CENTRE NATIONAL D'ETUDES SPATIALESGroupe d'Etudes des Phénomènes Aérospatiaux Non-identifiés
NOTE D'INFORMATION N°2Les études de Phénomènes Aérospatiaux Non-identifiés aux Etats-Unis1ère Partie : "L'énigme des OVNI"( M.S. Smith - 9.3.1976 )TABLE DES MATIÈRES1. QU'EST-CE QU'UN OVNI ? 2. CRÉDIBILITÉ DES TÉMOINS 3. POINT - CONTREPOINT 4. RÉCITS PRÉCÉDANT 1947 5. RAPPORTS ET ACTIVITÉS DE 1947 A 1969 6. OBSERVATIONS DE 1970 A 1975 A - RÉSUMÉS DE CAS CHOISIS B - ASTRONAUTES DE L'ANTIQUITÉ ET LE TRIANGLE DES BERMUDES ANNEXE C9 août 1966 MEMO A : E. James Archer et Thurston E. Manning DE : Robert J. Low OBJET : Quelques réflexions au sujet du projet OVNI. Jim et Ted : J'ai examiné le Projet OVNI et j'en ai parlé à un certain nombre de personnes. Voici quelques réflexions sur le sujet. Branscomb est farouchement contre. Gordon Little pense que ce serait un désastre. George Benton, est également négatif. Leurs arguments combinés se traduiraient de la manière suivante : pour entreprendre un tel projet, on devrait l'aborder objectivement, c'est-à-dire que l'on devrait admettre la possibilité que des choses comme les OVNI existent. Il n'est pas envisageable de donner une considération sérieuse à une telle possibilité. En d'autres termes, les croyants restent des marginaux. Branscomb suggéra même que l'on devrait éviter la possibilité de considérer que les soucoupes, si certaines des observations sont vérifiées, puissent se comporter en fonction de lois physiques inconnues de nous. Le simple fait d'admettre ces possibilités, ne serait-ce que comme des possibilités, nous cloue au piloris et nous perdrions plus en prestige dans la communauté scientifique que nous n'en tirerions éventuellement de profit en entreprenant ces investigations. Little mentionna : Vous devez parfois faire ce genre de choses s'il y a un vrai besoin national. Vous les faites en dépit des conséquences éventuelles adverses, mais dans ce cas il n'y a pas de besoin national réel. Branscomb compare la situation à Rhine et l'étude ESP*, à Duke. Walter Roberts d'un autre côté milite beaucoup en faveur de votre participation à ce projet. Il essaya d'avoir Witt Kellogg, qui est directeur associé du NCAR pour le Laboratoire des Sciences Atmosphériques, pour entreprendre ce projet. Kellogg est très intéressé et, est presque prêt à le faire. Il pense cependant qu'il n'a pas été engagé pour le faire. Watt espère beaucoup que nous le ferons. Il dit qu'il a des informations suivant lesquelles le Colorado est vraiment le premier choix de l'Air Force, que les autres n'ont pas été contactés et qu'ils n'ont donc pas refusé. Il pense, contrairement à Little, qu'il y a un besoin très urgent d'entreprendre ce projet et que nous tirerions beaucoup de considérations des milieux compétents en entreprenant cette tâche nécessaire d'une manière critique. Il dit que nous devons la réaliser correctement - objectivement et de façon critique et éviter la publicité et toutes sortes de choses similaires. Il pense que d'avoir la responsabilité du projet ne nous classerait pas dans la catégorie de scientifiques excentriques. Branscomb dit qu'il serait préférable que l'Académie Nationale passe un contrat avec l'Air Force et qu'elle nous reverse ensuite l'argent pour effectuer le travail. Il pense que ce serait la meilleure façon de procéder et je suis d'accord avec son opinion. Il y aurait, cependant, des mesures similaires qui permettraient d'accomplir à peu près la même chose - c'est-à-dire, avoir un groupe très distingué de consultants et/ou de conseillers, ayant une commission à l'Académie à qui nous pourrions soumettre notre rapport final. Commentaires : L'analogie avec ESP, Rhine, et Duke n'est valable que partiellement. L'étude de Duke a été réalisée par des croyants qui, après avoir terminé, ne convainquirent pratiquement personne. Notre étude devrait être conduite pratiquement exclusivement par des non-croyants qui, bien qu'ils ne pourraient prouver un résultat négatif, pourraient fournir probablement une masse impressionnante d'évidences telles que l'on en conclurait qu'il n'y a aucune réalité aux observations. Le truc serait, je pense, de décrire le projet d'une manière telle, que pour le public, il apparaîtrait comme une étude complètement objective mais, pour la communauté scientifique, présenterait l'image d'un groupe de non-croyants essayant de faire de leur mieux pour être objectifs mais n'ayant pratiquement aucune chance de trouver une soucoupe. Une manière de procéder serait de réaliser une investigation importante, non pas sur le phénomène physique, mais sur les gens qui font ce genre d'observations - c'est-à-dire sur le caractère psychologique et sociologique des personnes et des groupes de gens qui déclarent avoir vu des OVNI. Si l'accent était mis là-dessus, plutôt que sur l'examen de la vieille question de la réalité physique de la soucoupe, je pense que la communauté scientifique comprendrait rapidement le message. Je pense, pour ma part, qu'il n'y a aucune autre raison d'entreprendre cette tâche. Excepté peut-être dans le domaine de la météorologie optique, je ne puis imaginer qu'un document sortant de notre étude puisse être publié dans un journal scientifique prestigieux. Je puis très facilement imaginer cependant que les psychologues, sociologues et psychiatres pourraient très bien produire des publications savantes comme résultats de leurs investigations sur les observateurs de soucoupes. Je n'ai pas, bien entendu, entendu l'histoire présentée par les gens de l'Air Force. Cela eut lieu le Mercredi 10 au matin. Ed Condon et Will Kellogg l'ont par contre entendu et ils disent que le projet est présenté sous un jour très raisonnable. Il est prématuré d'avoir autre chose qu'une opinion, mais j'encline à croire à ce premier niveau que, si nous mettions bien les choses au point et que nous prenions la peine d'avoir les gens concernés, appropriés, et que nous réussissions à présenter l'image que nous voulons présenter à la communauté scientifique, nous pourrions réaliser le travail à notre bénéfice. Au minimum, il ne devrait pas être rejeté. Notes : Walt Roberts promit la coopération et l'assistance du NCAR, particulièrement dans le domaine de la météorologie optique, un domaine très peu représenté aux Etats-Unis ( à Boulder, il est représenté uniquement par le NCAR ). Jusqu'ici les personnes de l'Université qui ont exprime un intérêt à ce projet, sont de la catégorie des chefs. Nous devrons être surs, si nous décidons de prendre ce travail, que nous serons à même de trouver des gens qualifiés qui feront effectivement ce travail. FIN DU MÉMO© CNES |