CENTRE NATIONAL D'ETUDES SPATIALESGroupe d'Etudes des Phénomènes Aérospatiaux Non-identifiés
NOTE D'INFORMATION N°2Les études de Phénomènes Aérospatiaux Non-identifiés aux Etats-Unis1ère Partie : "L'énigme des OVNI"( M.S. Smith - 9.3.1976 )TABLE DES MATIÈRES1. QU'EST-CE QU'UN OVNI ? 2. CRÉDIBILITÉ DES TÉMOINS 3. POINT - CONTREPOINT 4. RÉCITS PRÉCÉDANT 1947 5. RAPPORTS ET ACTIVITÉS DE 1947 A 1969 6. OBSERVATIONS DE 1970 A 1975 A - RÉSUMÉS DE CAS CHOISIS B - ASTRONAUTES DE L'ANTIQUITÉ ET LE TRIANGLE DES BERMUDES PRÉSENTATIONCette deuxième Note d'Information éditée par le GEPAN présente la traduction d'un document américain issu des Services de Recherche du Congrès des Etats-Unis. Il ne s'agit pas d'un document officiel au sens propre mais simplement d'un document d'information que ces Services de Recherches fournissent aux parlementaires américains pour les aider dans leur travail. C'est donc une compilation, un compte rendu de l'évolution de plusieurs courants d'idées et d'actions tels qu'ils ont été vécus pendant trente ans outre-Atlantique ; l'auteur y introduit peu d'appréciations personnelles. En choisissant d'éditer cette traduction, le GEPAN n'entend en rien prendre à son compte telle ou telle des thèses qui y sont défendues. Rappelons, pour couper court à toute interprétation abusive de cette Note d'Information, que les résultats des travaux de recherche du GEPAN se trouvent dans les Notes Techniques que le GEPAN rédige lui-même. Signalons seulement qu'à deux ou trois occasions, les informations fournies par M.S. SMITH nous ont paru incomplètes ; dans ce cas, nous avons fourni quelques données complémentaires sous forme de notes au bas de la page, accompagnées de la mention "NDG" ( Note du GEPAN ). "L'ÉNIGME DES OVNI" - 9 mars 1976 Marcia S. SMITH - Analyste en Science et Technologie Le Service de Recherches du Congrès travaille exclusivement pour le Congrès en menant des recherches, analysant la législation et fournissant des informations à la demande des Comités, des membres du Congrès et de leurs personnels. Le Service fournit le résultat de ses recherches, sans esprit partisan, sous diverses formes : études, rapports, compilations, condensés ( digest ) et présentations historiques. A leur demande, le Service assiste les Comités en analysant les propositions et les décisions législatives, et en étudiant les conséquences possibles de ces propositions et des choix qui y sont liés. Les "spécialistes de haut niveau" et les "Analystes de sujets" du Service sont aussi disponibles pour des consultations personnelles dans leurs domaines respectifs d'expertise. I N T R O D U C T I O NBien que le terme OVNI ( signifiant Objet Volant Non Identifié ) soit utilisé populairement depuis seulement à peu près 25 ans, le phénomène auquel il se réfère a été observé à travers toute l'histoire écrite. C'est une expression malheureuse, car pratiquement, tout ce qui est aperçu dans le ciel et qui n'est pas reconnu de suite, entre dans cette catégorie. Dans les cieux de l'antiquité, les OVNI étaient particulièrement nombreux. Que sont les OVNI d'aujourd'hui ? Et quel genre de personnes en font rapport aux autorités ? Est-ce des amateurs de publicité, des farceurs ou des personnes saines d'esprit et intelligentes, sincèrement mystifiées par quelque chose qu'elles ont aperçu ? Ce rapport ne peut, ni ne doit essayer de répondre à ces questions. Après 28 ans d'intérêt très marqué aux Etats-Unis seuls, les experts n'arrivent pas à se mettre d'accord sur ce qui habite nos cieux. L'U.S. Air Force qui a tenu la responsabilité officielle dans ce domaine pendant 21 ans, en a conclu que quoi que ce soit, ce n'était ni hostile, ni étranger. Mais, il existe beaucoup de gens qui ne sont pas d'accord. Pour que la Terre puisse être visitée par des êtres d'autres planètes, il est nécessaire qu'il y ait d'autres habitants dans l'Univers. Le thème de l'intelligence extra-terrestre, tel qu'on l'appelle, est trop compliqué pour être abordé ici. Le lecteur est renvoyé à un ouvrage précédent du même auteur de la Commission intérieure de science et de technologie intitulé "Possibilité de vie intelligente ailleurs dans l'Univers" ( novembre 1975 ) où il trouvera un développement approfondi de ce sujet. En dehors des discussions sur les extra-terrestres en général, de récentes théories stipulent qu'une grande partie de notre savoir d'aujourd'hui, et même notre évolution, résulte de l'aide des extra-terrestres. Cette philosophie des "astronautes de l'Antiquité" et celle du Triangle des Bermudes, sont abordées brièvement en annexe. Elles ne sont que d'importance marginale dans une discussion sur les OVNI et ne sont mentionnées ici que parce qu'elles se rapportent à des visites d'extra-terrestres. CHAPITRE I
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16 août 1968 - au nord de HAMILTON, OHIO 23 h 00 |
18 01.67, SHAMOKIN, Pa 184. |
15 juillet 1968 - Au nord de Columbus, Indiana, vers 3 h du matin. |
16 février 1967 - Au nord de Kingman, Arizona 23 h 43. |
19 août 1968 - Oxon Hill, Maryland, 20 h 25 |
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12 avril 1968 Cape Neddick, Maine, 23 h 15 |
22 février 1966 - Au sud de Kingston, H.H. 21 h 05 |
22 mars 1966 - Hillsdale, Michigan |
26 juillet 1965 - Hartshorne, Oklahoma, 19 h |
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14 octobre 1966 - Au nord de Newton, Illinois, 18 h 45 |
15 février 1967 Hollywood Bottom, Texas, 22 h 15 |
15 janvier 1967 Nord Granby, Connecticut, vers 17h45 |
19 mars 1966 Big Rapids, Michigan 5 h 20 (matin) |
22 avril 1967 Tulsa, Oklahoma, 20 h 10 |
19 janvier 1967 Dunbar Ouest, vers 9 h 05 (matin) |
7 octobre 1965 Williamstown, New Jersey, 6 h (matin) |
19 juillet 1965 Vaucluse, Australie, 17 h 30 |
8 mars 1966 Chesterton, Indiana, 14 h 30 |
Les rencontres avec les OVNI peuvent être classées en trois catégories qui seront simplement notées comme étant de Type I, II et III :
Type I
Le témoin aperçoit seulement une lumière mobile ou une image
sur un écran radar qui est inconnue. L'observation peut être
faite de nuit comme de jour et peut même être photographiée.
Type II
L'OVNI est vu de près et des effets physiques sont remarqués,
soit sur le témoin ou, par exemple, sur le moteur d'une automobile.
Ce type inclus les atterrissages où il reste des traces,
mais non la vue des extra-terrestres eux-même.
Type III
Des êtres extra-terrestres sont observés dans le vaisseau spatial
pendant une rencontre de type II, ou bien ceux-ci sont effectivement
rencontrés. Ceci inclus les visites à bord des vaisseaux spatiaux ( tel
que le célèbre incident de Betty et Barney HILL dans le New
Hampshire et celui de PASCAGOULA, dans le Mississipi en 1973 -
voir plus bas ).
C'est de loin l'observation la plus courante. Depuis les objets à déplacements irréguliers au travers des cieux, jusqu'aux images radar relevées par les contrôleurs aériens, des milliers en ont été catalogués ne serait-ce que depuis 1947.
Un exemple typique est rapporté par J. Allen HYNEK :
"Un exemple... que j'ai instruit personnellement concernait cinq témoins le
principal étant un directeur associé de longue date d'un laboratoire de pointe
du MIT. La lumière nocturne a d'abord été aperçue par son fils qui était sorti
promener les chiens. Il est rentré dans la maison en criant "Il y a une
soucoupe volante dehors". Le témoin principal a pris une paire de binoculaires
en sortant. D'après ses explications, il ne s'attendait pas à voir quoi que ce
soit d'inhabituel. Mais pendant les dix minutes qui suivirent, il fut absolument
absorbé par ce qu'il vit : la nature de la lumière, ses mouvements, son survol
et son décollage. Il a décrit la lumière comme ayant une température de
couleurs élevée et comme étant surtout une source ponctuelle sous-tendant
moins d'une minute d'arc dans ses binoculaires... La trajectoire de l'objet a été
relevée par rapport au réseau de branches et d'arbres dénudés. Ce témoin
était un bon témoin, son compte rendu mentionnait l'état de ses yeux et ceux
des membres de sa famille" (8).
Un cas mettant en jeu le radar, est caractérisé par l'exemple suivant :
"Lakenheath, Angleterre, 13 août 1956, de 23h 00 à 3h 30 du matin
Deux stations de radar sol de la RAF ont détecté plusieurs objets se déplaçant
à grande vitesse par une nuit sans nuage et éclairée par la Lune. Le premier
radar en a suivi un qui allait à peu près à 4 800 km/h vers l'ouest à 1 300 m
d'altitude ; simultanément, deux contrôleurs ( dans des tours de contrôles ) ont
fait état d'une lumière brillante passant au-dessus d'eux vers l'ouest et le pilote
d'un avion C-47 à 1 300 m au-dessus du terrain d'atterrissage, a vu la lumière
brillante filer vers l'ouest au-dessous de lui.
La deuxième station radar, alertée par la première, a détecté une cible
stationnaire à peu près à 6 700 m d'altitude qui est partie tout à coup vers
le nord à 960 km/h. Elle a effectué plusieurs arrêts soudains et des virages.
Trente minutes plus tard, un chasseur de la RAF a été appelé et a eu l'objet
dans son radar de bord au-dessus de Bedford ( juste au nord de Cambridge -
Angleterre ). Tout à coup, l'objet s'est placé derrière le chasseur, les deux
étant suivis par radar sol. Le pilote du chasseur n'arrivant pas à "secouer"
l'objet, un deuxième avion a été appelé mais il n'a rien pu apercevoir et toute
trace radar a été perdue. Plusieurs autres cibles radar ont été aperçues et
suivies dans la même zone et plusieurs autres petites lumières mobiles ont
été vues ; tout a disparu vers 3h 30 du matin, heure à laquelle quelques
nuages ont commencé à apparaître". (9)
Ce genre de rapport est le deuxième en abondance et peut mettre en jeu plusieurs facteurs. Les comptes-rendus de rencontres proches des OVNI font souvent remarquer que les animaux étaient inhabituellement calmes pendant l'épisode ou que les chiens commençaient à geindre. Il a été rapporté que les moteurs s'arrêtaient au voisinage des OVNI et ne pouvaient être redémarrés jusqu'à ce que l'objet disparut. Quant aux objets qui atterrissent, il est dit que la zone autour du lieu d'atterrissage est modifié de certaine manière, que l'herbe soit brûlée ou que le sol nu soit mouillé. Un bon exemple d'un cas de type II est donné par Ted PHILLIPS Junior du Center for UFO Studies ( centre d'études des OVNI ) :
"Langenburg, Saskatchewan, 1er septembre 1974... Peu après 10h 00 le dimanche matin 1er septembre 1974, Edwin FUHR, un fermier de 36 ans, commença la récolte de son champ mûr situé à quelques 300 m au sud de sa maison. FUHR était en train de faucher depuis presque une heure, une pluie légère était tombée dans matinée. Comme il s'approchait d'un grand bourbier, il ralentit sa faucheuse et regarda aux alentours pour vérifier sa position par rapport à la zone d'herbe et aperçut un dôme métallique à quelques 15 m sur celle-ci, entre le bourbier et la récolte. Il a d'abord cru que c'était un parc à volaille métallique. Il mit sa machine au point mort et s'approcha jusqu'à 3 m du dôme.
Tandis qu 'il, s'approchait de l'objet métallique, il remarqua que l'herbe autour de la base bougeait et que l'objet lui-même tournait à grande vitesse. FUHR prit assez peur et s'en retourna à sa faucheuse qui tournait encore à plein gaz.
Quand il atteignit celle-ci, il en fit te tour et monta sur le siège. De cet endroit il pouvait voir le dôme tournant de plus haut. En regardant à gauche, il vit quatre autres dôme,s tous de la même taille et tous tournaient. Ils semblaient flotter entre 5 et 7 m au-dessus du sol... Etant donné que la faucheuse marchait, il ne pouvait rien entendre .
...Après ce qui semblait être plusieurs minutes, les objets montèrent tout à coup et très vite dans l'air. L'objet le plus proche d'abord, suivi des quatre autres dans l'ordre. Ces objets montèrent, grimpèrent en formation, en escalier dans le ciel couvert. A peu près à 65 m, ils s'arrêtèrent, une bouffée de "vapeur" gris foncé semblant provenir des prolongements tubulaires situés à la base de chaque objet. La "vapeur" faisait de l'ordre de 2 m de longueur et fut suivie d'un fort coup de vent dirigé vers le bas qui eut pour effet d'aplatir les récoltes qui se trouvaient dans le voisinage immédiat. L'ascension ne prit que quelques secondes. Après avoir atteint l'altitude de 65 m les objets s'alignèrent et restèrent immobiles de 1 à 2 mn. Puis, brusquement, ils montèrent dans les nuages et on ne les revit plus.
FUHR apprit par la suite que dans un champ voisin les vaches avaient beuglé et avaient cassé une barrière en quatre endroits à peu près au moment de l'apparition.
Après que les objets aient disparu, FUHR alla à L'endroit d'atterrissage et trouva cinq anneaux d'herbe aplatie. Le deuxième site avait, selon ses propres termes, comme des marques de sondes, où l'herbe était aplatie sur des zones de 1 m, qui s'éloignaient de l'anneau côté nord. L'herbe était tournée dans le sens des aiguilles d'une montre, sur tous les sites. L'herbe n'était ni morte ni brûlée. (10)"
Cette dernière classe d'OVNI est celle responsable pour la plupart du ridicule attribué aux ufologues, car les histoires de rencontres avec des êtres extraterrestres paraissent bien peu plausibles. Georges ADAMSKI est un des "contactés" les plus célèbres et avant de mourir, il a écrit plusieurs livres sur ses voyages à bord des soucoupes volantes vers les autres planètes du système solaire.
Son cas représente un extrême des rencontres de type III, les cas les plus classiques étant celui du genre de Betty et Barney HILL à PORTSMOUTH, dans le New-Hampshire ( discuté dans l'Annexe, sous le titre de "Incident Zeta Reticuli" ) ou plus récemment de la rencontre entre un vaisseau spatial et deux ouvriers de chantier naval à Pascagoula, dans le Mississippi. Tel que décrit par Philip KLASS, l'évènement se produisit de la manière suivante
"L'incident concerna Charles HICKSON, 42 ans employé dans le petit chantier de Walker, et un garçon de 19 ans Calvin PARKER, récemment venu de chez lui, à Laurel dans le Mississippi, pour travailler dans le même chantier. A l'époque, PARKER vivait chez les HICKSON...
HICKSON raconte que les deux hommes étaient partis à la pêche après la tombée de la nuit à plusieurs centaines de mètres du centre de Pascagoula, lorsqu'ils entendirent un bruit ronflant ou chuintant inhabituel. Lorsqu'ils se tournèrent vers le son, ils aperçurent une lumière intermittente bleue qui provenait d'un vaisseau qui flottait à quelques mètres au-dessus du sol.
...Aussitôt que l'OVNI parut proche, dit HICKSON, trois créatures étranges émergèrent soudainement du vaisseau et "flottèrent" vers les deux hommes. Deux d'entre elles, dit-il l'empoignèrent et la troisième s'occupa du jeune PARKER. D'après HICKSON, lui et son ami furent "flotté" dans l'OVNI au travers d'une porte qui "ne s'ouvrait pas comme une porte s'ouvre ...elle apparaissait simplement, l'ouverture apparaissait toute seule". HICKSON raconte qu'il fut "flotté" dans une pièce éclairée très intensément et apparemment PARKER fut emmené dans une autre. HICKSON dit qu'il ,fut "lévité" dans une position horizontale et qu'un gros objet rond flottait d'avant en arrière de son corps comme pour l'examiner médicalement...
Malgré l'éclairage intense et les blessures des yeux qui suivirent HICKSON se débrouilla pour remarquer que les créatures faisaient à peu près 2,50 m de haut, sans cou avaient une peau grise plissée "comme celle des éléphants" de long bras et des griffes de tigre pour mains. Leurs jambes ne se séparaient jamais pour marcher, et au lieu de cela, ils "flottaient" dit-il. Sur leurs têtes là où les oreilles et un nez se trouveraient il y avait des appendices en forme de cône. Sous le "nez" se trouvait une "bouche" que HICKSON décrivit d'abord comme un "trou" mais dans une autre entrevue comme une "fente"...
Après que les deux hommes aient été transportés dans l'OVNI, HICKSON raconte qu'il ne revit pas son ami avant le moment où les deux hommes furent flottés dehors et déposés sur la berge. PARKER se montra incapable de donner même les détails les plus succincts de son expérience, car, comme l'explique HICKSON, le jeune homme s'était évanoui dès le début de l'incident et ne reprit pas connaissance avant la fin. HICKSON dit que les créatures remontèrent vite dans leur OVNI et que celui-ci fila dans la nuit (11)".
Quelques uns des cas ci-dessus ont été examinés de près par des partisans des deux points de vues opposés sur les OVNI, surtout le cas de Pascagoula ; certains de ceux-ci seront donc abordés plus loin dans cet exposé. Ils ne représentent qu'un faible échantillon des cas rapportés pendant les 28 dernières années et ne sont pas nécessairement les plus connus. Un résumé de 10 cas choisis est donné en Annexe.
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