CENTRE NATIONAL D'ETUDES SPATIALES

Groupe d'Etudes des Phénomènes Aérospatiaux Non-identifiés

Toulouse, le 2 avril 1981
N° 097 CT/GEPAN


 

NOTE D'INFORMATION N°2


 

Les études de Phénomènes Aérospatiaux Non-identifiés aux Etats-Unis

1ère Partie : "L'énigme des OVNI"

( M.S. Smith - 9.3.1976 )




TABLE DES MATIÈRES

Présentation

INTRODUCTION

1. QU'EST-CE QU'UN OVNI ?
     A. DÉFINITIONS
     B. DESSINS D'APRÈS LES TÉMOINS
     C. TYPES DE RENCONTRES

2. CRÉDIBILITÉ DES TÉMOINS
     A. FACTEURS SOCIOLOGIQUES ET PSYCHOLOGIQUES
     B. AUTRES FACTEURS LIMITATIFS DES TÉMOINS
     C. COURBE D'ÉTRANGETÉ-PROBABILITÉ

3. POINT - CONTREPOINT
     A. NON VALIDITÉ PROBABLE DE L'HYPOTHÈSE EXTRATERRESTRE
     B. LA SOIT-DISANT DISCRÉTION DE L'AIR FORCE ET LES DISSIMULATIONS
     C. FARCES ET CRÉDIBILITÉ DES TÉMOINS
     D. INTÉRÊTS POSSIBLES POUR LA SCIENCE DE L'ÉTUDE DES OVNI

4. RÉCITS PRÉCÉDANT 1947
     A. OBSERVATIONS BIBLIQUES
     B. AUTRES RAPPORTS ANCIENS
     C. LA VAGUE DE 1896
     D. LA VAGUE EUROPÉENNE D'APRÈS-GUERRE

5. RAPPORTS ET ACTIVITÉS DE 1947 A 1969
     A. Aux ETATS-UNIS
       A1. Kenneth ARNOLD et la vague de 1947
       A2. Implications de l'US AIR FORCE (1948-69)
         a) Projets SIGN et GRUDGE (1948-52)
         b) La commission ROBERTSON et le projet BLUE BOOK (1952-53)
         c) Le rapport spécial n°14 et le rapport O'Brian : projet BLUE BOOK (1953-66)
         d) Le rapport CONDON et la fin de l'intérêt porté par l'US AIR FORCE (1967- 69)
       A3. Intérêt porté par le Congrès
         a) Auditions de la Commission parlementaire des Armées (1966)
         b) Auditions de la Commission parlementaire de la Science et de l'Astronautique (1968)
       A4. Organismes privés
         a) AFRO
         b) NICAP
         c) CUFOS
         d) MUFON
         e) AIAA
     B. RAPPORTS NON AMÉRICAINS 'ET COOPÉRATION INTERNATIONALE
       A1. BRÉSIL
       A2. UNION SOVIÉTIQUE
       A3. Coopération internationale

6. OBSERVATIONS DE 1970 A 1975
     A. LA VAGUE DE 1973
     B. MUTILATIONS ANIMALES
     C. MÉTAMORPHOSES HUMAINES INDIVIDUELLES

7. RESUME

ANNEXES

A - RÉSUMÉS DE CAS CHOISIS
     1. 7 janvier 1948 (MANTELL - Type 1)
     2. 24 juillet 1948 (EASTERN AIRLINES - Type 1)
     3. 10 septembre 1951 (FORT MONMOUTH, New Jersey - Type 1)
     4. 2 juillet 1952 (TREMONTON, Utah - Type 1)
     5. 19-20 juillet et 26 juillet 1952 (WASHINGTON DC - Type 1)
     6. 17 juillet 1954 (RB 47 SOUTH CENTRAL US - Type 1)
     7. 19 septembre 1961 (Rencontre HILL, Zeta Retuculi - Type 3)
     8. 24 avril 1964 (SOCORRO, Nouveau Mexique - Type 2)
     9. 3 mars 1971 (Rentrée de ZOND IV - Type 1)
     10. 2 novembre 1971 (DELPHOS, Kansas - Type 2)

B - ASTRONAUTES DE L'ANTIQUITÉ ET LE TRIANGLE DES BERMUDES
     1. Astronautes de l'antiquité
     2. Le triangle de Bermudes

C - TEXTE DE LA LETTRE DE Robert LOW à E. James ARCHER ET Thurston E. MANNING CONCERNANT LE RAPPORT OVNI DU COLORADO




PRÉSENTATION

Cette deuxième Note d'Information éditée par le GEPAN présente la traduction d'un document américain issu des Services de Recherche du Congrès des Etats-Unis.

Il ne s'agit pas d'un document officiel au sens propre mais simplement d'un document d'information que ces Services de Recherches fournissent aux parlementaires américains pour les aider dans leur travail. C'est donc une compilation, un compte rendu de l'évolution de plusieurs courants d'idées et d'actions tels qu'ils ont été vécus pendant trente ans outre-Atlantique ; l'auteur y introduit peu d'appréciations personnelles.

En choisissant d'éditer cette traduction, le GEPAN n'entend en rien prendre à son compte telle ou telle des thèses qui y sont défendues. Rappelons, pour couper court à toute interprétation abusive de cette Note d'Information, que les résultats des travaux de recherche du GEPAN se trouvent dans les Notes Techniques que le GEPAN rédige lui-même.

Signalons seulement qu'à deux ou trois occasions, les informations fournies par M.S. SMITH nous ont paru incomplètes ; dans ce cas, nous avons fourni quelques données complémentaires sous forme de notes au bas de la page, accompagnées de la mention "NDG" ( Note du GEPAN ).


"L'ÉNIGME DES OVNI" - 9 mars 1976

Marcia S. SMITH - Analyste en Science et Technologie
Division de Recherches en Politique des Sciences
Service de Recherches du Congrès
Bibliothèque du Congrès
Washington - D.C. - U.S.A.

Le Service de Recherches du Congrès travaille exclusivement pour le Congrès en menant des recherches, analysant la législation et fournissant des informations à la demande des Comités, des membres du Congrès et de leurs personnels.

Le Service fournit le résultat de ses recherches, sans esprit partisan, sous diverses formes : études, rapports, compilations, condensés ( digest ) et présentations historiques. A leur demande, le Service assiste les Comités en analysant les propositions et les décisions législatives, et en étudiant les conséquences possibles de ces propositions et des choix qui y sont liés.

Les "spécialistes de haut niveau" et les "Analystes de sujets" du Service sont aussi disponibles pour des consultations personnelles dans leurs domaines respectifs d'expertise.


I N T R O D U C T I O N

Bien que le terme OVNI ( signifiant Objet Volant Non Identifié ) soit utilisé populairement depuis seulement à peu près 25 ans, le phénomène auquel il se réfère a été observé à travers toute l'histoire écrite. C'est une expression malheureuse, car pratiquement, tout ce qui est aperçu dans le ciel et qui n'est pas reconnu de suite, entre dans cette catégorie. Dans les cieux de l'antiquité, les OVNI étaient particulièrement nombreux.

Que sont les OVNI d'aujourd'hui ? Et quel genre de personnes en font rapport aux autorités ? Est-ce des amateurs de publicité, des farceurs ou des personnes saines d'esprit et intelligentes, sincèrement mystifiées par quelque chose qu'elles ont aperçu ? Ce rapport ne peut, ni ne doit essayer de répondre à ces questions. Après 28 ans d'intérêt très marqué aux Etats-Unis seuls, les experts n'arrivent pas à se mettre d'accord sur ce qui habite nos cieux. L'U.S. Air Force qui a tenu la responsabilité officielle dans ce domaine pendant 21 ans, en a conclu que quoi que ce soit, ce n'était ni hostile, ni étranger. Mais, il existe beaucoup de gens qui ne sont pas d'accord.

Pour que la Terre puisse être visitée par des êtres d'autres planètes, il est nécessaire qu'il y ait d'autres habitants dans l'Univers. Le thème de l'intelligence extra-terrestre, tel qu'on l'appelle, est trop compliqué pour être abordé ici. Le lecteur est renvoyé à un ouvrage précédent du même auteur de la Commission intérieure de science et de technologie intitulé "Possibilité de vie intelligente ailleurs dans l'Univers" ( novembre 1975 ) où il trouvera un développement approfondi de ce sujet.

En dehors des discussions sur les extra-terrestres en général, de récentes théories stipulent qu'une grande partie de notre savoir d'aujourd'hui, et même notre évolution, résulte de l'aide des extra-terrestres. Cette philosophie des "astronautes de l'Antiquité" et celle du Triangle des Bermudes, sont abordées brièvement en annexe. Elles ne sont que d'importance marginale dans une discussion sur les OVNI et ne sont mentionnées ici que parce qu'elles se rapportent à des visites d'extra-terrestres.


CHAPITRE I
- QU'EST-CE QU'UN OVNI ?

A. DÉFINITIONS

"Un OVNI est un phénomène ou objet aérien qui est inconnu de l'observateur ou parait sortir de l'ordinaire"

U. S. Air Force (1)

"Un OVNI est un phénomène mobile aérien ou céleste, détecté visuellement ou par radar, mais dont la nature n'est pas immédiatement comprise "

Carl SAGAN, Astronome et biologiste (2)

"Un OVNI est une observation visuelle ou radar, aérienne ou de surface dont il a été rendu compte et qui reste inexpliquée par les moyens conventionnels même après examen par des personnes compétentes"

J. Allen HYNEK, Astronome et conseillé pour le projet Livre Bleu (3)

La définition la plus courante d'un OVNI est celle exprimée à la fois par l'Air Force et par Carl SAGAN. Celle-ci englobe les vastes listes des observations qui, par la suite, ont été ou non identifiées comme des phénomènes naturels :
il y en a 12 097 entre 1947 et 1967. La définition de A. HYNEK est plus précise car elle couvre seulement les observations qui, après analyse, restent inexpliquées et sont concevables comme étant des vaisseaux spatiaux d'autres mondes : il y en a 637 entre 1947 et 1967 (4).

Etant donné que l'expression utilisée couramment peut correspondre à l'une quelconque de celles ci-dessus, il est nécessaire de faire attention au contexte dans lequel elle est employée. Il y a bien sûr des centaines de milliers d'observations qui se rapportent aux deux premières définitions, car beaucoup de gens peuvent être trompés par des objets naturels tels que les planètes et les étoiles, et par d'autres phénomènes tels que la foudre en boule, qui ne sont pas bien expliqués, même par les savants.

Par besoin de clarté, William HARTMANN ( chercheur principal au Planetary Science Institute, TUCSON, ARIZONA ) propose quatre groupes de classification des observations :

  • - OVNI :
    Objet Volant Non Identifié. Ceci correspond au type d'observation initialement défini par l'Air Force et SAGAN. ( En anglais, UFO Unidentified Flying Object )
  • - OVI :
    Objet Volant Identifié. C'est le cas d'un OVNI auquel une explication concrète a été trouvée. ( En anglais, IFO : Identified Flying Object )
  • - OVE :
    Objet Volant Extraordinaire. C'est quelque chose qui dépasse les limites de l'ensemble des phénomènes naturels reconnus. ( En anglais, EFO : Extraordinary Flying Object )
  • - OVEX :
    Objet Volant Extra-terrestre. ( En anglais, AFO : Alien Flying Object ) (5)

Les deux derniers groupes sont relativement subjectifs. En effet, ceux qui refusent de spéculer sur la possibilité que des extra-terrestres puissent visiter la Terre, classeront tous les non identifiés dans les OVE, tandis que leurs opposants sur cette question, les classeront tous dans les OVEX.

D'autres sigles ont également été proposés et l'un de ceux-ci digne de quelque attention est "Observation d'un Phénomène Anomalistique" ( OPA ) ( en anglais : "Anomalistic Observational Phenomena : AOP ). L'expression a été créée par le Dr. Robert M.L. BAKER qui fait la remarque que bien qu'un phénomène inexpliqué puisse être en train de se produire, il se peut bien qu'"il ne soit pas en train de voler, qu'il puisse être éventuellement identifié et peut être même qu'il ne s'agit même pas d'objets substantiels". (6) Malheureusement, OVNI est le terme d'acceptation générale et il n'est pas facile de changer les habitudes des masses.

Douglass PRICE-WILLIAMS a défini quatre étapes que doit franchir un rapport d'OVNI avant que sa nature puisse être déterminée (7) :

  • la 1ère étape
    est de faire un compte rendu effectif d'un incident aérien non identifié qui porte l'étiquette OVNI ( M. PRICE-WILLIAMS préfère aussi le terme OPA, mais reconnaît que le terme OVNI est devenu trop incrusté dans notre vocabulaire ) ;

  • dans la 2ème étape
    le compte rendu est analysé en vue d'une classification dans l'une des trois "populations" suivantes :

    • les comptes rendus aisément expliqués, sans controverse, comme étant des phénomènes naturels,
    • les comptes rendus de phénomènes que des gens qualifient de connus alors que d'autres doutent de cette conclusion,
    • les comptes rendus où tous sont d'accord qu'il s'agit de phénomènes inconnus ;

  • la 3ème étape
    consiste à examiner la troisième population ( et une partie de la deuxième ). C'est là le point clé, car "si les données ne sont pas correctement identifiées à ce niveau, toute analyse ultérieure ne correspondra pas une recherche systématique". Ici apparait la question de la crédibilité des témoins ( voir chapitre 2 ), car les données dépendent généralement d'observations subjectives d'un ou plusieurs témoins et non de mesures exactes. Plutôt que de rejeter tous les rapports actuels d'OVNI et de recommencer à zéro, PRICE-WILLIAMS suggère de les examiner en recherchant les indices qui soient, dans une certaine mesure, fiables, tels que ceux où les observateurs utilisent un point de référence pour évaluer la distance, la taille et la vitesse. Par ailleurs, la corrélation de ces caractéristiques sur plusieurs années peut se révéler intéressante ;

  • l'étape finale
    que doit franchir un compte rendu d'OVNI est la confrontation entre données et hypothèses. M. PRICE-WILLIAMS fait remarquer que le test crucial de toute hypothèse est son comportement face à la réalité, et c'est bien là le problème de l'hypothèse des extra-terrestres.
    En dehors de capturer un spécimen, il propose de "définir un modèle ayant des propriétés aérodynamiques et structurales qui sont ensuite comparées aux données tettes qu'elles sont rapportées".
    Ces modèles n'ont pratiquement pas de limite supérieure en raison de technologies dont nous n'avons peut être pas idée.
    La limite inférieur doit non seulement permettre au modèle d'être plausible en considérant nos connaissances actuelles, mais aussi permettre à quelqu'un de construire un modèle vraisemblable ( mais qui ne fonctionne pas nécessairement ).

B. DESSINS DES TÉMOINS

Depuis l'observation faite par Kenneth ARNOLD en 1947 qui a démarré l'intérêt actuel de ce pays pour les OVNI ( voir chapitre 5 ), beaucoup de dessins de témoins ont été réalisés pour montrer à d'autres ce qu'ils avaient vu. Quelques-uns de ceux-ci sont présentés ci-dessous, reproduits avec la permission de UFO : A New Look, National Investigations an Aerial Phenomena ( NICAP ) 1969.

Notre représentation graphique du mystère des OVNI utilise des dessins effectivement réalisés par des témoins pour décrire ce qu'ils avaient vu. Quelques-uns de ceux-ci ont dû être retouchés pour les besoins de reproductions, ils n'ont cependant pas été modifiés. Quelques-uns sont des dessins d'artistes soigneusement basés sur les descriptions des témoins.

Ce petit échantillon a été choisi parmi des centaines dans les années récentes pour illustrer quelques-uns des aspects principaux rapportés ( cf. The UFO Evidence, _blankmment les pages 23, 54, 144, 147, 182 ).

Parmi ces aspects les plus évidents et les plus fréquents, typiques également des procès verbaux établis, se trouvent : des structures nettes, le plus ordinairement en forme de disque ou d'ellipse, des rayons lumineux, des lumières sur corps de l'engin, des rangées de hublots ou de lumières, des dômes ou d'autres protubérances, des brumes environnantes et des effets physiques sur l'environnement.

Bien qu'il n'ait pas été possible de donner ici d'autres détails des observations, beaucoup de cas parmi les plus complets, seront rapportés complètement dans le Volume II de The UFO Evidence qui doit être publié en 1969.

16 août 1968 - au nord de HAMILTON, OHIO 23 h 00
Un grand nombre de personnes ont vu l'OVNI arriver, envoyer des faisceaux de lumière vers le bas qui se réfléchissaient sur le lac de GREENBRIAR.

18 01.67, SHAMOKIN, Pa 184.
L'OVNI à basse altitude est monté tout à coup - a rejoint un autre objet. Les deux ont filé horizontalement.

15 juillet 1968 - Au nord de Columbus, Indiana, vers 3 h du matin.
L'OVNI projettait un faisceau chercheur vers le sol ainsi qu'un faisceau plus étroit ou rayon, de couleur rouge.

16 février 1967 - Au nord de Kingman, Arizona 23 h 43.
L'OVNI éclairait le sol. Il rejoint deux autres objets tandis qu'il 'éloignait en s'envolant. Il portait trois lumières rouges et une verte.

19 août 1968 - Oxon Hill, Maryland, 20 h 25
L'OVNI apparut, survola et disparut en l'air dans les nuages, visible en tout plusieurs minutes.

12 avril 1968 Cape Neddick, Maine, 23 h 15
L'OVNI a été vu passant sous la Lune lors d'une éclipse totale. Le corps de l'OVNI était rouge orange mat il avait des petites lumières rouges et une lumière brillante et pulsante à un bout.

22 février 1966 - Au sud de Kingston, H.H. 21 h 05
L'OVNI manœuvra pendant 35 mn. Il y eut 6 témoins, un mouvement de feuille morte tombante a été observé.

22 mars 1966 - Hillsdale, Michigan
OVNI observé pendant la vague du Michigan. Une lumière jaune émanait de la bande centrale. Les autres lumières étaient : rouge, blanche et verte, respectivement.

26 juillet 1965 - Hartshorne, Oklahoma, 19 h
L'OVNI a survolé pendant 4 à 5 mn juste au-dessus de la ligne des arbres devant un grand arbre, puis a filé comme un trait. La partie supérieure était argentée, la partie inférieure gris-rouge, il y avait des points comme des renfoncements.

14 octobre 1966 - Au nord de Newton, Illinois, 18 h 45
L'OVNI était jaune-rouge, une ligne bleue autour du milieu, des lumières rouges juste autour du bord. L'objet éclairait le sol et affectait la télévision. Il y avait d'autres caractéristiques typiques.

15 février 1967 Hollywood Bottom, Texas, 22 h 15
Une famille a observé l'OVNI avec des lumières dessus. Il y avait un bruit de vibration. Le dôme émettait une lumière bleue-verte, l'avant une rouge-orange. Il y avait une traînée blanche claire.

15 janvier 1967 Nord Granby, Connecticut, vers 17h45
L'OVNI émettait des faisceaux de lumière à partir des hublots.

19 mars 1966 Big Rapids, Michigan 5 h 20 (matin)
L'OVNI était entoure d'une brume bleuâtre et blanche. Les lumières au-dessous se sont allumées une par une. Un objet très semblable a été vu à 70 km de là au Grands Rapides le 17 mars.

22 avril 1967 Tulsa, Oklahoma, 20 h 10
L'OVNI a été aperçu par plusieurs témoins. Les lumières ou hublots semblaient tourner.

19 janvier 1967 Dunbar Ouest, vers 9 h 05 (matin)
Un marchand a aperçu l'OVNI survolant à un peu plus d'un mètre au-dessus de la route inter-état n° 64 obstruant le chemin. L'OVNI de couleur d'aluminium s'est élevé rapidement hors de vue.

7 octobre 1965 Williamstown, New Jersey, 6 h (matin)
L'OVNI avait des tâches de lumières oranges chatoyantes. Une lumière stable et jaune au-dessous. Il se déplaçait lentement au ras des arbres.

19 juillet 1965 Vaucluse, Australie, 17 h 30
L'OVNI a été observé décollant de la plage. Il y avait des bruits d'air s'engouffrant. Les chiens aboyaient fortement.

8 mars 1966 Chesterton, Indiana, 14 h 30
L'OVNI survola un banc de nuages pendant 4 a 5 mn, entouré d'une brume fine et claire, changea d'angle et s'éloigna rapidement.

C. TYPES DE RENCONTRES

Les rencontres avec les OVNI peuvent être classées en trois catégories qui seront simplement notées comme étant de Type I, II et III :

  • Type I
    Le témoin aperçoit seulement une lumière mobile ou une image sur un écran radar qui est inconnue. L'observation peut être faite de nuit comme de jour et peut même être photographiée.

  • Type II
    L'OVNI est vu de près et des effets physiques sont remarqués, soit sur le témoin ou, par exemple, sur le moteur d'une automobile. Ce type inclus les atterrissages où il reste des traces, mais non la vue des extra-terrestres eux-même.

  • Type III
    Des êtres extra-terrestres sont observés dans le vaisseau spatial pendant une rencontre de type II, ou bien ceux-ci sont effectivement rencontrés. Ceci inclus les visites à bord des vaisseaux spatiaux ( tel que le célèbre incident de Betty et Barney HILL dans le New Hampshire et celui de PASCAGOULA, dans le Mississipi en 1973 - voir plus bas ).

1. TYPE I

C'est de loin l'observation la plus courante. Depuis les objets à déplacements irréguliers au travers des cieux, jusqu'aux images radar relevées par les contrôleurs aériens, des milliers en ont été catalogués ne serait-ce que depuis 1947.

Un exemple typique est rapporté par J. Allen HYNEK :
"Un exemple... que j'ai instruit personnellement concernait cinq témoins le principal étant un directeur associé de longue date d'un laboratoire de pointe du MIT. La lumière nocturne a d'abord été aperçue par son fils qui était sorti promener les chiens. Il est rentré dans la maison en criant "Il y a une soucoupe volante dehors". Le témoin principal a pris une paire de binoculaires en sortant. D'après ses explications, il ne s'attendait pas à voir quoi que ce soit d'inhabituel. Mais pendant les dix minutes qui suivirent, il fut absolument absorbé par ce qu'il vit : la nature de la lumière, ses mouvements, son survol et son décollage. Il a décrit la lumière comme ayant une température de couleurs élevée et comme étant surtout une source ponctuelle sous-tendant moins d'une minute d'arc dans ses binoculaires... La trajectoire de l'objet a été relevée par rapport au réseau de branches et d'arbres dénudés. Ce témoin était un bon témoin, son compte rendu mentionnait l'état de ses yeux et ceux des membres de sa famille" (8).

Un cas mettant en jeu le radar, est caractérisé par l'exemple suivant :
"Lakenheath, Angleterre, 13 août 1956, de 23h 00 à 3h 30 du matin Deux stations de radar sol de la RAF ont détecté plusieurs objets se déplaçant à grande vitesse par une nuit sans nuage et éclairée par la Lune. Le premier radar en a suivi un qui allait à peu près à 4 800 km/h vers l'ouest à 1 300 m d'altitude ; simultanément, deux contrôleurs ( dans des tours de contrôles ) ont fait état d'une lumière brillante passant au-dessus d'eux vers l'ouest et le pilote d'un avion C-47 à 1 300 m au-dessus du terrain d'atterrissage, a vu la lumière brillante filer vers l'ouest au-dessous de lui.
La deuxième station radar, alertée par la première, a détecté une cible stationnaire à peu près à 6 700 m d'altitude qui est partie tout à coup vers le nord à 960 km/h. Elle a effectué plusieurs arrêts soudains et des virages.
Trente minutes plus tard, un chasseur de la RAF a été appelé et a eu l'objet dans son radar de bord au-dessus de Bedford ( juste au nord de Cambridge - Angleterre ). Tout à coup, l'objet s'est placé derrière le chasseur, les deux étant suivis par radar sol. Le pilote du chasseur n'arrivant pas à "secouer" l'objet, un deuxième avion a été appelé mais il n'a rien pu apercevoir et toute trace radar a été perdue. Plusieurs autres cibles radar ont été aperçues et suivies dans la même zone et plusieurs autres petites lumières mobiles ont été vues ; tout a disparu vers 3h 30 du matin, heure à laquelle quelques nuages ont commencé à apparaître".
(9)

2. TYPE II

Ce genre de rapport est le deuxième en abondance et peut mettre en jeu plusieurs facteurs. Les comptes-rendus de rencontres proches des OVNI font souvent remarquer que les animaux étaient inhabituellement calmes pendant l'épisode ou que les chiens commençaient à geindre. Il a été rapporté que les moteurs s'arrêtaient au voisinage des OVNI et ne pouvaient être redémarrés jusqu'à ce que l'objet disparut. Quant aux objets qui atterrissent, il est dit que la zone autour du lieu d'atterrissage est modifié de certaine manière, que l'herbe soit brûlée ou que le sol nu soit mouillé. Un bon exemple d'un cas de type II est donné par Ted PHILLIPS Junior du Center for UFO Studies ( centre d'études des OVNI ) :

"Langenburg, Saskatchewan, 1er septembre 1974... Peu après 10h 00 le dimanche matin 1er septembre 1974, Edwin FUHR, un fermier de 36 ans, commença la récolte de son champ mûr situé à quelques 300 m au sud de sa maison. FUHR était en train de faucher depuis presque une heure, une pluie légère était tombée dans matinée. Comme il s'approchait d'un grand bourbier, il ralentit sa faucheuse et regarda aux alentours pour vérifier sa position par rapport à la zone d'herbe et aperçut un dôme métallique à quelques 15 m sur celle-ci, entre le bourbier et la récolte. Il a d'abord cru que c'était un parc à volaille métallique. Il mit sa machine au point mort et s'approcha jusqu'à 3 m du dôme.

Tandis qu 'il, s'approchait de l'objet métallique, il remarqua que l'herbe autour de la base bougeait et que l'objet lui-même tournait à grande vitesse. FUHR prit assez peur et s'en retourna à sa faucheuse qui tournait encore à plein gaz.

Quand il atteignit celle-ci, il en fit te tour et monta sur le siège. De cet endroit il pouvait voir le dôme tournant de plus haut. En regardant à gauche, il vit quatre autres dôme,s tous de la même taille et tous tournaient. Ils semblaient flotter entre 5 et 7 m au-dessus du sol... Etant donné que la faucheuse marchait, il ne pouvait rien entendre .

...Après ce qui semblait être plusieurs minutes, les objets montèrent tout à coup et très vite dans l'air. L'objet le plus proche d'abord, suivi des quatre autres dans l'ordre. Ces objets montèrent, grimpèrent en formation, en escalier dans le ciel couvert. A peu près à 65 m, ils s'arrêtèrent, une bouffée de "vapeur" gris foncé semblant provenir des prolongements tubulaires situés à la base de chaque objet. La "vapeur" faisait de l'ordre de 2 m de longueur et fut suivie d'un fort coup de vent dirigé vers le bas qui eut pour effet d'aplatir les récoltes qui se trouvaient dans le voisinage immédiat. L'ascension ne prit que quelques secondes. Après avoir atteint l'altitude de 65 m les objets s'alignèrent et restèrent immobiles de 1 à 2 mn. Puis, brusquement, ils montèrent dans les nuages et on ne les revit plus.

FUHR apprit par la suite que dans un champ voisin les vaches avaient beuglé et avaient cassé une barrière en quatre endroits à peu près au moment de l'apparition.

Après que les objets aient disparu, FUHR alla à L'endroit d'atterrissage et trouva cinq anneaux d'herbe aplatie. Le deuxième site avait, selon ses propres termes, comme des marques de sondes, où l'herbe était aplatie sur des zones de 1 m, qui s'éloignaient de l'anneau côté nord. L'herbe était tournée dans le sens des aiguilles d'une montre, sur tous les sites. L'herbe n'était ni morte ni brûlée. (10)"

3. TYPE III

Cette dernière classe d'OVNI est celle responsable pour la plupart du ridicule attribué aux ufologues, car les histoires de rencontres avec des êtres extraterrestres paraissent bien peu plausibles. Georges ADAMSKI est un des "contactés" les plus célèbres et avant de mourir, il a écrit plusieurs livres sur ses voyages à bord des soucoupes volantes vers les autres planètes du système solaire.

Son cas représente un extrême des rencontres de type III, les cas les plus classiques étant celui du genre de Betty et Barney HILL à PORTSMOUTH, dans le New-Hampshire ( discuté dans l'Annexe, sous le titre de "Incident Zeta Reticuli" ) ou plus récemment de la rencontre entre un vaisseau spatial et deux ouvriers de chantier naval à Pascagoula, dans le Mississippi. Tel que décrit par Philip KLASS, l'évènement se produisit de la manière suivante

"L'incident concerna Charles HICKSON, 42 ans employé dans le petit chantier de Walker, et un garçon de 19 ans Calvin PARKER, récemment venu de chez lui, à Laurel dans le Mississippi, pour travailler dans le même chantier. A l'époque, PARKER vivait chez les HICKSON...

HICKSON raconte que les deux hommes étaient partis à la pêche après la tombée de la nuit à plusieurs centaines de mètres du centre de Pascagoula, lorsqu'ils entendirent un bruit ronflant ou chuintant inhabituel. Lorsqu'ils se tournèrent vers le son, ils aperçurent une lumière intermittente bleue qui provenait d'un vaisseau qui flottait à quelques mètres au-dessus du sol.

...Aussitôt que l'OVNI parut proche, dit HICKSON, trois créatures étranges émergèrent soudainement du vaisseau et "flottèrent" vers les deux hommes. Deux d'entre elles, dit-il l'empoignèrent et la troisième s'occupa du jeune PARKER. D'après HICKSON, lui et son ami furent "flotté" dans l'OVNI au travers d'une porte qui "ne s'ouvrait pas comme une porte s'ouvre ...elle apparaissait simplement, l'ouverture apparaissait toute seule". HICKSON raconte qu'il fut "flotté" dans une pièce éclairée très intensément et apparemment PARKER fut emmené dans une autre. HICKSON dit qu'il ,fut "lévité" dans une position horizontale et qu'un gros objet rond flottait d'avant en arrière de son corps comme pour l'examiner médicalement...

Malgré l'éclairage intense et les blessures des yeux qui suivirent HICKSON se débrouilla pour remarquer que les créatures faisaient à peu près 2,50 m de haut, sans cou avaient une peau grise plissée "comme celle des éléphants" de long bras et des griffes de tigre pour mains. Leurs jambes ne se séparaient jamais pour marcher, et au lieu de cela, ils "flottaient" dit-il. Sur leurs têtes là où les oreilles et un nez se trouveraient il y avait des appendices en forme de cône. Sous le "nez" se trouvait une "bouche" que HICKSON décrivit d'abord comme un "trou" mais dans une autre entrevue comme une "fente"...

Après que les deux hommes aient été transportés dans l'OVNI, HICKSON raconte qu'il ne revit pas son ami avant le moment où les deux hommes furent flottés dehors et déposés sur la berge. PARKER se montra incapable de donner même les détails les plus succincts de son expérience, car, comme l'explique HICKSON, le jeune homme s'était évanoui dès le début de l'incident et ne reprit pas connaissance avant la fin. HICKSON dit que les créatures remontèrent vite dans leur OVNI et que celui-ci fila dans la nuit (11)".

Quelques uns des cas ci-dessus ont été examinés de près par des partisans des deux points de vues opposés sur les OVNI, surtout le cas de Pascagoula ; certains de ceux-ci seront donc abordés plus loin dans cet exposé. Ils ne représentent qu'un faible échantillon des cas rapportés pendant les 28 dernières années et ne sont pas nécessairement les plus connus. Un résumé de 10 cas choisis est donné en Annexe.




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