CENTRE NATIONAL D'ETUDES SPATIALES
Groupe d'Etudes des Phénomènes Aérospatiaux Non-identifiés
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Toulouse, le 29 septembre 1981 N° 236 CT/GEPAN
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NOTE D'INFORMATION N°4
Les études de Phénomènes Aérospatiaux Non-identifiés aux Etats-Unis
3ème Partie : "La fin des recherches officielles"
AVERTISSEMENT
Les Notes d'informations sont généralement constituées de documents et de comptes rendus de travaux
auxquels le GEPAN n'a pas participé. Le GEPAN a alors seulement choisi de les publier en raison de leur importance
historique ou théorique, pour une bonne connaissance et compréhension du problème des phénomènes aérospatiaux
non identifiés. Cependant, cette décision de publication ne signifie en rien que le GEPAN s'associe aux idées,
théories ou conclusions présentées dans ces textes. Elles restent sous la responsabilité exclusive de leurs auteurs.
C'est dans les Notes Techniques que le GEPAN fournit les informations relatives à ses propres activités.
TABLE DE MATIERES
LES ÉTUDES DES PHÉNOMÈNES AÉROSPATIAUX NON IDENTIFIÉS AUX ETATS-UNIS
3e PARTIE : LA FIN DES RECHERCHES OFFICIELLES
1er mars 1967
Dans le cadre du Department of Defense ( ministère de la Défense ) l'US Air Force est
responsable des enquêtes sur les objets volants non identifiés ( OVNI ). Ce programme lancé
en 1948, porte le nom de projet Blue Book. Il a été connu auparavant sous le nom de projet
SIGN et projet GRUDGE.
L'intérêt que l'Air Force porte aux objets volants non identifiés est lié directement à sa
responsabilité de la défense aérienne des Etats-Unis. Les méthodes d'action de ce
programme sont définies par les directives AFR 80-17.
L'objectif du projet Blue Book est double : premièrement déterminer si les OVNI sont une
menace à la sécurité des Etats-Unis et deuxièmement déterminer si les OVNI représentent
des informations scientifiques originales ou une technologie avancée susceptible de faire
progresser la recherche scientifique ou technique. Tout en poursuivant ce but le projet Blue
Book s'efforce d'identifier et d'expliquer toutes les observations d'OVNI signalées à l'Air
Force.
PRÉSENTATION DU PROGRAMME
Le programme comporte trois phases. La première est celle de la réception des rapports et
de la première enquête sur les rapports. La base de l'Air Force la plus proche de
l'emplacement d'une observation signalée est chargée d'enquêter sur l'observation et de
faire suivre les informations au Bureau du projet Blue Book à la Base aérienne de Wright-
Patterson, Ohio.
Si cette première enquête ne fournit pas une identification certaine ou une explication, le
Bureau du projet Blue Book entreprend alors une analyse plus poussée. Chaque cas est
analysé objectivement et scientifiquement et lorsque cela est nécessaire, tous les moyens
scientifiques dont dispose l'Air Force peuvent être utilisés pour contribuer à identifier ou
expliquer un cas. Toutes les personnes associées à l'enquête, à l'analyse et aux tentatives
d'interprétation dans le cadre du Projet traitent chaque rapport avec un esprit ouvert et une
approche scientifique.
La troisième phase du programme est la diffusion de l'information concernant les
observations d'OVNI les estimations et les statistiques. Ceci est mis en oeuvre par le
Secrétaire de l'Air Force, Office of Information ( Bureau de l'Information ).
L'Air Force appelle objet volant non identifié tout objet ou phénomène aérien que
l'observateur ne peut identifier.
Les notifications ( témoignages ) d'objets inconnus dans le ciel soumises à l'Air Force ont
des origines multiples ; entre autres pilotes militaires et civils, météorologues, astronomes
amateurs, hommes d'affaires, représentants des professions libérales, ménagères, etc.
Très souvent des objets du genre missiles, ballons, oiseaux, cerfs-volants, projecteurs, feux
de vol et anticollisions d'avions, gaz d'échappement d'avions à réaction, traînées de
condensation, corps astronomiques, phénomènes météorologiques font par erreur l'objet
de rapports en tant qu'objet volant non identifié.
L'Air Force a classé ses évaluations de rapports d'OVNI en trois chapitres :
(1) IDENTIFIES, (2) DONNÉES INSUFFISANTES, (3) NON IDENTIFIES.
Les rapports de la catégorie "IDENTIFIES" sont ceux pour lesquels il a été possible
d'obtenir et d'analyser des renseignements spécifiques suffisants pour permettre une
identification ou une explication effective de l'objet.
Les rapports de la catégorie "DONNÉES INSUFFISANTES" sont ceux pour lesquels un ou
plusieurs éléments, essentiels pour porter une appréciation, font défaut. Par exemple:
omission de la durée de l'observation, de la date, de l'heure, de l'emplacement, de la
position dans le ciel, des conditions météorologiques et de la façon d'apparaître ou de
disparaître. S'il manque un élément et qu'il semble que l'observation puisse apporter
quelque chose au plan de la sécurité, la science, la technique ou de l'intérêt général, le
Bureau du Projet Blue Book effectue alors une enquête supplémentaire et tous les efforts
sont faits pour obtenir les renseignements indispensables à son identification.
Néanmoins dans certains cas des renseignements essentiels sont demandés auprès des
observateurs et ne sont jamais obtenus ; dans ce cas, il est impossible de poursuivre.
Le troisième et de loin le moins nombreux des groupes est celui de la catégorie "NON
IDENTIFIES". Une observation est considérée comme faisant partie de cette catégorie si sa
notification contient en apparence toutes les données pertinentes nécessaires pour
formuler une hypothèse valable concernant la cause ou l'explication du rapport mais la
description de l'objet ou de son mouvement ne peut être rapprochée d'aucun objet ou
phénomène connu.
TYPES D'IDENTIFICATIONS D'OVNI ET EVALUATIONS
Il y a plusieurs types d'observations d'OVNI. La plupart sont des rapports d'observations
astronomiques y compris des étoiles brillantes, planètes, comètes, boules de feu,
météores, aurores et autres corps célestes. Vues à travers la brume, un léger brouillard,
des nuages en mouvement ou autres écrans ou conditions inhabituelles, les planètes, y
compris Venus, Jupiter et Mars, ont été prises pour des OVNI. Les mirages stellaires sont
également à l'origine de rapports.
Les satellites sont aussi à l'origine d'un grand nombre de rapports d'OVNI. Une
augmentation du nombre de cas de satellites signalés en tant qu'OVNI a été constatée pour
deux raisons. La première est l'intérêt croissant du public et la seconde est le nombre de
plus en plus grand des satellites dans les cieux.
Une connaissance exacte de l'emplacement de tous les satellites à tout moment permet
d'identifier rapidement les observations de satellites. C'est le North-American Air Defense
Command Space Detection and Tracking System ( Système de Détection et de Poursuite
Spatiale du Commandement de la Défense Aérienne de l'Amérique du Nord ) à la base
d'Ent, Colorado, qui enregistre tous les objets fabriqués par l'homme en orbite autour de la
Terre. Ce système électronique sophistiqué centralise en un instant les données complexes
du trafic astronautique fournies par les stations de poursuite du monde entier.
D'autres activités de surveillance de l'espace proche impliquent l'utilisation de la poursuite
balistique et de grandes caméras télescopiques.
Les plans de vol des satellites ECHO traversant l'équateur du sud vers le nord sont
préparés par la Smithsonian institution à Cambridge, Massachussets. A partir des données
fournies par ces agences, les satellites qui ont été signalés en tant qu'OVNI peuvent être
identifiés rapidement. Certains d'entre eux sont visibles à l'oeil nu.
Les avions sont aussi une cause importante de rapports d'OVNI surtout quand les
conditions météorologiques sont défavorables. Observés à haute altitude et à grande
distance, les avions peuvent avoir une apparence allant de la forme d'un disque à celle
d'une fusée à cause des reflets du soleil sur les surfaces brillantes. Quelquefois les
traînées de gaz d'échappement des avions à réaction prennent une couleur d'un rouge
profond ou orangé quand elles reflètent le soleil. Ces résidus de combustion d'avions à
réaction sont souvent signalés en tant qu'OVNI car ils sont visibles de très loin, après la
disparition de l'avion.
Le Bureau du Projet Blue Book a connaissance directement de toutes les données des
centres de contrôle aérien de l'Air Force et de la Federal Aviation Agency ( Agence Fédérale
de l'Aviation Civile ). Toutes les opérations de ravitaillement en vol ou d'exercices spéciaux
peuvent être vérifiées sur le champ. Le trafic aérien des lignes commerciales et des vols de
l'aviation militaire est vérifié avec le centre de contrôle le plus proche ce qui permet de
détecter immédiatement les cas où un avion a été pris pour un OVNI. Néanmoins étant
donné que de nombreux vols locaux ne sont pas pris en charge, ils peuvent être la cause
d'un certain nombre de rapports.
Des ballons aériens continuent à être signalés en tant qu'OVNI. Tous les jours plusieurs
milliers de ballons sont lancés à partir d'aéroports militaires et civils, de stations
météorologiques, de centres de recherches. Il existe plusieurs types de ballons : des
ballons sondes, des ballons pour mesurer la vitesse du vent, des radiosondes et des
ballons de recherche dont le diamètre peut atteindre une centaine de mètres. La nuit les
ballons ont des feux de navigation qui leur donnent une apparence inhabituelle. A l'aube ou
au crépuscule le soleil qui se reflète sur les ballons produit parfois un effet étrange. Ceci se
produit généralement quand le ballon est exposé au soleil en raison de son altitude. Les
gros ballons peuvent se déplacer à des vitesses supérieures à 150 km/h quand ils se
trouvent dans des courants aériens à haute altitude. Quelquefois il semble que leur sommet
soit aplati. D'autres fois ils ressemblent à une soucoupe et paraissent être éclairés de
l'intérieur, impression causée par les rayons de soleil qui traversent le tissu du ballon. Le
Balloon Control Center ( Centre de Contrôle des Ballons ) de la base aérienne militaire
d'Holloman New-Mexico, conserve un relevé de tous les ballons de recherche militaires de
haute altitude.
Une autre catégorie d'évaluations d'OVNI baptisée "DIVERS" inclut les missiles, les reflets,
les mirages, les projecteurs, les oiseaux, les cerfs-volants, les faux échos radars, les
mystifications, feux d'artifices et fusées éclairantes.
Avions, satellites, ballons et autres NE devraient PAS être comptés comme des OVNI car
ils ne coïncident pas avec la définition d'objet volant non identifié.
CONCLUSIONS
A ce jour les conclusions fermes du projet Blue Book sont : ( 1 ) aucun objet volant non
identifié ayant fait l'objet d'un rapport, d'une enquête et d'une évaluation par l'Air Force n'a
laissé entrevoir de menace pour notre sécurité nationale ; ( 2 ) aucune preuve n'a été
apportée à l'Air Force ou découverte par cette dernière du fait que les observations de la
catégorie NON-IDENTIFIES représenteraient des développements technologiques ou des
principes dépassant le champ des connaissances scientifiques actuelles ; ( 3 ) il n'y a eu
aucune preuve indiquant que les observations d'objets de la catégorie "NON-IDENTIFIES"
sont des vaisseaux extraterrestres.
L'Air Force va continuer à enquêter sur tous les rapports de phénomènes aériens
inhabituels au-dessus des Etats-Unis. Elle va continuer à faire appel aux services de
scientifiques et de techniciens qualifiés pour étudier et analyser ces notifications et fera
périodiquement des rapports à ce sujet.
L'Air Force ne prend pas position sur la possibilité ou l'impossibilité d'existence d'une vie
extraterrestre. Les scientifiques pensent qu'il est tout à fait possible que dans l'Univers la
vie existe sur des planètes autres que la nôtre. Cependant il n'y a aucune preuve
confirmant qu'il y a une autre vie. L'Air Force invite quiconque croyant posséder une preuve
quelconque que des vaisseaux extraterrestres opèrent dans les limites de l'enveloppe
spatiale de la Terre à soumettre ces preuves pour qu'elles soient analysées. Pour un
premier contact il convient de s'adresser à :
PROJECT BLUE BOOK INFORMATION OFFICE
SAFOI
WASHINGTON, D.C. 20330
Quiconque ayant observé ce qu'il pense être un objet volant non identifié devrait le signaler
à la base de l'Air Force la plus proche. Toute personne qui soumet un rapport d'OVNI à l'Air
Force demeure libre d'en discuter n'importe quel aspect avec qui il lui plaira. L'Air Force ne
cherche pas à limiter les discussions à propos de tels rapports et ne garde ni ne censure
aucune information ayant trait à ce programme.
Les documents suivants sont réservés à l'usage interne de l'Air Force et ne peuvent pas
être remis au public. Ils ont trait à la gestion interne et aux méthodes utilisées pour faire
parvenir les rapports d'OVNI au service concerné. L'Air Force n'a aucune objection à ce
que des visiteurs lisent ces documents dans ses bases :
- Directives AFR 80-17
- JANAP 146-E
L'Air Force ne possède aucun film ou document photographique indiquant que notre
planète ait été visité par des vaisseaux extraterrestres. Les photographies remises ( à l'Air
Force ) pour être évaluées en relation avec des rapports d'OVNI ont été soumises à des
analyses approfondies et aucune n'a fourni de preuve établissant l'existence de vaisseaux
extraterrestres.
Beaucoup des photographies qui circulent n'ont jamais été transmises à l'Air Force pour
des analyses complètes. Une fois les analyses terminées, l'Air Force rend tous les
originaux des photographies et les négatifs à leurs propriétaires.
L'Air Force ne possède que des exemplaires d'archives et donc n'a aucun exemplaire de
rapport périmé des projets SIGN, GRUDGE ou du rapport BLUE BOOK spécial N°14. Il est
possible d'en obtenir des copies auprès du Bureau de l'Information du projet Blue Book, à
la charge du demandeur au tarif de vingt-cinq cents la page. Le rapport spécial Blue Book
N°14 a 323 pages, le projet SIGN 44 et le projet GRUDGE 405. Chaque page doit être
reproduite intégralement.
BIBLIOGRAPHIE
Les publications à caractère non militaire citées ci-dessous peuvent être obtenues auprès
des éditeurs et non de l'Air Force. Certaines sont disponibles dans les bibliothèques. Elles
traitent de faits et théories concernant le système solaire ( le soleil, les planètes, les
comètes, les météorites l'univers les étoiles, les constellations et les galaxies ), les
télescopes, le calcul du temps en relation avec l'astronomie, des cartes du ciel et
diagrammes, l'histoire de l'astronomie ; des renseignements sur l'optique et les lumières.
SKY AND TELESCOPE ( Ciel et télescope )
édité par Sky Publishing Corporation, observatoire du Collège de Harvard, Cambridge, Massachussets 02138,
magazine mensuel, prix du numéro : 60 cents.
WEATHER ELEMENTS ( Eléments de météorologie )
de Thomas A. Blair, édité par Prentice Hall. Comprend un chapitre excellent sur les
phénomènes météorologiques souvent mal identifiés.
PLANETS STARS, AND SPACE ( Planètes, étoiles et espace )
de Joseph M. Chamberlain et Thomas D. Nicholson. Explication illustrée et non
technique de la Terre, des planètes, des étoiles et de l'univers. Ecrit en collaboration
avec le musée d'Histoire Naturelle des Etats-Unis.
JUNIOR SCIENCE BOOK OF STARS ( Les étoiles )
de Phoebe Crosby. Un récit facile à lire et palpitant des connaissances scientifiques
sur les étoiles, les planètes et la Lune.
CHALLENGE OF THE UNIVERSE ( Le défi de l'Univers )
de J. Allen Hynek et Norman Anderson. Traite de la nature de l'univers, d'astronomie
et de cosmologie, édité par Scholastic Press.
THE STORY OF THE STARS ( Histoire des étoiles )
de Terry Maloney. Une introduction à l'univers ; le système solaire, notre galaxie et
les autres galaxies. De nombreuses comparaisons illustrées permettent de se faire
une idée des tailles et des distances. Comprend des références aux ceintures de
radiations de Van Allen et aux lumières zodiacales observées en 1960.
THE WORLD OF FLYING SAUCERS ( Le monde des soucoupes volantes )
de Donald H. Menzel et Lyle G. Boyd. Un examen scientifique des rapports d'OVNI classiques.
THE MOON, METEORITES AND COMETS ( La Lune météorites et comètes )
1963, de Middlehurst et Kuiper. Comprend une analyse des photos soviétiques de la
Lune, un chapitre consacré à un météorite tombé en Sibérie, des photos de comètes
et le calcul de l'orbite de diverses comètes.
THE NATURE OF LIGHT AND COLOUR IN THE OPEN AIR ( Nature de la lumière et
de la couleur en plein air )
Publications. Excellente édition de poche accessible au profane.
METEORS ( Météores )
de Charles P. Olivier. Texte classique sur les météores par un spécialiste de premier plan.
PHOTOGRAPHIC HISTORY OF MARS, 1905-1961 ( Histoire de Mars en Photos 1905-1961 )
de E. C. Sliper, édité par Lowel Observatory.
ANATONOMY OF A PHENOMENON ( Anatomie d'un phénomène )
de Jacques Vallée.
FIRST MAN TO THE MOON ( Le premier homme sur la Lune )
de Wernher von Braun.
NOMBRE TOTAL DES OBSERVATIONS D'OVNI ( D'OBJETS )
( liste dressée le 15 février 1967 )

STATISTIQUES POUR LES ANNÉES 1953 - 1965

STATISTIQUES POUR 1966
( Liste établie le 15 février 1967 )

NOTIFICATION D'UN MÉTÉORE
Toute personnes ayant observé un bolide ou un météore doit le signaler à l'American
Meteor Society ( Société américaine des météores ). Les renseignements demandés sont
les suivants :
On signale qu'un bolide ou un météore très brillant est passé dans votre voisinage
le..... à..... h. Pourriez-vous répondre aux questions suivantes le plus complètement
possible ; ces questions sont posées pour l'American Meteor Society afin d'obtenir des
informations sur ces phénomènes.
Quand ces rapports seront publiés, chaque participant dont le rapport est assez complet
sera mentionné si possible et apprécié en conséquence. C'est seulement à l'aide des
renseignements fournis par des observateurs que ces données peuvent être centralisées
pour le calcul de l'orbite des météores.
Ces données présentent un grand intérêt scientifique et dans les limites du raisonnable
tous les efforts doivent être faits pour les obtenir. Vous ne serez probablement pas à même
de répondre à toutes les questions ci-dessous mais répondez quand vous le pouvez car les
questions peuvent avoir une grande importance scientifique.
- Donnez vos nom et adresse.
- Où étiez-vous quand vous avez vu le météore ( s'il s'agit d'une petite localité, indiquez
également le comté ).
- Donnez la date, l'heure et la minute à laquelle le météore est apparu.
- Dans quelle direction est-il apparu ( ou bien dans quelle direction l'avez-vous vu pour la
première fois ) ? Ceci ne veut pas dire "dans quelle direction se déplaçait-il".
- Dans quelle direction a-t-il disparu ( ou bien dans quelle direction l'avez vous vu pour la
dernière fois ) ? Pour les questions 4 et 5, la réponse Nord, Est, Sud ou Ouest n'est pas assez précise
sauf si c'était exactement la direction. Si vous avez utilisé une boussole, indiquez-le. Précisez également si une
correction magnétique avait été faite.
- A quelle hauteur est-il apparu ? ( Répondez en degré ).
- A quelle hauteur a-t-il disparu ? ( Répondez en degré ).
- Est-il passé juste au dessus de vous ( c'est-à-dire au zénith ) ?
- Si non, de quel côté du zénith est-il passé et à quelle distance ? ( Répondez en degré ).
- A-t-il semblé atteindre l'horizon ? Quelle sorte d'horizon avez-vous ?
- Quel angle la trajectoire du météore faisait-elle avec l'horizon et dans quelle direction se déplaçait-il ?
- Si vous connaissez les constellations décrivez la trajectoire du météore dans le ciel en vous référant
aux étoiles.
- Le météore a-t-il semblé exploser ?
- Quelle a été la durée de son vol en secondes ?
- Décrivez la traînée s'il y en a eu une. Si elle a duré suffisamment pour dériver,
indiquez soigneusement dans quelle direction a dérivé la traînée. Si possible faites un
croquis par rapport à l'horizon.
- Combien de temps a duré la traînée, en secondes ?
- Avez-vous entendu un bruit quelconque ?
Combien de temps après avoir vu le
météore avez-vous entendu ce bruit ? Avez-vous entendu un vraie explosion ?
Combien de temps après avoir vu l'explosion, l'avez-vous entendu ?
- Quelle était la couleur du météore ?
- Quelle était la taille du météore ? ( Comparez-le à la Lune, une planète ou une étoile ).
- Y avait-il plus d'un corps avant l'explosion ( s'il y en a eu une ) ?
- Quel était l'état du ciel à ce moment-là ?
- Donnez le nom et l'adresse d'autres personnes ayant vu le météore.
- Envoyez votre réponse à :
Charles P. Olivier
American meteor society
521 N. Wynnewood Ave
Narbeth, Pennsylvania 19072
VENUS DE MARS EN OVNI ?
Au cours des dernières années, il y a eu de nombreux rapports sur des objets volants non
identifiés, surtout depuis que le premier Spoutnik soviétique a été lancé le 4 octobre 1957.
De temps à autres, la question est posée de savoir si les OVNI peuvent venir de Mars ou
de Vénus, avec à leur bord des êtres intelligents. Généralement, la réponse à cette
question n'a été qu'une supposition dépendant considérablement de ce que chacun voulait
croire. La plupart des savants ont eu tendance à douter que ces OVNI viennent de Mars ou
de Vénus, préférant attribuer ces observations à des phénomènes naturels qui ne sont pas
aussi connus qu'il le devraient.
Il est possible de traiter logiquement la question de savoir si ces OVNI viennent ou non de
Mars ou de Vénus. Il est connu que si de la Terre on veut envoyer un véhicule spatial sur
Mars ou sur Vénus, il existe des périodes spécifiques favorables, des périodes pendant
lesquelles un corps peut être lancé pour voyager sur une orbite d'énergie minimum, et
atteindre la trajectoire de Mars ( ou Vénus ) au moment où la planète arrive à ce point. Par
exemple, les dates suivantes auraient été favorables pour envoyer une fusée sur Vénus : le
27 octobre 1965, le 5 juin 1967 et le 11 janvier 1969, et sur Mars, le 23 décembre 1964, le
26 janvier 1967 et le 28 février 1969. ( Space Handbook, Governement Printing office 1959 ).
Evidemment, il existe des périodes favorables similaires pour lancer un vaisseau spatial de
Mars ( ou Vénus ) sur la Terre et pour chacune de ces périodes favorables il y a une période
d'arrivée correspondante. Ces périodes d'arrivée favorables se suivent à un intervalle de
594 jours environ pour Vénus et 780 pour Mars. En fait, pour chaque cas l'intervalle est une
approximation de la période synodique de la planète ; pour Vénus, la période synodique
varie de 579,8 à 587,8 jours et pour Mars de 767 à 803 jours.
Ensuite, on pourrait déterminer une période de 20 jours, 10 jours avant et 10 jours après la
date favorable d'arrivée et voir combien d'OVNI ont été observés au cours de chaque
"période favorable d'arrivée" appelée plus loin PFA. S'il n'y a aucune augmentation du
nombre d'OVNI dans ces PFA, alors il est peu probable qu'un nombre important d'OVNI soit
arrivé de Mars ou de Venus.
Il se trouvera certainement quelqu'un pour demander si un Martien ou un Vénusien
choisirait nécessairement de voyager sur une orbite d'énergie minimum. Ici, je suppose que
des êtres intelligents de n'importe quelle partie de l'univers choisiront de voyager en
utilisant les moyens et les trajets qui permettent de réduire au minimum les dépenses en
énergie.
On peut aller plus loin en suivant ce raisonnement de PFA. On peut faire une liste de tous
les OVNI observés pendant les PFA et voir pour chacune si l'OVNI suivait la trajectoire qu'il
aurait eue s'il venait de Mars ( ou Vénus ) sur une orbite d'énergie minimum.
Grossièrement parlant, un vaisseau spatial venant de Mars devrait dépasser la Terre par
derrière et un vaisseau spatial venant de Vénus devrait être "doublé" par la Terre. Donc on
peut déterminer si la trajectoire d'approche était en rapport avec le point de radiation dans
l'espace ; nous employons ici ce terme au sens où il est utilisé dans le domaine des
météores.
Et maintenant, passons aux preuves. Nous avons examiné la liste des OVNI observés
entre le 8 septembre 1956 et le 31 décembre 1963. Cet intervalle de temps comporte neuf
PFA de 20 jours, 5 pour Vénus et 4 pour Mars. Les trajectoires circulaires ont été établies
pour Vénus, la Terre et Mars en calculant les temps de voyage des vaisseaux spatiaux
mais il n'y a pas de difficultés particulières si l'on choisit de tenir compte de l'excentricité
des diverses trajectoires. Le tableau ci-dessous comporte le nombre d'OVNI signalés au
cours de chaque PFA de 20 jours et ce nombre doit être comparé au nombre moyen d'OVNI
pendant une période de 20 jours en dehors des PFA, c'est-à-dire 1,88.
TABLEAU 1 :

Il semble donc évident que Martiens et Vénusiens ne sont pas venus en nombre, s'il sont
jamais venus. Et si l'on revient sur l'examen de la direction d'où arrivent les OVNI nous ne
trouvons pas un seul cas d'OVNI venant de la bonne direction pour indiquer qu'il provient
de Mars ou de Vénus.
Charles H. Smiley - Brown University
EXTRAIT DU LIVRE DE WERHNER VON BRAUN
"FIRST MAN TO THE MOON"
Copyright 1958, 1959 par Dr Wernher von Braun, édité par
Holt, Rinehart and Winston of Canada, Ltd.
"QUESTION : Que pensez-vous des OVNI ?"
"REPONSE :
Il y a une explication rationnelle et sans ambiguité pour la grande majorité des observations
d'"objets volants non identifiés" ou de "soucoupes volantes" comme on dit plus
familièrement. Au cours de ces dernières années, des enquêteurs officiels des U.S.A. ont
catalogué environ six mille observations. Ils ont pu expliquer toutes ces observations
comme appartenant aux catégories suivantes, à l'exception de deux pour cent :
- Ballons divers volant à haute altitude,
- Avions volant à haute altitude éclairés par le soleil après le coucher du soleil sur la
Terre,
- Réverbération nocturne dans l'atmosphère du type "Fée Morgane", de sources de
lumière éloignées et se trouvant au sol,
- Satellites artificiels d'origine américaine ou soviétique,
- Météorites et météores,
- Oiseaux,
- Les planètes Vénus et Jupiter,
- Des projecteurs éclairant des couches de nuages,
- Des mystifications perpétrées par des plaisantins.
Je ne peux pas expliquer les mystérieux deux pour cent non plus.
Mais une vie passée à des essais de missiles guidés m'a appris à être extrêmement
prudent avec les rapports de témoins oculaires de tirs de fusées avec incidents en vol. Sur
trois observateurs, expérimentés interrogés après un incident typique l'un jura qu'il avait vu
clairement un morceau se détacher avant que l'incident se produise ; le second a
chaudement dénié ceci et affirmé que le missile oscillait violemment avant de dévier de sa
trajectoire ; le troisième observateur expérimenté, lui, n'avait ni vu de morceau se détacher,
ni d'oscillation du missile ni aucune déviation de la trajectoire mais soutint que la fusée
volait tout à fait normalement avant d'être brutalement déchiquetée par une explosion
interne.
De telles contradictions entre les rapports de témoins oculaires d'hommes qui avaient une
grande expérience des fusées ne constituent pas du tout une exception : nous sommes
presque invariablement confrontés à cette situation. Or, nous avons ici affaire à des
observateurs expérimentés qui non seulement avaient assisté à de nombreux tirs, mais qui
avaient en plus l'avantage d'être préparés psychologiquement à l'essai qui allait se
dérouler. Et pour cette raison je suis hautement sceptique sur l'objectivité de tout rapport
d'observation d'un objet éphémère et mystérieux dans le ciel, proposé par un observateur
aussi surpris qu'inexpérimenté. Et ces deux pour cent inexpliqués n'arrivent pas à faire
monter ma tension.
Pour moi, quatre vingt dix huit pour cent est une bonne moyenne. Je souhaite que l'on
puisse expliquer quatre vingt dix huit pour cent de ce que nous observons dans de
nombreux autres domaines de recherches humaines. Cependant, depuis le Moyen-Age la
science n'a pas eu pour habitude de faire appel aux revenants ou aux sorcières - ou à des
petits hommes verts venus de Mars - chaque fois que nous sommes confrontés à un
phénomène pour lequel nous n'avons pas d'explication satisfaisante.
Pour ceux qui, soit par observation personnelle, soit par "ouie dire" d'observations d'autres
personnes, affirment que des objets d'origine extraterrestre rôdent dans notre atmosphère,
je peux dire simplement que je n'ai jamais vu d'objet de ce genre et que je ne pourrai croire
à leur existence que quand j'en verrai un.
SUITE...
© CNES
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