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CENTRE NATIONAL D'ETUDES SPATIALES
Groupe d'Etudes des Phénomènes Aérospatiaux Non-identifiés
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Toulouse, le 21 avril 1980 N° 105 CT/GEPAN
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NOTE TECHNIQUE N°2
Etude comparative
des résultats statistiques élémentaires
relatifs aux observations
de phénomènes aérospatiaux non identifiés
PRÉSENTATION
INTRODUCTION
1 - DEMARCHE
1.1. Démarches générales
1.2. Description du fichier national
1.3. Comparaison des fichiers
2 - FICHIERS DES RAPPORTS DE GENDARMERIE
2.1. Présentation
2.2. Description des histogrammes
3 - COMPARAISON DES FICHIERS
3.1. Présentation
3.2. Compatibilité des codes
3.3. Comparaison
4 - CONCLUSIONS
4.1. Les fichiers
4.2. Les variables
4.3. Perspectives
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE
4.1. LES FICHIERS
Finalement ce travail comparatif, ne pouvant contribuer à interpréter le phénomène OVNI, s'attache
surtout à en souligner la complexité. Plutôt que d'apporter des réponses prématurées sur des
phénomènes encore hypothétiques, il soulève et tente de cerner les problèmes inhérents à la saisie
et au traitement des informations. Ceux-ci s'articulent autour de trois niveaux :
- - le codage,
- - la sélection,
- - les sources.
4.1.1. LE CODAGE
Il intervient surtout pour les variables descriptives des observations car elles sont définies à partir du
contenu des fichiers et selon les objectifs des auteurs. La solution d'une normalisation des codes,
entraînant par-là une standardisation et donc une sclérose des objectifs, est peu souhaitable. Il est
sans doute préférable de s'orienter vers une pluralité d'études et de codages suffisamment précis,
afin qu'au prix de quelques aménagements, les comparaisons restent possibles.
4.1.2. LA SELECTION
Les résultats statistiques sont très sensibles à cette étape dont dépend la validation des hypothèses
sur le caractère aléatoire de l'échantillonnage. Dans ce travail, l'influence de la sélection est notée à
différentes occasions. Ainsi, sachant que comparativement aux autres fichiers, on trouve pour R un
nombre important :
- de distances non évaluées,
- d'observations faites par une foule de gens,
- d'observations de phénomènes ponctuels,
- de trajectoires régulières et immobiles,
- de phénomènes silencieux.
Ceci conduit à penser que le fichier R contient un nombre non négligeable de phénomènes dont on
peut penser qu'ils auraient pu être identifiés ou identifiables à des phénomènes astronomiques, à un
objet reconnu ( tel ballon-sonde, telle météorite, Vénus, Lune, ....) ou assimilables par leur
comportement à une planète, un avion...
De plus, le choix entre identifiable et identifié doit être clairement explicité car cette nuance suffirait à
expliquer les différences entre les fichiers M et GN, pour les variables trajectoires ou vitesses (cf. § 3).
Encore une fois, le choix est fait ici d'interpréter les différences entre les fréquences observées en
termes de critiques de l'outil statistique plutôt qu'en hypothèses, probables mais invérifiables, sur les
caractéristiques du phénomène OVNI. Le but est d'abord l'obtention d'un matériau fiable avant que
son exploitation.
Dans ce cas non plus, la solution n'est pas de normaliser l'expertise mais bien d'utiliser celle-ci
comme un paramètre supplémentaire plutôt que comme un critère de sélection. Si le nombre des
supports est trop important et qu'une sélection s'avère nécessaire, celle-ci peut être rendue
automatique, en considérant la quantité d'information contenue dans les rapports après un
pré-codage.
4.1.3. LES SOURCES
Le choix parmi toutes les sources disponibles doit être clairement défini. Les documents primaires,
émanant directement du témoin ( procès-verbal, enquête privée ) sont évidemment plus précis et
mieux documentés que des sources plus laconiques, livres ou revues, mais influencent les résultats
de façon très nette.
Ceci est illustré par le fichier GN qui est caractérisé par :
- Un faible pourcentage d'informations non disponibles,
- Un biais introduit par une auto-censure de la part des témoins potentiels,
traditionnellement considérés, à tort ou à raison, comme peu crédible :
observateur isolé, jeune de moins de 20 ans, femme, personne non active au sens de
l'INSEE.
Seule l'étude comparative de fichiers provenant de sources différentes, mais statistiquement fiables
( source homogène ou tirage aléatoire ) permet de cerner les biais introduits. Aussi, comme pour les
points précédents, c'est la pluralité des études qui certifie d'une certaine objectivité.
4.2. LES VARIABLES
A l'avenir, les choix qui précédent la constitution d'un fichier d'observations : codage, mode de
sélection, source, devront être clairement explicités en fonction des objectifs recherchés ( étude ou
élimination de certains biais ). Pour faciliter ces choix, ce travail fournit un classement ( non exclusif )
des variables :
- celles qui sont sensibles au codage car définies impérativement en fonction du contenu du
fichier :
- variables descriptives,
- modalités socio-professionnelles dans R et M ;
- celles qui sont sensibles au mode de sélection :
- catégorie socio-prof.,
- nombre de témoins,
- âge, |
} Lorsque la sélection
} fait intervenir
} la crédibilité |
- forme,
- trajectoire,
- vitesse ; |
} Lorsque la sélection
} fait intervenir
} étrangeté
|
- celles qui sont sensibles à la source d'information :
- année,
- mois, |
|
- nombre de témoins,
- âge
- catégorie socio-prof. |
} si la "crédibilité"
} n'intervient pas
} à la sélection |
- localisation spatiale |
(source non homogène cf . § 1.2.3) ; |
- celles semblant moins sensibles aux filtres précédents mais dont l'interprétation se heurte à la
situation complexe :
témoin - témoignage - environnement - phénomène :
- localisation spatiale lorsque la source est spatialement homogène
- météo si l'info est disponible donc la source suffisamment riche
- durée de l'observation ;
- celles difficilement classables. Ce sont les variables "nombre de témoins potentiels" et
"distance".
A la suite de ce travail élémentaire, qui a surtout permis de préciser les prémices d'une étude
statistique des phénomènes aérospatiaux non identifiés, les travaux ultérieurs s'articuleront autour de
trois objectifs.
Ces trois objectifs sont :
- La poursuite de l'approche globale du "phénomène OVNI". Cells-ci conduit à la construction
de modèles explicatifs et si possible prédictifs mais nécessite des moyens importants :
- d'autres fichiers statistiquement fiables selon les critères énoncés ci-dessus,
- des études spécifiques de caractère psychologique et sociologique dont une liste non
limitative est présentée en [Jim 80].
Cette démarche est nécessairement encyclopédique, non pas au sens d'une accumulation de
connaissances mais dans un sens plus éthymologique (cf. [Mor 77] p 19) d'une articulation
cyclique des spécialités concernées.
- La recherche d'une typologie des phénomènes décrits. Ce travail utilisant les techniques
d'analyse des données a déjà été réalisé pour le fichier (cf. [Bor 77] ) et doit être reconduit
pour le fichier de Gendarmerie.
-
Le lien entre ces deux approches passe par la recherche des corrélations entre les variables
décrivant le phénomène et celles décrivant l'environnement ou le témoin à la suite de l'étude
de [Leg 79]. Il s'agit aussi d'évaluer l'influence des biais introduits par la chaîne de traitement
des données.
[Fou 75] |
FOUERE R.
Statistique et connaissance en matière de recherche sur les soucoupes volantes
Phénomènes spatiaux, 1975, n° 45, 3-10 |
[GMP 79] |
GUINDILIS LM, MENKOV DA, PETROVSKAIA IG.
Observation de phénomènes atmosphériques anormaux en URSS -
Analyse statistique
Académie des Sciences d'URSS - Institut d'études cosmiques
CNES/GEPAN, 1980, Note d'information n° 1 |
[Hen 79] |
HENDRY A.
The UFO handbook - DOUBLEDAY 79 |
[Leg 79] |
LEGENDRE P.
Rapport d'études statistiques
CNES/GEPAN, 1979, 26-40, Note technique n° 1 |
[Poh 76] |
POHER C.
Etude statistique des rapports d'observations du phénomène OVNI
CNES/GEPAN, 1976 |
[PoV 75] |
POHER C, VALLEE J.
Basic patterns in UFO observations
Meeting of the American Institute for Aeronautics and Astronautics
(AIAA), 1975, Pasadena, California, U.S.A. |
[Ros 78] |
ROSPARS JP.
Quelques réflexions sur l'emploi des statistiques dans l'étude des OVNI
CNES/GEPAN, 19,78, tome 5, annexe 22, 5-12 |
[Tou 75] |
TOULET F.
Quel est l'intérêt des statistiques dans l'étude des "soucoupes volantes" ?
Phénomènes spatiaux, 1975, n° 45, 3-10 |
[Duv 79] |
DUVAL J.
Règles de codage (4ème version GEPAN)
CNES/GEPAN, 1979, Note technique n° 1 , 10-25 |
[RoD 77] |
ROSPARS JP, DELECOLLE R.
Recherche de modèles de répartition dans l'espace et dans le temps d'atterrissages
allégués d'OVNI
CNES/GEPAN, 1977 |
[Jim 79] |
JIMENEZ M.
Réflexions sur les principes du pré-traitement
CNES/GEPAN, 1979, Note technique n° 1, 41-47 |
[Ros 79] |
ROSPARS JP.
Etude des problèmes liés à la création d'un fichier informatique
CNES/GEPAN, 1979, Note technique n° 1, 48-75 |
[Tou 79] |
TOULET F.
Les observations d'OVNI obéïssent-elles à un processus "contagieux" ?
Phénomènes spatiaux, 1975, 40-42, 8-10 |
[INS 77] |
INSEE
Présentation des principaux résultats de l'enquête sur l'emploi de mars 1977 |
[Mor 77] |
MORIN E.
La Méthode - Tome 1 : La nature de la nature.
SEUIL 1977 |
[Sie 56] |
SIEGEL S.
Non parametric statistics for the behavioral sciences
International student Edition 1956 |
LISTE DES GROUPES ET DES CATÉGORIES SOCIO-PROFESSIONNELLES
0. AGRICULTEURS EXPLOITANTS
00. Agriculteurs exploitants
1. SALARIES AGRICOLES
10. Salariés agricoles
2. PATRONS DE L' INDUSTRIE ET DU COMMERCE
21. Industriels
22. Artisans
23. Patrons pêcheurs
26. Gras commerçants
27. Petits commerçants
3. PROFESSION LIBERALES ET CADRES SUPERIEURS
30. Professions libérales
32. Professeurs : professions littéraires et scientifiques
33. Ingénieurs
34. Cadres administratifs supérieurs
4. CADRES
41. Instituteurs : professions intellectuelles diverses
42. Services médicaux et sociaux
43. Techniciens
44. Cadres administratifs moyens
5. EMPLOYES
51. Employés de bureau
53. Employés de commerce
6. OUVRIERS
60. Contremaîtres
61. Ouvriers qualifiés
63. Ouvriers spécialisés
65. Mineurs
66. Marins et pêcheurs
67. Apprentis ouvriers
68. Manœuvres
7. PERSONNELS DE SERVICE
70. Gens de maison
71. Femmes de ménage
72. Autres personnels de service
8. AUTRES CATEGORIES
80. Artistes
81. Clergé
82. Armée et police
9. PERSONNES NON ACTIVES
92. Militaires du contingent
93. Anciens agriculteurs (exploitants et salariés)
94. Retirés des affaires
95. Retraités du secteur public
96. Anciens salariés du secteur privé
97. Autres personnes non actives de moins de 17 ans
98. Autres personnes non actives de 17 à 64 ans
99. Autres personnes non actives de 65 ans et plus
FIN
© CNES
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