CENTRE NATIONAL D'ETUDES SPATIALES

Groupe d'Etudes des Phénomènes Aérospatiaux Non-identifiés

Toulouse, le 21 Janvier 1983
N° 00004 CT/GEPAN


 

NOTE TECHNIQUE
N° 14


 

MINI - ENQUETES
EN 1981 ET 1982

 

 

ISSN : 0750-6694




SOMMAIRE

INTRODUCTION

  1. - ENQUETE 81/03 (19.01.81)

  2. - ENQUETE 81/05 (01.04.81)

  3. - ENQUETE 81/08 (01.11.81)

  4. - ENQUETE 81/06 (AVRIL à OCTOBRE 81)

  5. - ENQUETE 82/01 (03.01.82)

  6. - ENQUETE 82/02 (23.02.82)

  7. - ENQUETE 82/03 (02.0382)

  8. - ENQUETE 82/04 (03.05.82)

  9. - ENQUETE 82/05 (07.11.81)

 




 

INTRODUCTION

 

Ce document présente un ensemble de cas couvrant une période de deux ans et intitulés "mini-enquêtes", qui ont fait l'objet d'interventions du GEPAN.

Les évènements qui sont rapportés concernent des observations de phénomènes aérospatiaux non reconnus sur le moment, et qui, pour la plupart, ont déclenché des réactions de surprise chez les témoins concernés. Ceux-ci ont alerté les services de Gendarmerie ou de Police Municipales qui, ne pouvant répondre à leurs interrogations, ou ne disposant pas de moyens d'analyses suffisants, ont alerté le GEPAN.

Avec un peu de recul, en collectant d'autres informations sur place, dans la presse, par des appels à témoins, les services locaux trouvaient certains éléments de réponse. Mais, bien souvent, il a fallu procéder à un travail d'analyse a posteriori au CNES sur les données complémentaires collectées par nos soins.

Ce n'est qu'ensuite qu'il est devenu possible de proposer l'hypothèse la plus vraisemblable correspondant au cas étudié.

Nos interventions ont ainsi donné lieu à la rédaction de neuf de ces "mini-enquêtes" en 1981 et 1982.

- AVERTISSEMENT - Conformément aux règles de discrétion adoptées par le GEPAN, toutes ces "mini-enquêtes" font l'objet d'une banalisation des noms des témoins et lieux concernés.

 




 

5. - ENQUÊTE 82/01 –
OBSERVATION DU 3 JANVIER 1982

 

SOMMAIRE :

 

  1. - PRÉSENTATION DU CAS

  2. - DONNÉES RECUEILLIES

  3. - ANALYSES ET REMARQUES

 

 

1. - PRÉSENTATION DU CAS

Le 3 janvier 1982, nous prenons connaissance d'un message sur l'enregistreur téléphonique du GEPAN. L'appel provenait du commissariat de Police Urbaine de V1 ( D1 ). Ce messages fait état de la découverte de traces inexplicables sur le sol d'un terrain de sport enneigé. Il n'y a aucun autre témoin que le gardien du stade ayant découvert ces traces anormales.

 

2. - DONNÉES RECUEILLIES

Le 3 janvier 1982, nous écoutons le message téléphonique puis prenons contact avec le commissariat central de V1.

L'inspecteur chargé de l'enquête nous communique les éléments d'information qu'il possède à ce sujet.

C'est en se rendant sur le terrain de sport dont il a la charge que le gardien a découvert le matin même des traces suspectes, absentes lorsqu'il avait quitté son dernier service la veille au soir.

Ces traces sont de forme circulaire avec un diamètre de 10 mètres environ et sont constituées d'une couronne de neige tassée quelques dizaines de centimètres de large.

La neige a probablement disparue à certains endroits, laissant apparaître la terre. Le gardien a été d'autant plus surpris de constater ces traces que le terrain est clôturé et que l'accès en est réglementé.

L'inspecteur nous informe par ailleurs qu'il a fait des démarches auprès des services de l'aéroport de V2 pour connaître les mouvements d'avions et d'hélicoptères.

Il se renseigne également auprès des habitants du quartier pour recueillir d'éventuels témoignages. S'il possède des éléments supplémentaires susceptibles de nous intéresser, il nous les communiquera.

Effectivement, le 6 janvier 1982, nous recevons du commissariat de V1 une lettre relative aux traces physiques constatées sur le sol du terrain de sport. L'enquête menée par les services de police a permis de découvrir la nature des traces ainsi que l'origine de celle-ci ( voir copie de la lettre ).

 

3. - ANALYSE ET REMARQUE

Le gardien des installations sportives n'a pas pensé que les karatékas exerçant habituellement leur activité sportive dans la salle jouxtant le stade auraient l'idée de sortir et de faire des exercices en plein air, d'autant plus que les conditions atmosphériques ( froid et neige ) incitaient davantage à la pratique en salle qu'à l'extérieur. Les karatékas ont couru, formant un cercle et tassant la neige.

Le gardien du stade, ne comprenant pas la présence de ces traces et considérant que personne ne pouvait pénétrer sur le terrain de sport sans son autorisation, a immédiatement alerté le commissariat. Il n'a pas pensé à demander aux différentes sections sportives, utilisatrices des installations, si elle n'étaient pas la cause de ces traces dans la neige.

L'inspecteur qui a réceptionné le témoignage n'a considéré que l'hypothèse OVNI, sa première réaction étant d'avertir le plus rapidement possible le GEPAN.

Ceci montre qu'il y avait de sa part une certaine forme d'imprégnation ou d'attente du thème OVNI. Sans doute s'agit-il là d'une forme "d'explication" immédiatement disponible dans l'esprit de beaucoup de personnes face à toute situation non expliquée. Mais la banale réalité des pas de karatékas dans la neige était de toute autre nature.

 

 




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