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Le colloque de Pocantico.
29 septembre - 4 octobre 1997
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Participants ( de la gauche vers la droite ) :
T. Holzer, V. Eshleman, M. Rodeghier,
J. Schuessler, H. Melosh, J. Jokipii,
H. Puthoff, D. Pritchard, P. Sturrock,
C. Tolbert, F. Louange, L. Rockefeller,
J.J. Velasco, I. von Ludwiger, H. Diamond,
M. Sims, J. Vallée, B. Haisch,
B. Veyret, R. Haines, M. Swords,
J. Papike, G. Reitz, E. Strand
13 - Analyse de débris
M. Vallee présenta divers cas pour lesquels il existe des échantillons
de matériaux associés à des phénomènes aériens inexpliqués.
M. Vallee précisa les quatre critères qui amènent à cette sélection :
le compte rendu des témoignages ;
les circonstances entourant la découverte du spécimen ;
les preuves permettant d'attribuer le spécimen à l'engin
faisant l'objet du compte rendu
et les analyses en laboratoire des débris.
M. Vallee consacra beaucoup de temps à l'étude du cas qui se produisit
à Council Bluffs, Iowa, le 17 décembre 1977.
Plusieurs habitants de la ville observèrent un éclair brillant à 19h45.
L'éclair fut suivi de flammes de 8 à 10 pieds de haut ( 2,5 à 3 mètres ).
Quand les témoins parvinrent sur les lieux de l'événement, à Big Lake Park, aux
limites nord de la ville, ils découvrirent un remblai important, couvert d'une
masse de métal en fusion qui luisait d'un rouge orangé et qui avait enflammé
l'herbe.
La police et les pompiers se rendirent sur les lieux dans les
minutes qui suivirent l'incident.
Un policier raconta que la masse en fusion
apparaissait bouillante et qu'elle se répandait le long des bords du remblai sur
une surface de 4 à 6 pieds ( 1,2 à 1,8 mètres ).
La partie centrale du matériau continua d'être chaude pendant encore deux heures.
Onze témoins assistèrent à l'événement.
Deux d'entre eux aperçurent un objet brillant dans le ciel avant la chute du
débris.
L'échantillon récupéré fut analysé à l'Iowa State University et par
la société Griffin Pipe Products.
Il s'avéra que le métal était constitué principalement de fer et de petites
quantités de matériaux d'alliage tels le nickel et le chrome.
Les experts conclurent que le matériau s'apparentait à l'acier au carbone.
Toutefois, ils éliminèrent les quatre possibilités suivantes:
Une personne inconnue aurait versé du métal en fusion sur
l'herbe pour faire un canular.
Une personne inconnue aurait créé le métal en fusion en se
servant de "thermite" ( mélange de poudre d'aluminium et d'oxyde de fer )
et de métal ordinaire pour faire un canular.
Le matériau proviendrait d'un avion.
L'événement serait du à l'impact d'une météorite.
L'origine du débris demeure donc inconnue.
M. Vallee présenta également les cas suivants:
Maury Island, Washington, le 21 juin 1947.
Des débris, soi-disant associés à une explosion aérienne s'avérèrent correspondre
aux débris d'une cimenterie de Tacoma, ce qui conduisit les autorités à conclure
qu'il s'agissait vraisemblablement d'un canular.
Cependant, certains aspects de cette affaire n'ont jamais été complètement
élucidés.
Campinas, Brésil, le 14 décembre 1954.
Un objet, en forme de disque, fut observé alors qu'il oscillait et perdait de
l'altitude en laissant échapper un mince filet de liquide argenté qui fut par
la suite identifié à de l'étain.
Vaddo Island, Suède, le 11 novembre 1956.
Des témoins découvrirent une "roche" brillante, chaude, près du lieu d'atterrissage
d'un engin insolite.
La "roche" s'avéra être composée de carbure de tungstène et de cobalt.
M. Vallee mentionna brièvement les cas suivants : Aurora, Texas,
le 17 avril 1897 ; Washington, D. C., 1952 ; Ubatuba, Brésil, en
septembre 1957 ou antérieur ; Maumee, Ohio, 1967 ; enfin un événement
qui se produisit à Bogota, Colombie, soit en 1975 ou en 1976.
Le comité jugea que les comptes rendus comprenant des résidus
métalliques insolites suite à l'observation d'un phénomène aérien inexpliqué
comportaient suffisamment d'éléments pour entreprendre des études comparatives.
Le cas de Coucil Bluffs est exceptionnel par les conditions qui l'entourent :
existence et intégrité des témoins, témoignage des policiers sur place,
rapidité des analyses.
D'autres cas, comme ceux de Bogota ou d'Ubatuba sont suffisamment insolites pour
encourager les enquêteurs à poursuivre leurs recherches.
Aucun des cas présentés n'apporta clairement la preuve qu'un débris
outrepassait le cadre de la connaissance scientifique actuelle.
Toutefois, le comité encourage la recherche de cas remplissant les quatre
conditions définies par M. Vallee et préconise que les débris recueillis soient
soumis à des examens analytiques minutieux pour étudier leur composition
élémentaire, isotopique, etc.
Pour plus d'informations sur l'analyse des débris, voir
chapitre 15.
14 - Recommandations relatives à la mise en œuvre
Le but de ce chapitre est de résumer les propositions de mise en
application des recommandations du comité, présentées dans le Rapport du Comité
d'Etude Scientifique ( voir 1° partie ).
Les observations et recommandations du comité pourraient peut-être se résumer
ainsi :
le sujet OVNI est complexe et devrait être étudié plus attentivement,
notamment en ce qui concerne les preuves matérielles ; des contacts réguliers
entre les enquêteurs et la communauté scientifique, le soutien d'un organisme
officiel seraient très utiles ; enfin les risques de santé associés à des
événements impliquant des OVNI devraient être pris en considération.
Le comité fut très impressionné par les travaux du GEPAN/SEPRA, le
service français appelé initialement GEPAN puis connu sous le nom de SEPRA
( voir appendice 1 ), et la meilleure façon de progresser réellement
dans notre compréhension du phénomène OVNI serait sans aucun doute la création
de services similaires dans d'autres pays et cela pour les raisons suivantes :
Un tel service pourrait avoir officiellement accès à des données
essentielles tels les comptes rendus de la police, les enregistrements radar,
etc.
Ce service pourrait organiser et mettre en place un réseau de
laboratoires et d'experts.
Ce service pourrait créer et mettre à jour une base de données.
Ce service pourrait construire et diriger un ou plusieurs
"observatoires" mobiles qui comprendraient des caméras et des appareils de
détection notamment optiques, infrarouges, spectroscopiques, acoustiques,
magnétiques et de radiations.
De nouveaux cas pourraient être étudiés dès le début en se
basant uniquement sur les données collectées par les voies et procédures
officielles.
S'il existe réellement un risque de santé associé à des
phénomènes OVNI, un service officiel devrait apporter une solution à ce danger.
Même les hypothèses les plus problématiques pourraient être étudiées
par un service adapté et bien assisté.
Par exemple, l'analyse de la composition isotopique d'un échantillon de matière
pourrait prouver son origine extraterrestre et l'analyse spectrale d'un engin
stationnaire, si elle amenait la preuve d'un décalage vers le rouge ou vers le
bleu correspondant à une fraction de la vitesse de la lumière, pourrait indiquer
la présence d'un phénomène physique extraordinaire.
Toutefois, les échantillons de matériaux sont rares et il faudrait employer un
matériel spécifique ( qui n'existe pas encore ) pour obtenir des
spectres à haute résolution de sources éphémères et imprévisibles.
Nous sommes conscients du fait que tous les pays ne peuvent prendre
le GEPAN/SEPRA comme modèle, car tous ne disposent pas d'un corps comparable à
la gendarmerie française.
De plus, la création d'un tel service représenterait un acte politique réalisable
uniquement par un gouvernement national, pour des raisons qui lui seraient propres
ou en réponse à la pression de l'opinion publique.
C'est pourquoi il faut être réaliste et chercher des méthodes plus
modestes qui pourraient être mises en œuvre sans l'appui des gouvernements.
Ainsi, l'évolution progressive du soutien institutionnel associé au développement
de l'intérêt pour le phénomène, permettront probablement de progresser.
Par conséquent, nous recherchons quelles petites améliorations pourraient être
apportées par les scientifiques et les institutions privées telles les sociétés,
les journaux, les universités et les fondations.
Le changement le plus important pour les scientifiques serait de
devenir curieux.
Etant donné que les comptes rendus d'OVNI contemporains commencèrent en 1947,
vu l'émergence de modèles évidents dans ces comptes rendus ( comme l'a
démontré il y a quelque temps M. Poher (1973) entre autres ), et vu l'intérêt
croissant du public, il est remarquable que la communauté scientifique ait montré
si peu de curiosité par le passé.
Il est certain que ce manque de curiosité est dû en partie à
l'insuffisance d'informations sérieuses et accessibles.
Lorsque M. Sturrock réalisa une enquête auprès des membres de l'American
Astronomical Society, en 1975, il leur demanda s'ils souhaitaient obtenir
plus d'informations au sujet des OVNI et la plupart d'entre eux répondirent
par l'affirmative ( Sturrock, 1994, 1994b, 1994c ).
M. Sturrock demanda également s'ils souhaitaient obtenir ces informations par
le biais de livres, de conférences ou d'articles de journaux ; la plupart
d'entre eux souhaitaient exclusivement des articles de journaux.
A l'époque, la plupart des éditeurs de revues scientifiques refusaient de publier
un article sur le sujet OVNI.
Depuis, la Society for Scientific Exploration a été fondée et sa revue est dans
sa douzième année de publication.
Toutefois, la revue n'est disponible que dans quelques bibliothèques universitaires.
Ainsi, il est encore difficile pour les scientifiques d'obtenir des informations
sur le sujet OVNI en allant simplement à la bibliothèque pour consulter les
articles de journaux.
Manifestement, il faut que les éditeurs de journaux modifient leur
politique.
La communauté scientifique serait beaucoup mieux informée si les revues
scientifiques pluridisciplinaires comportaient de temps en temps des articles
mentionnant les revues spécialisées qui pourraient apporter des informations plus
détaillées aux lecteurs.
De même, il serait intéressant que les grandes sociétés scientifiques
incluent quelquefois des conférences consacrées au sujet OVNI.
Des services spécialisés pourraient aussi jouer un rôle important.
Par exemple, les services de la météorologie pourraient étudier les phénomènes
météorologiques à l'origine de certains comptes rendus d'OVNI.
Il est probable que davantage de scientifiques dans les universités
s'intéresseraient au problème s'ils avaient le sentiment que leur travail reçoit
la même considération et le même soutien que des recherches plus conventionnelles.
Qui plus est, les étudiants seraient mieux informés s'ils bénéficiaient de
conférences ou de séminaires sur ce sujet.
Les enquêteurs pourraient apporter leur
aide en procurant la documentation pour ces séminaires.
Toutefois, même sans attendre ces mutations au sein des revues, des
sociétés et des universités, les scientifiques pourraient montrer beaucoup plus
de curiosité qu'ils ne le font actuellement.
Bien sûr, il doit s'agir de curiosité appliquée à leur domaine d'activité s'ils
veulent obtenir des résultats professionnels.
Il ne suffit pas à un scientifique de se procurer de temps en temps un quotidien
populaire à la caisse du supermarché.
Afin de bien se documenter sur le sujet, un scientifique devrait lire le Rapport
Condon ( Condon & Gillmor, 1969 ), le rapport du UFO Subcommittee of
the American Institute of Aeronautics and Astronautics ( Kuettner et al.,
1970 ) et les articles annexes ( MacDonald, 1971; Thayer, 1971 )
et afin, se procurer le plus d'informations possibles au sujet des recherches
commanditées par le gouvernement tels les U.S. Air Force projects Sign, Grudge
et Blue Book.
( Voir en particulier Blue Book Special Report n°14, ATIC 1955 ).
Jacobs (1975) reste une excellente introduction au sujet.
Ce scientifique serait également bien avisé de lire quelques uns des rapports du
GEPAN/SEPRA, le service d'étude officiel français.( Voir appendice 1 ).
L'étude de la matière citée dans le paragraphe précédent devrait
soulever suffisamment d'intérêt pour que les scientifiques désirent s'investir
dans la recherche actuelle.
Malheureusement, il serait beaucoup plus difficile pour un chercheur d'organiser
une recherche efficace sur le sujet OVNI que sur son domaine d'étude habituel.
Le scientifique devrait par conséquent collaborer avec un ou plusieurs enquêteurs
ayant l'expérience du terrain ou tout autre connaissance particulière sur le
sujet OVNI.
Une telle collaboration serait grandement facilitée si, comme le conseille le
comité, il existait un "contact officiel entre les ufologues et les scientifiques".
Ce rapprochement permettrait à un plus grand nombre d'enquêteurs de se
familiariser avec les procédures, les protocoles et les standards de la
recherche scientifique.
Ce contact pourrait se faire sous la forme d'ateliers semblables à
ceux tenus à Pocantico : ces ateliers pourraient se pencher sur des aspects
encore plus précis des preuves matérielles ou bien ils pourraient traiter des
différents aspects de la recherche OVNI.
Le comité a reconnu l'importance des "témoignages solides" mais, bien sûr, les
scientifiques n'ont pas de compétences dans ce domaine ; il serait donc très
utile de réunir un atelier consacré au recueil et à l'évaluation des dépositions
de témoins.
En l'absence de financement officiel pour la recherche OVNI, les
fondations et les sociétés peuvent jouer un rôle important.
Des progrès considérables seraient réalisés si des fonds pouvaient être affectés
au financement (a) d'autres ateliers semblables à celui de Pocantico, (b) de
quelques axes de recherche définis lors de ces ateliers et (c) d'un ou plusieurs
symposiums durant lesquels les résultats de ces recherches seraient présentés
et examinés.
Le sujet OVNI est très complexe et il est quasiment impossible de
prévoir ce qui va ressortir de la recherche dans ce domaine.
Mais cela est vrai dans n'importe quel nouveau domaine stimulant de la recherche
scientifique.
Comme l'a fait remarquer le comité "Chaque fois qu'il existe des observations
inexpliquées, il y a la possibilité pour les scientifiques d'apprendre quelque
chose de nouveau en étudiant ces observations".
Ce qui est découvert peut ne plus avoir de rapport avec les concepts qui animaient
la recherche à son début.
Nous espérons que davantage de scientifiques
s'intéresseront à cet étonnant sujet et que les progrès réalisés seront plus
nombreux pendant la deuxième moitié du siècle qu'ils ne l'ont été pendant la
première moitié.
Il serait difficile de faire moins.
Traduction S.M.
Suite
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Pocantico
Pour en savoir un peu plus, le site du "
Journal of Scientific Exploration"
ou bien, "Society for Scientific Exploration"
A voir également...
Le SEPRA
CRIDOVNI
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CEFAA
Le rapport COMETA
Les Associations Ufologiques
Pourquoi les scientifiques ne s'intéressent
pas aux OVNI ?
Où en est la recherche officielle
Les Déclarations
Le Problème des Preuves
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Les OVNI dans l'Histoire
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