Mise à jour le 05/02/01
        

Le colloque de Pocantico.

29 septembre - 4 octobre 1997


Page 9


Participants

Participants ( de la gauche vers la droite ) :
T. Holzer, V. Eshleman, M. Rodeghier, J. Schuessler, H. Melosh, J. Jokipii, H. Puthoff, D. Pritchard, P. Sturrock, C. Tolbert, F. Louange, L. Rockefeller, J.J. Velasco, I. von Ludwiger, H. Diamond, M. Sims, J. Vallée, B. Haisch, B. Veyret, R. Haines, M. Swords, J. Papike, G. Reitz, E. Strand



 

Appendice 1

Etudes officielles sur les OVNI en France :
le Programme de recherches GEPAN/SEPRA

F. LOUANGE et J.J. VELASCO

Depuis plus de 20 ans, l'Agence Spatiale Française, service officiel et civil, étudie les comptes rendus d'OVNI.
A l'origine, le Programme se nommait GEPAN et s'occupait essentiellement des comptes rendus d'OVNI.
Ensuite, le Programme fut rebaptisé SEPRA et son champ d'activité fut étendu à l'examen des rentrées atmosphériques.
Dans le rapport nous avons, par commodité, cité le Programme sous le nom "GEPAN/SEPRA".
Cet appendice offre un bref résumé de son histoire, sa mission, son fonctionnement et ses succès.

L'Agence Spatiale Française s'appelle le CNES ( Centre National d'Etudes Spatiales ).
Elle fut fondée en 1962 pour diriger les activités spatiales françaises, pour participer à l'agence Spatiale Européenne ( European Space Agency, ESA ) et pour collaborer à des projets internationaux.
Le CNES emploie 2500 personnes.Le siège social du CNES se trouve à Paris mais le service technique se trouve à Toulouse.

Le GEPAN ( Groupe d'Etudes des Phénomènes Aérospatiaux Non-identifiés ), fondé en 1977 à Toulouse, est un département du CNES.
A cette époque, il était dirigé par le Dr. Claude Poher qui avait déjà réalisé l'analyse statistique de dossiers contenant plusieurs milliers d'observations à travers le monde ( Poher, 1973 ).
Le CNES mit en place un comité consultatif scientifique comprenant des astronomes, des physiciens, des experts juridiques et d'autres personnalités éminentes pour contrôler et diriger les activités du GEPAN.

Les premières tâches entreprises par le GEPAN furent :

  • D'établir des procédures pour le recueil des données conjointement avec l'Armée de l'Air, les autorités de l'Aviation Civile, le Gendarmerie, les services de la Météorologie, la Police Nationale, etc.

  • D'effectuer des analyses statistiques à partir des comptes rendus des témoins oculaires.

  • D'enquêter sur des cas rapportés antérieurement.

Ces études préliminaires conduisirent aux conclusions suivantes :

  • Les événements qui demeurent inexpliqués après une analyse sérieuse sont peu nombreux et peu fréquents.

  • Certains des phénomènes rapportés ne peuvent s'expliquer uniquement par les modèles physiques, psychologiques ou psychosociaux conventionnels.

  • L'existence d'un élément physique dans ces phénomènes semble nettement probable.

Suivant ces étapes initiales, le GEPAN entreprit de développer une approche plus théorique mais néanmoins rigoureuse de ces études.
Dès le début, la nécessité de prendre en compte à la fois l'aspect physique et l'aspect psychologique des phénomènes apparut clairement.
Afin de comprendre exactement le récit d'un témoin, il était nécessaire de considérer non seulement son témoignage, mais aussi sa personnalité, son environnement psychosocial et l'environnement physique de l'événement.

Le GEPAN négocia des accords avec la Gendarmerie Nationale, l'Armée de l'Air, la Marine, les services de la Météorologie, la Police, etc.
Ces conventions conduisirent à la mise en place de procédures qui permirent aux organismes précédents de fournir au GEPAN des rapports, des enregistrements vidéo, des films, etc. qui furent traités et analysés par le GEPAN ou par des laboratoires associés.
Cependant, depuis 1979, le GEPAN travaille essentiellement avec les rapports fournis par la Gendarmerie, car ils s'avèrent plus adaptés à ses besoins.

Le GEPAN a élaboré un système de classification pour représenter le niveau de difficulté de compréhension des rapports :

  • Type A : Le phénomène est formellement et totalement identifié.

  • Type B : La nature du phénomène a vraisemblablement été identifiée mais des doutes subsistent.

  • Type C : Le rapport ne peut être analysé car il manque de précision, aucune conclusion ne peut être avancée.

  • Type D : Le témoignage est cohérent et précis mais ne peut pas être expliqué par un phénomène conventionnel.

Les rapports de type A et B furent ensuite divisés en rubriques astronomie, aéronautique, espace, divers et identifiés.
Le GEPAN réalisa des analyses statistiques dans le but de classer les cas d'après leurs caractéristiques physiques.

Deux types d'études furent menées sur les rapports :

  • Des études limitées sur les cas peu significatifs et

  • Des études complètes sur les cas inexpliqués ( type D ) pour lesquels des efforts furent faits afin obtenir le plus d'informations possibles, notamment par le rassemblement et l'analyse des preuves matérielles et biologiques.

Pendant la phase d'activité du GEPAN, plusieurs axes de recherche furent initialisés impliquant différents laboratoires et experts.
Le but était de définir les bases permettant de modéliser les aspects inexpliqués des comptes rendus d'OVNI, ainsi que la mise en place de nouvelles techniques de systèmes de détection afin d'étudier plus efficacement les événements liés aux OVNI.
Ces thèmes de recherche incluaient :

  • La recherche d'éventuels systèmes de propulsion par magnétohydrodynamique.

  • L'étude d'une infrastructure permettant de rassembler les phénomènes atmosphériques imprévus à l'échelle mondiale, ce qui conduisit à la proposition du Projet Eurociel de développement d'un réseau de stations au sol équipées de systèmes d'observation grand angle et de programmes de traitement en temps réel.

  • Une méthodologie pour l'analyse des images ( photographies, vidéos, etc. )

  • L'étude des cas aéronautiques, en particulier les cas radar/visuel(s).

En 1988, le GEPAN fut remplacé par le SEPRA ( Service d'Expertise des Phénomènes de Rentrées Atmosphériques ).
M. J.J. Velasco, qui avait fait partie du GEPAN dès son origine, prit la responsabilité de ce nouveau programme dont la mission fut étendue.
Le SEPRA fut chargé d'étudier toutes les rentrées atmosphériques y compris les débris de satellites, de lancements, etc.
Cependant, les restrictions budgétaires ne permirent pas de poursuivre l'étude des comptes rendus d'OVNI de manière aussi approfondie qu'au début.
Toutefois, toutes les procédures officielles de collecte des données furent maintenues pour garantir le continuité dans la réception des rapports.

Après 21 ans d'activité, les dossiers du GEPAN/SEPRA contiennent environ 3000 rapports sur les OVNI, remis par la Gendarmerie.
Environ 100 justifièrent une enquête spécifique.
Seuls quelques cas restent inexpliqués aujourd'hui.

Le SEPRA essaya d'élargir le champ d'activité du programme à un niveau au moins européen, sans succès pour l'instant.
Le projet "Eurociel" constitue une de ces tentatives :
le concept de base comprenait l'implantation de deux groupes de stations de détection équipées de grands angles, espacées de quelques dizaines de miles le long d'un même parallèle, et dotées de caméras CCD dont au moins une fonctionnerait dans le visible et une dans l'infrarouge.
Les caméras seraient reliées à un micro-ordinateur qui déclencherait l'enregistrement des données en cas de détection d'un changement soudain.
Les données de ces stations seraient stockées dans une station centrale qui permettrait le calcul des trajectoires.
Un tel système pourrait détecter les éclairs, les météores, les satellites inconnus et autres phénomènes inexpliqués.

Pendant la phase d'activité du GEPAN, de nombreux rapports et enquêtes ont été réalisés, ainsi que des documents techniques concernant les sujets liés à l'étude des OVNI.
Ces rapports ont été rendus publics.
Ils ne sont plus diffusés mais des informations peuvent encore être demandées au CNES.


 

Appendice 2

Procédures d'Analyse des Preuves Photographiques

F. LOUANGE

Le comité recommande que la décision d'ouvrir une enquête à propos d'une photographie d'OVNI présumée ne doit être prise que si les deux conditions suivantes sont remplies :

  • le document original ( négatif, diapo, bande vidéo ) est disponible, et

  • il existe au moins une autre source d'information indépendante, la déclaration d'un témoin ou un autre enregistrement physique.

Si, après un examen visuel, l'objet n'a pas été identifié ( planète, ballon, nuage, etc. ) son étude devrait être menée en deux étapes :

La 1ère étape consiste à établir ou rejeter l'authenticité de la photographie ( ou de l'enregistrement ), en tenant compte d'une éventuelle et involontaire mauvaise utilisation de l'appareil ainsi que de divers phénomènes falsifiés pouvant affecter l'appareil d'enregistrement.
Cependant, ce concept d'authenticité ne peut être que relatif, puisque dans ce domaine on ne peut qu'aboutir à des conclusions négatives, l'authenticité ne peut jamais être démontrée de façon absolue.

La 2ème étape, quand elle se justifie, consiste à extraire le maximum d'informations de la photographie ou de l'enregistrement de façon à obtenir le plus de renseignements possible sur l'objet en question ( taille, forme, distance, albédo, énergie émise, spectre, etc. ).

Lorsque la pellicule originale est disponible et que l'analyse semble justifiée, tous les détails techniques concernant le lieu, les conditions de l'observation, l'appareil photo, la pellicule, le développement, etc. doivent être rassemblés.
Si l'appareil est disponible ( dans un cas idéal avec la pellicule originale encore chargée ), les calibrages suivants doivent être exécutés :

  • photos de mires en densité pour la photométrie relative ;

  • photos de sources calibrées en intensité, à diverses positions dans le cadre ( pour la photométrie absolue ) ;

  • photos des modèles de fréquences spatiales, pour déterminer la fonction de transfert de modulation ( MTF ) ;

  • photos prises sur les mêmes lieux que l'original, avec des maquettes simulant l'objet.

La pellicule devrait être développée dans des conditions rigoureusement contrôlées ( si elle n'a pas encore été développée par un laboratoire ordinaire ).
Si l'appareil est disponible mais vide, il faudrait effectuer les mêmes opérations avec une pellicule du même type que l'original.

L'enquêteur devrait se rendre sur le site et effectuer des relevés en trois dimensions du panorama observé ou chercher ces informations sur des cartes détaillées.
Si la photographie a été prise de nuit, une carte astronomique du ciel au moment de l'événement sera nécessaire.
L'enquêteur devra déterminer les conditions météorologiques auprès des services officiels ou des bases aériennes des alentours, en étant particulièrement attentif à la visibilité horizontale.
L'enquêteur devrait également prendre en considération tout élément évalué ou facile à évaluer dans le témoignage comme la forme estimée, la taille angulaire, la vitesse la couleur, etc.

Il est essentiel de pratiquer l'analyse de la photographie à partir du négatif original.
Ce dernier devrait être soigneusement nettoyé et examiné avec un microscope pour détecter d'éventuels artefacts ou des rayures, et pour vérifier la régularité du grain pour déceler les expositions multiples.
Le négatif devrait être analysé avec des instruments photographiques conventionnels ( agrandisseur, projecteur, etc. ) et les informations sur le négatif devraient être numérisées avec un micro densitomètre.

Une fois numérisée, l'image peut être analysée par ordinateur grâce à des moyens classiques comme l'accroissement du contraste, la suppression du bruit, la détection des contours, la restauration, etc. et par des moyens plus spécialisés comme l'analyse entropique-maximale qui peut être utilisée pour supprimer les effets de mouvement de l'objet ou de l'appareil photo.
De telles analyses aideront à détecter d'éventuels canulars.
Par exemple, un fil de suspension peut être détecté par des opérations differentielles standards.
De plus, on peut estimer la distance ( et donc la taille ) d'un objet par calcul de sa Fonction de Transfert de Modulation basées sur l'analyse de la diffusion atmosphérique et le dégradé des contours.
S'il y a des zones noires sur l'objet, il est possible d'avoir une estimation des distances en comparant leur luminance avec celle d'autres zones noires identifiées du paysage.
Si l'objet se trouve plus près que la profondeur de champ minimum, on doit pouvoir détecter une distorsion géométrique de l'image.
Si l'opérateur a légèrement bougé pendant la prise de vue, l'analyse du flou correspondant sur l'objet et sur les autres éléments du paysage peut permettre le calcul d'une distance possible de l'objet.

Si l'on a à faire à une photographie en couleurs, il faut réaliser les procédures ci-dessus en trois étapes, en utilisant trois filtres couleur appropriés pour la scanographie.

Si l'événement a été enregistré avec une caméra, chaque image doit être analysée de la manière décrite ci-dessus.
Cependant, il est maintenant possible d'obtenir des informations supplémentaires en combinant et comparant la séquence d'images.

En principe, les images enregistrées avec une caméra vidéo devraient subir des test comparables.
Néanmoins, les enregistrements vidéo ont un point faible de taille :
les données de base étant sous forme électronique, elles peuvent être modifiées avec un équipement électronique adéquat, de sorte que l'authenticité d'un enregistrement vidéo dépendra d'autant plus de la crédibilité du témoin.


Traduction S.M.

Suite


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Pour en savoir un peu plus, le site du
" Journal of Scientific Exploration"
ou bien,
"Society for Scientific Exploration"


A voir également...
Le SEPRA     CRIDOVNI     RIAP     CEFAA     Le rapport COMETA      Les Associations Ufologiques     


Pourquoi les scientifiques ne s'intéressent pas aux OVNI ?      Où en est la recherche officielle      Les Déclarations      Le Problème des Preuves      Les Phénomènes Naturels      Les Debunkers      L'Histoire Officielle      Les OVNI dans l'Histoire     



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