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Le colloque de Pocantico.
29 septembre - 4 octobre 1997
Page 6

Participants ( de la gauche vers la droite ) :
T. Holzer, V. Eshleman, M. Rodeghier,
J. Schuessler, H. Melosh, J. Jokipii,
H. Puthoff, D. Pritchard, P. Sturrock,
C. Tolbert, F. Louange, L. Rockefeller,
J.J. Velasco, I. von Ludwiger, H. Diamond,
M. Sims, J. Vallée, B. Haisch,
B. Veyret, R. Haines, M. Swords,
J. Papike, G. Reitz, E. Strand
9 - Effets gravitationnels et/ou inertiels apparents
Dans sa présentation, M. Swords insista sur les rapports dont les éléments,
s'ils sont véridiques, restent difficilement compréhensibles par nos concepts
habituels de gravité ou d'inertie.
Par exemple, un objet peut être décrit dans un rapport comme stationnaire et être
pourtant absolument silencieux et sans appuis visibles ; il n'y a ni souffle
ni vrombissement comme l'on pourrait s'y attendre si l'objet avait été sustenté
par l'éjection d'un gaz vertical.
L'objet peut brutalement modifier sa vitesse par une soudaine accélération ou
décélération, ou peut changer brusquement de direction, ou faire les deux, et
cela, d'après les témoins, dans le silence le plus total.
D'après la troisième loi de la mécanique de Newton, tout changement soudain de
la quantité de mouvement d'un objet doit être accompagné d'un changement d'une
quantité de mouvement opposée, soit de la matière, soit du champ auquel l'objet
est couplé.
D'après les rapports décrits par M. Swords, rien n'indique quelle force pourrait
soutenir l'objet ou quel transfert de quantité de mouvement aurait pu se produire.
Il est clair que, si les spécialistes en physique doivent examiner les rapports
à venir, ces derniers devront comporter les enregistrements physiques tangibles
qui font défaut dans les rapports actuels :
la plupart de ces cas sont anecdotiques et, par conséquent, très difficiles à
évaluer.
L'un des cas les mieux documentés se produisit le 18 août 1973, vers 11 heures
du soir.
Un hélicoptère de l'US Army Reserve effectuait alors le trajet entre Columbus,
Ohio, et Cleveland, Ohio.
En examinant ce cas, M. Swords évoqua une enquête réalisée par madame Jennie
Zeidman pour le compte du Centre d'Etude des OVNI ( Zeidman, 1979 ;
voir aussi Zeidman 1988 ).
Les quatre hommes d'équipage de l'hélicoptère de l'Armée de Réserve, basés à
Cleveland, se rendaient à Colombus pour y subir leur examen de santé
réglementaire.
Vers 10 heures du soir, quand les examens furent terminés, ils quittèrent les
locaux médicaux, se rendirent en voiture à l'aéroport, distant de 2 miles
( 3 kilomètres ), remplirent un plan de vol et décollèrent vers
10 heures 30.
La nuit était claire, calme, étoilée et sans lune avec une visibilité de 15
miles ( 30 kilomètres ).
L'hélicoptère volait à une vitesse de 90 nœuds ( 160 kilomètres/heure )
et à une altitude de 2 500 pieds ( 760 mètres ) ( valeur par
rapport au niveau de la mer ) au-dessus de terres s'élevant entre 1 100
et 1 200 pieds ( 335 et 365 mètres ).
D'après les témoignage, un des hommes d'équipage aperçut une lumière rouge
sur la gauche ( ouest ), se dirigeant apparemment vers le sud, alors
qu'ils se trouvaient à 7 miles ( 13 kilomètres ) à l'est-sud-est de
l'aéroport de Mansfield, Ohio.
La dernière altitude que le commandant nota fut 1 800 pieds ( 550
mètres ) ( au-dessus du niveau moyen de la mer ), environ 700
pieds ( 210 mètres ) au-dessus du sol.
A 11h02 environ, ( à peu près trois ou quatre minutes après la première
observation ) le membre d'équipage assis sur le siège arrière droit
remarqua une lumière rouge stationnaire en direction de l'est.
Elle semblait suivre l'hélicoptère et il la signala au commandant.
La lumière continua de se rapprocher, le commandant reprit les commandes au
co-pilote et fit descendre l'hélicoptère à un taux de 500 pieds par minute
( 150 mètres par minute ).
Il contacta la tour de contrôle de Mansfield mais, après un premier contact
radio, les postes VHF et UHF fonctionnèrent mal.
La lumière rouge s'intensifia et sembla sur le point d'entrer en collision à
une vitesse estimée à 600 nœuds ( plus de 1 000 kilomètres/heure ).
Le commandant augmenta le taux de descente à 2 000 pieds par minute
( 600 mètres par minute ).
La collision semblait imminente mais la lumière décéléra brusquement et se
mit à planer devant l'hélicoptère.
L'équipage signala avoir vu un objet métallique gris en forme de cigare qui
occupait tout le pare-brise.
Il avait une lumière rouge à l'avant, une lumière blanche à l'arrière et un
faisceau lumineux vert qui émanait de la partie inférieure.
Le faisceau vert oscilla au-dessus du nez de l'hélicoptère et pénétra à
travers le pare-brise et les panneaux vitrés supérieurs, baignant le cockpit
d'une lumière verte.
L'objet ne semblait émettre ni bruit ni turbulence.
Après quelques secondes de vol stationnaire, la lumière accéléra et s'éloigna
en direction de l'ouest, ne laissant visible que la lumière blanche de "queue".
L'objet effectua lors de son départ un changement abrupt de direction de 40 degrés.
Lors de la présence de l'objet, l'équipage releva une altitude de 3 500
pieds ( 1000 mètres ) sur l'altimètre et un taux de montée de
1 000 pieds minute ( 300 mètres minute ) alors que la commande
de pas collectif ( la commande de puissance principale qui fait monter
ou descendre un hélicoptère ) était toujours en position de descente.
Le commandant leva la commande et l'hélicoptère s'éleva de 300 pieds
( 90 mètres ) supplémentaires avant de retrouver le contrôle de
l'appareil, l'équipage ressentit alors une légère secousse.
Le contact radio avec Akron/Canton put ensuite être facilement établi.
Si ce compte rendu est correct, l'hélicoptère s'éleva de 1 800 pieds
( 550 mètres ) jusqu'à 3 800 pieds ( 1 150 mètres )
alors que les commandes de vol étaient positionnées pour la descente.
Le cas de l'hélicoptère de Mansfield est très intéressant car il implique non
seulement les témoignages de l'équipage mais aussi des témoins au sol.
Ces témoins sont une mère, trois de ses enfants ( âgés de 13, 11 et 10
ans ) et son bel-enfant ( âgé de 13 ans ).
Les témoins circulaient dans la voiture familiale, puis le véhicule fut garé
et deux des enfants en sortirent pour mieux regarder.
Tous les témoins virent d'abord deux lumières non identifiables ( une rouge,
une verte ), puis la rencontre entre l'"objet" responsable de ces lumières
et l'hélicoptère qui volait en sens inverse.
Leurs descriptions concordent sur les éléments principaux, notamment la
puissante lumière verte qui illumina à la fois le sol et l'hélicoptère.
Cet élément fut également confirmé par un autre groupe de témoins qui se
trouvaient dans une maison voisine et qui furent dérangés, au moment du coucher,
par le bruit d'un hélicoptère et par un puissant faisceau de lumière verte
qui balaya leur maison et illumina la chambre de leur fils.
Un témoignage lié à cet événement fut apporté par un pilote de ligne qui
( dans la région de Mansfield, environ 1 heure 30 avant l'épisode de
l'hélicoptère ) signala un trafic non identifié, apparemment source d'une
forte lumière bleu-vert et se déplaçant à une altitude de 30 000 pieds
( 9000 mètres ).
Le centre de contrôle de Cleveland ne détecta pas d'écho radar et ne fut donc
pas en mesure d'identifier l'objet.
D'après M. Swords, une preuve matérielle ne fut pas étudiée alors qu'elle
aurait pu l'être.
Le commandant signala que le compas magnétique commença à s'affoler pendant
l'événement.
Le compas continua à tourner après l'incident et par la suite il fut retiré
car inutilisable.
M. Swords rapporta que, quelques années après l'événement, le capitaine Coyne
émit l'avis que son compas, qui avait toujours bien fonctionné, avait été en
quelque sorte démagnétisé, sans qu'il ressorte clairement si cette affirmation
constituait une simple hypothèse de sa part ou si elle était basée sur des tests
en laboratoire.
Le comité estime que ce genre de rapports est assez intéressant, mais, sans
l'existence de preuves matérielles ( telle l'analyse du compas
magnétique ) il est difficile pour les scientifiques de tirer une conclusion.
Le comité trouve également curieux que le commandant n'ait pas su où s'adresser
pour rendre compte de ce qui semblait être un événement extraordinaire.
Ce dernier contacta le Chef des Opérations de la Federal Aviation
Authority sur l'aérodrome de Hopkins mais ce fonctionnaire ne put lui
indiquer l'organisme auprès duquel établir son rapport.
Un mois plus tard, le commandant remplit un rapport d'incident en vol
opérationnel.
M. Rodeghier avisa le comité que, depuis l'arrêt du Projet Blue Book à la fin
de 1969, il n'existait plus d'organisme officiel pour recevoir les rapports d'OVNI.
Pour plus d'information sur le cas de l'hélicoptère de Mansfield,
voir section 15.
10 - Traces au sol
Quelques-uns des rapports étudiés par le GEPAN/SEPRA indiquent des
traces au sol qui pourraient être associées aux événements rapportés par les
témoins.
Des cas similaires ont été décrits par d'autres enquêteurs.
M. Phillips ( 1975 ) a préparé un catalogue de 561 cas semblables pour
le compte du CUFOS, Center for UFO Studies.
Le GEPAN/SEPRA a étudié exclusivement les cas remplissant les
conditions suivantes :
Les informations concernant l'événement ont été transmises au
GEPAN/SEPRA par une source officielle telle la Gendarmerie, la police locale,
etc.
L'événement est récent ( de quelques heures à
quelques jours ).
La zone a été protégée et les traces au sol préservées.
Les prélèvements d'échantillons et les mesures ont été réalisés
peu de temps après l'événement.
Les conditions météorologiques ont permis la conservation des
traces ( pas de pluie, etc. ).
Il est aussi souhaitable, sans être essentiel, que de nombreux
témoins crédibles et indépendants aient confirmé l'événement.
Les opérations initiales, telles la protection du site, les mesures et le
prélèvement des premiers échantillons, sont généralement effectuées par la
Gendarmerie qui dispose d'instructions dans le manuel rédigé par le GEPAN/SEPRA,
lequel a également conçu les procédures de prélèvement et d'analyse des
échantillons appliquées par les laboratoires spécialisés.
Lorsqu'il est fait appel aux services d'un laboratoire spécialisé, son personnel
se déplace sur le site pour prélever les échantillons.
Le sol a la capacité de conserver les effets de certains phénomènes
notamment mécaniques, thermiques, magnétiques, radioactifs et physico-chimiques.
Phénomènes mécaniques : une pression mécanique constante ou brève
provoque une déformation du sol.
La compression du sol peut, par exemple, être évaluée en mesurant la pénétration
d'un instrument.
Phénomènes thermiques : La mesure de la quantité d'eau contenue
dans le sol, comparée à celle des échantillons voisins, permet de déterminer
la quantité d'énergie nécessaire pour réduire la teneur en eau jusqu'à la
valeur observée.
Phénomènes magnétiques : certains sols ont une forte rémanence
magnétique.
Dans ce cas, il faut étudier la structure magnétique du sol à l'aide d'un
magnétomètre, soit sur place, soit ( après prélèvement d'échantillons )
dans un laboratoire.
Radioactivité : ces mesures peuvent être effectuées soit sur
place, soit sur des échantillons en laboratoire.
Phénomènes physico-chimiques : des échantillons prélevés dans
la zone où des traces ont été observées et des échantillons témoins prélevées
hors de cette zone peuvent être analysés pour vérifier leur composition atomique,
isotopique, etc.
M. Velasco a décrit en détail l'enquête menée lors d'un événement
qui se produisit près de Trans-en-Provence le 8 janvier 1981 vers 17 heures
( Bounias,1990 ; Vallee, 1990 ; Velasco, 1990 ; voir section 15 ).
Le fait que ce cas n'implique qu'un seul témoin constitue son point faible.
Cette personne travaillait dans son jardin lorsqu'il entendit une sorte de
petit sifflement.
Il se retourna et vit en l'air un engin ovoïde qui descendait vers la terrasse
au fond du jardin et se posa sur le sol.
Le témoin s'approcha prudemment pour observer l'étrange phénomène mais, en moins
d'une minute, l'engin s'éleva et s'éloigna dans la direction par laquelle il
était arrivé.
Il continuait d'émettre un léger sifflement.
Le témoin s'approcha du lieu d'atterrissage et remarqua sur le sol deux cercles,
séparés par une couronne.
Les gendarmes de Draguignan arrivèrent le jour suivant
( 9 janvier ) pour mener l'enquête et prélever des échantillons du sol
et de la végétation, conformément aux directives du GEPAN/SEPRA.
Les gendarmes constatèrent la présence de deux cercles concentriques, l'un de
2,20 m de diamètre, l'autre de 2,40 m de diamètre.
Les deux cercles laissaient apparaître une couronne de 10 cm d'épaisseur.
Sur cette couronne, ils constatèrent deux parties diamétralement opposées de
0,80 m environ qui présentaient des stries noires semblables à des traces
de ripage.
Une équipe du GEPAN/SEPRA se rendit sur les lieux le 17 février
1981, 40 jours après l'événement.
La trace était encore visible car il était tombé très peu de pluie depuis le
8 janvier.
La zone en forme d'arc, plus claire que le reste du terrain était encore
visible.
Le sol à cet endroit avait été fortement tassé et formait une croûte.
Des échantillons du sol furent prélevés le 9 janvier et le 17 février.
Ces échantillons furent ensuite envoyés à plusieurs laboratoires pour des
analyses physiques et chimiques.
Il fut établi que le sol compacté mesurait 6-7 mm d'épaisseur.
Aucune trace de produits de combustion de moteurs utilisant des composés
organiques ne fut découverte.
Des traces de fer plaquées en stries d'un micron d'épaisseur furent détectées,
mais aucune trace de chrome, de manganèse ou de nickel n'indiqua la présence
d'acier.
La présence de polymères fut décelée.
Des traces de phosphate et de zinc furent également constatées.
Les striations semblaient avoir été produites par une combinaison d'effets
mécaniques et thermiques.
Les analyses révélèrent qu'outre l'apparition des striations,
le sol avait été compacté sans subir de température excessivement élevée,
car la structure du carbonate de calcium n'avait pas été modifiée.
M. Velasco estima qu'il aurait fallu un objet stationnaire pesant environ
700 kilogrammes pour provoquer une telle compression du sol.
Cependant, la même trace aurait pu avoir été produite par un objet plus léger
si ce dernier s'était déplacé à une vitesse de quelques mètres par seconde
au moment de l'impact.
Le comité fut curieux d'apprendre que des traces sur le sol
pouvaient être associées à des comptes rendus d'OVNI.
Ces traces pourraient bien sûr s'avérer douteuses, c'est à dire sans rapport
avec l'événement, elles pourraient n'être qu'un canular mais elles pourraient
aussi être associées à un événement réel.
Il est donc essentiel de créer des procédures d'investigation permettant de
déterminer laquelle de ces trois possibilités est la bonne.
Dans ce but, il serait très utile de disposer de valeurs de "référence" pour
étudier les traces apparemment douteuses et les canulars.
L'éventuelle origine des traces douteuses dépendrait évidemment du lieu de
manifestation de l'événement.
Par exemple, à Trans-en-Provence, où l'événement survint dans un jardin,
la trace aurait pu avoir pour origine du matériel de jardinage, tel un
tonneau métallique.
De même, une personne montant un canular aurait pu utiliser un objet circulaire
standard ou manufacturé.
Plutôt que de laisser ces traces douteuses et ces canulars à la spéculation,
il vaudrait mieux disposer d'informations sérieuses sur lesquelles baser une
conclusion, ainsi que le permettraient des recherches appropriées.
Les enquêteurs pourraient déplacer un tonneau sur une zone de sol similaire
ou créer une trace avec un objet circulaire lesté et ensuite comparer les
analyses de ces traces avec celles de la trace associée au rapport d'OVNI.
Des expériences comme celles décrites ci-dessus pourraient être
effectuées pour un cas particulier ou devenir génériques.
Si ce genre d'expériences devenaient la norme, plutôt que l'exception, il serait
alors possible pour un enquêteur de consulter un catalogue de cas douteux
ou de canulars ainsi qu'un catalogue d'événements déclarés "réels".
Pour plus d'information sur le cas de Trans-en-Provence,
voir section 15.
Traduction S.M.
Suite
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Pocantico
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Journal of Scientific Exploration"
ou bien, "Society for Scientific Exploration"
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