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Le colloque de Pocantico.
29 septembre - 4 octobre 1997
Page 4

Participants ( de la gauche vers la droite ) :
T. Holzer, V. Eshleman, M. Rodeghier,
J. Schuessler, H. Melosh, J. Jokipii,
H. Puthoff, D. Pritchard, P. Sturrock,
C. Tolbert, F. Louange, L. Rockefeller,
J.J. Velasco, I. von Ludwiger, H. Diamond,
M. Sims, J. Vallée, B. Haisch,
B. Veyret, R. Haines, M. Swords,
J. Papike, G. Reitz, E. Strand
5- Traces radar
M. Velasco présenta des exemples de traces radar tirés en partie des
dossiers du GEPAN/SEPRA ( voir appendice 1 ).
Il expliqua que le "catalogue Weinstein" ( en cours d'élaboration au
GEPAN/SEPRA ) contenait 489 cas parmi lesquels 101 ( 21% )
étaient des cas radar/visuels ( cas qui comportent à la fois une détection
radar et une observation visuelle ), et que les dossiers du projet US Air
Force Blue Book comprenaient 363 cas dont 76 ( 21% ) radar/visuels.
Depuis 1945, les rapports sur les cas aéronautiques ont été rassemblés sur
ordre du chef d'état major des forces aériennes françaises.
A partir de 1977, les informations sur les observations civiles et militaires
effectuées dans l'espace aérien français ont été transmises au GEPAN/SEPRA
( voir appendice 1 ).
Il faut noter que les informations des radars civils se rapportent normalement
à des objets équipés d'un transpondeur, alors que les radars militaires peuvent
détecter tout objet d'une superficie supérieure à deux mètres carrés en
surface radar équivalente.
Depuis 1982, douze cas aéronautiques survenus en France ont été communiqués au
GEPAN/SEPRA.
Seuls trois ou quatre d'entre eux peuvent être considérés comme des cas
radar/visuels d'observations d'OVNI.
Un de ces cas est particulièrement intéressant.
Il se produisit le 28 janvier 1994, à environ 70 kilomètres au sud-est de
Paris, à une altitude de 11 700 mètres dans d'excellentes conditions
météorologiques.
Un objet fut d'abord remarqué par un steward, qui par hasard se trouvait
dans le cockpit, puis son observation fut confirmée par le co-pilote.
Ensuite le commandant aperçut l'objet.
Il se trouvait au-dessus d'une épaisse couche d'altocumulus à 10 500 mètres
d'altitude.
Le commandant décrivit l'objet comme un disque immense ( environ 1 000
mètres de diamètre et 100 mètres de hauteur ) aux bords légèrement flous.
Les témoins perdirent brusquement l'objet de vue lorsque ses bords semblèrent
devenir complètement flous, puis l'engin disparut.
Une trace radar concordante put être obtenue auprès du centre de contrôle
aérien militaire ( ATC ).
L'objet fut parfaitement détecté au radar pendant 50 secondes.
Sa vitesse apparente fut évaluée d'abord à 110 nœuds, puis à 84 nœuds et
enfin à zéro.
Son altitude ne fut pas enregistrée par le radar.
Le radar suivait également un appareil commercial proche et semblait en bon
état de fonctionnement.
Il semble qu'il y ait une bonne corrélation entre les éléments mesurés au
radar et les observations visuelles.
M. von Ludwiger apporta également des informations sur les traces
radar, tirées en partie des résultats d'études qu'il mena en collaboration
avec d'autres membres de la Mutual UFO Network ( MUFON )
Central European Society ( MUFON-CES ).
Pendant quelques années, ils purent obtenir des enregistrements radar des
centres de contrôle civils et militaires.
Le centre de contrôle militaire suisse fut particulièrement coopératif et
fournit plusieurs centaines d'heures d'enregistrement radar sur une période
allant de 1993 à 1996.
La Belgique fournit également des données radar grâce aux bons offices du
Professeur A. Messens ( SOBEPS, 1991 ).
Les systèmes radar des centres de contrôle militaires présentent des données en
trois dimensions, alors que les systèmes civils ne présentent que des données
en deux dimensions.
De plus, les systèmes radar civils ne détectent que les appareils équipés
d'un transpondeur.
C'est pourquoi les radars civils ne sont en général pas efficaces pour
l'étude d'objets non-identifiés.
Qui plus est, les systèmes de contrôle aérien sont conçus pour n'enregistrer
que les cibles dont les caractéristiques de vol correspondent à certains
paramètres.
Par exemple, tout objet se déplaçant à une vitesse supérieure à Mach 4 ou
ne suivant pas une trajectoire régulière sera rejeté par le système,
qu'il soit civil ou militaire, et ne sera donc pas suivi au radar.
En outre, les conditions d'un bon enregistrement radar sont différentes de
celles correspondant à une bonne observation visuelle.
Un objet volant à basse altitude sera plus facilement visible mais en général
il ne pourra pas être détecté au radar.
Aux Etats-Unis, les radars de la Federal Aviation Administration
( FAA ) enregistrent systématiquement sur bande tous les échos,
et pas seulement les avions équipés de transpondeur.
Bien sur, les systèmes radar n'enregistrement que les objets assez proches et
volant à une altitude suffisamment élevée.
Bien qu'il soit peu probable que les enquêteurs privés puissent avoir libre
accès à ces enregistrements, il y a eu quelques exceptions par le passé.
Ces bandes peuvent fournir une preuve physique confirmant des témoignages
visuels fiables.
Dans ce cas, les enregistrements peuvent être comparés au témoignage pour
déterminer si l'objet observé a été également enregistré au radar et,
si c'est le cas, pour obtenir des estimations de vitesse précises.
D'après M. von Ludwiger, de nombreux phénomènes, impliquant à la
fois des observations visuelles et des détections radar, se produisent dans
l'espace aérien suisse mais les enregistrements radar ne sont pas disponibles.
Cependant, dans le cas qui se produisit le 5 juin 1996 vers 2h30 du matin,
les enregistrements radar furent communiqués.
Six agents, dont certains étaient contrôleurs aériens, du centre de contrôle
militaire de Dübendorf, Suisse, observèrent de leur immeuble à Klothen,
un grand disque argenté situé apparemment à une distance d'environ 1 700
mètres.
Il semblait tourner et osciller à une altitude comprise entre 1 300
et 2 000 mètres.
Trois radars enregistrèrent un écho correspondant à l'objet.
M. von Ludwiger mentionna également d'autres exemples d'échos radar,
parmi lesquels certains suivaient de curieuses trajectoires, différentes
de celles d'aéronefs conventionnels.
L'identification de ces trajectoires singulières eu lieu comme d'habitude
quelque temps après les évènements, après analyse des données radar.
M. von Ludwiger pense qu'il s'agit d'une des raisons pour lesquelles
( exception faite de deux cas ) il ne fut pas possible de trouver
des observations visuelles correspondantes.
M. von Ludwiger estime que, dans un grand nombre de cas, une réfraction
atmosphérique anormale des impulsions radar constitue l'explication la
plus probable, mais, dans quelques cas, les radars ont enregistré de longues
trajectoires continues qui pourraient provenir d'objets réels.
( voir appendice 4 ).
Suite à ces exposés, le comité conclut que l'analyse des
enregistrements radar constituait une activité très spécialisée qui requérait
les services d'experts, ( voir, à ce sujet, l'appendice 4 ).
Le comité remarqua également que les informations fournies par les radars
militaires ne pouvaient être obtenues qu'avec la coopération des autorités
militaires, coopération rarement acceptée.
Malgré l'intérêt évident des cas présentés par M. Velasco et M. von Ludwiger,
la poursuite de l'étude du phénomène OVNI par l'examen des cas radar/visuels
ne serait possible que si les autorités compétentes reconnaissaient l'utilité
d'un organisme officiel de recherche sur les OVNI ( comme cela se
fait en France ) et donnaient aux enquêteurs le libre accès aux
informations inexploitées.
Pour faciliter l'organisation de ces recherches, il faudrait implanter des modules
de programmes informatiques adaptés au sein des systèmes opérationnels qui
pourraient lire et mémoriser les données disponibles sans interférer avec
l'objectif principal du système.
6- Le Projet Hessdalen
M. Strand résuma la conception et le fonctionnement du Projet
Hessdalen.
Hessdalen est une vallée située au centre de la Norvège, à 120 kilomètres
au sud de Trondheim.
La vallée mesure 12 kilomètres de long et 5 kilomètres dans sa plus grande
largeur. Les collines à l'ouest et à l'est s'élèvent à environ
1 000 mètres au-dessus du niveau de la mer.
La plupart des habitants vivent à une altitude de 800 mètres.
En décembre 1981, les habitants de la vallée Hessdalen commencèrent
à signaler d'étranges lumières.
Quelquefois, elles étaient visibles trois ou quatre fois par jour.
Il y eut des centaines de témoignages entre 1981 et 1985 mais le phénomène
commença à diminuer pendant l'année 1984, et, depuis 1985 il y a eu peu
d'observations.
La plupart des observations avaient lieu lors des nuits d'hiver, il y en avait
comparativement peu pendant l'été ou la journée.
Les témoignages semblaient correspondre à trois catégories
différentes :
Type 1 : une "balle" jaune avec un bout pointu orienté vers le bas.
Type 2 : une lumière puissante, de couleur bleu-blanc, quelquefois
clignotante, toujours mobile.
Type 3 : une forme incluant des sources lumineuses de différentes
couleurs qui se déplaçaient comme si elles étaient reliées entre elles.
En 1983, un petit groupe de cinq personnes réalisa le "Projet
Hessdalen".
Ils reçurent l'aide de l'Etablissement de Recherche de la Défense Norvégien,
de l'Université d'Oslo et de l'Université de Bergen.
Ils réalisèrent une étude dans la vallée Hessdalen du 21 janvier au 26 février
1984 qui compta jusqu'à 19 enquêteurs simultanément sur le terrain.
Le dispositif de recherche comprenait trois stations avec des observateurs
équipés d'appareils photos dont certains munis de filtres spectroscopiques.
Dans la station principale, les observateurs utilisaient le matériel
suivant :
des appareils photos, dont certains équipés de filtres spectroscopiques ,
un détecteur infrarouge, un analyseur de spectre, un sismographe, un magnétomètre,
des équipements radar, un laser et un compteur geiger.
Les lumières enregistrées sous le niveau des montagnes devaient
provenir de la région d'Hessdalen mais celles enregistrées au-dessus des lignes
de crête devaient provenir de plus loin.
Sans l'aide de la triangulation ou de tout autre information, il est impossible
de déterminer à quelles distances se trouvaient les lumières.
Cependant, quelques phénomènes identifiés comme des lumières furent également
détectés au radar. Si l'on considère les valeurs nominales indiquées par le
radar, cela impliquerait des vitesses supérieures à 30 000 kilomètres par
heure. ( Cependant, voir appendice 4 ).
Pendant quatre jours des lumières inexpliquées furent observées à
dix reprises et le magnétomètre enregistra 21 pulsations dont 4 semblaient
correspondre à des observations de lumières, suggérant ainsi une relation entre
certaines lumières et des perturbations magnétiques.
Les filtres spectroscopiques équipant les appareils photos permirent de
constater que le spectre semblait continu, sans indication de raies d'émission
ni d'absorption.
Des observations sont encore signalées dans la vallée Hessdalen au
rythme d'environ 20 témoignages par an.
Une station automatique de mesure est en cours d'élaboration au Ostfold College
( Norvège ), et constitue la base actuelle du Projet Hessdalen.
Cette station sera équipée d'une caméra CCD.
La sortie de la caméra sera reliée à un ordinateur qui déclenchera automatiquement
un enregistrement vidéo.
Nous espérons que cette station automatique deviendra le premier élément d'un
réseau de stations.
A la suite de cette présentation, le comité conclut qu'il serait
intéressant de concevoir et de développer un ensemble d'instruments de maniement
suffisamment simple.
Ces appareils devraient être utilisés selon un protocole strict dans les régions
où la probabilité d'observations significatives semble raisonnablement élevée.
Selon leurs recommandations, la première des choses à faire est d'équiper un jeu
de deux caméras vidéo indépendantes avec des grands angles identiques et de les
installer sur des trépieds stabilisés et éloignés afin d'éliminer la possibilité
que les mouvements apparents détectés par les caméras proviennent d'un déplacement
de la main de l'opérateur ou de vibrations du sol.
Il serait également utile d'installer deux appareils photos
identiques, dont un équipé d'un filtre spectroscopique.
Cependant, l'utilisation de ces filtres à Hessdalen n'a pas permis jusqu'ici
d'obtenir d'informations spectroscopiques.
Vu l'importance des données spectroscopiques, il serait très souhaitable qu'un
matériel spécifique soit élaboré et installé pour obtenir des données
spectroscopiques de haute résolution des sources mobiles fugaces.
Ceci est un point important à résoudre.
S'il s'avérait possible d'obtenir des résultats satisfaisants à
partir d'un matériel modeste, comme celui suggéré ci-dessus, on pourrait
préconiser la conception et l'installation d'un réseau de surveillance
permanent.
Ce système pourrait avoir des utilisations multiples, ce qui permettrait de
partager les coûts et les données obtenues.
Cela pourrait ressembler au projet Eurociel qui fut étudié en 1980 en Europe
à la demande du GEPAN/SEPRA. ( voir appendice 1 ).
Le comité note que dans les cas qui impliquent des observations
répétées ou régulières de lumières ( comme à Hessdalen en Norvège ou à
Marfa au Texas ), il est difficile de comprendre pourquoi aucune
explication rationnelle n'a été trouvée, et il semblerait qu'un investissement
réduit en matériel et en temps produirait des résultats intéressants.
Traduction S.M.
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Pour en savoir un peu plus, le site du "
Journal of Scientific Exploration"
ou bien, "Society for Scientific Exploration"
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Les Associations Ufologiques
Pourquoi les scientifiques ne s'intéressent
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