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Le colloque de Pocantico.
29 septembre - 4 octobre 1997
Page 3

Participants ( de la gauche vers la droite ) :
T. Holzer, V. Eshleman, M. Rodeghier,
J. Schuessler, H. Melosh, J. Jokipii,
H. Puthoff, D. Pritchard, P. Sturrock,
C. Tolbert, F. Louange, L. Rockefeller,
J.J. Velasco, I. von Ludwiger, H. Diamond,
M. Sims, J. Vallée, B. Haisch,
B. Veyret, R. Haines, M. Swords,
J. Papike, G. Reitz, E. Strand
3- Preuves photographiques
Les photographies peuvent contribuer à une meilleure compréhension
du phénomène OVNI, si leur authenticité permet d'écarter tout risque de canular.
Il est aussi très intéressant que les photographies concordent avec un témoignage
oculaire fiable, mais il est très difficile de remplir ces conditions
( c'est le cas des stations d'observation scientifiques télécommandées ),
de part la nature imprévisible des manifestations d'OVNI
( manifestations qui donnent lieu à des comptes rendus ).
L'organisation d'un programme d'observation très rigoureux est indispensable
pour garantir la conformité et l'authenticité du matériel et des données obtenues.
Cette démarche a été adoptée par Strand et se trouve développée dans la 6° partie.
Cependant, un tel matériel fonctionne habituellement de manière automatique,
il est dès lors très improbable qu'un témoignage oculaire accompagne
l'obtention des images.
Malgré cela, des preuves photographiques, relatives à des
manifestations d'OVNI inattendues et incompréhensibles, sont quelquefois
obtenues.
Dans ce cas, il y a souvent ( mais pas toujours ) un témoin oculaire.
Mais, comme les prises de vue n'étaient pas prévues, le matériel, son
fonctionnement et l'analyse des données ne sont pas parfaits ; en fait,
il peut même y avoir doute sur l'authenticité des photos.
M. Haines présenta en détail un cas de photographie insolite, dont
l'aspect étrange échappa au photographe lorsqu'il prit le cliché.
L'événement eu lieu sur l'Ile de Vancouver, Colombie Britannique, Canada,
le 8 octobre 1981, vers 11 heures du matin Heure du Pacifique et a été
rapporté avec précision par ailleurs ( Haines, 1987 ).
Une copie de l'article peut être trouvée sur le site Internet
( voir section 15 ).
En 1984, on prêta à M. Haines deux négatifs photos d'une pellicule
35 mm couleur, dont les numéros se suivaient.
Le premier cliché montrait un enfant debout devant une cheminée,
le deuxième montrait une montagne, prise de jour, avec des arbres à
feuillage persistant en bas et un nuage blanc près du sommet.
L'élément étonnant de la deuxième image était un objet argenté, de forme ovale,
contrastant avec le ciel bleu.
Le photographe, accompagné de sa famille, s'était arrêté dans un parc
canadien et, devant la beauté du paysage, avait décidé de prendre une photo.
M. Haines et son père, Donald Haines, passèrent quatre jours avec la
famille, visitant leur maison et le lieu où la photo fut prise
( au nord de la Rivière Campbell, Colombie Britannique ) deux ans
juste après l'événement.
Heureusement, les conditions météorologiques étaient similaires à celles du
8 octobre 1981.
Donald Haines, ingénieur civil agréé et topographe, effectua une étude
topographique de la zone correspondante.
L'objet s'avéra être un disque, dont le bord était incliné vers
le bas, et peut-être surmonté d'un "dôme" arrondi ou d'une protubérance.
Richard Haines fournit des informations détaillées sur l'appareil photo,
l'objectif et la pellicule.
M. Haines analysa le négatif à l'aide d'un micro densitomètre ; le ciel
bleu et le nuage étaient très lumineux et la tache la plus lumineuse sur
le disque était encore plus étincelante.
Le gradient de luminance de l'éclat du disque fut mesuré et se trouva
correspondre à la brillance d'un objet métallique à réflexion diffuse, dont
la forme correspondait à celle décrite par le photographe et qui concordait
avec la position connue du soleil.
Des agrandissements noir et blanc de la photographie couleur furent également
réalisés sur des papiers de différentes sensibilités.
Le négatif fut aussi scanné numériquement avec un densitomètre à balayage
Perkin-Elmer utilisant trois filtres couleur qui correspondaient aux
trois couches de colorant de la pellicule.
M. Haines s'appliqua à chercher une trace de double exposition,
mais en vain.
Il rechercha également la présence d'un alignement linéaire significatif
des pixels ou du grain qui aurait signalé la présence d'un trait ou d'un fil,
au cas où l'objet aurait été un modèle réduit accroché à un ballon, mais
il n'en trouva aucune trace.
M. Haines rechercha un écart de netteté sur les contours, qui aurait pu être
produit par un mouvement linéaire pendant l'exposition, sans résultat.
M. Haines essaya aussi de reconnaître l'objet de la photographie.
Il envisagea en particulier la possibilité qu'un Frisbee ait été photographié
en l'air.
La famille possédait effectivement un Frisbee, mais il était d'un noir terne,
sans éclat, et ils nièrent fermement avoir réalisé la photo de cette manière.
M. Haines fit des essais avec d'autres Frisbees.
Il fixa un dôme sur un Frisbee et essaya de le faire voler, mais il ne parvint
pas à le faire s'élever de plus de trois mètres.
M. Haines estima aussi qu'un Frisbee aurait présenté un contour flou aisément
décelable sur la photographie.
Ce cas montre bien les examens détaillés qui peuvent être réalisés
avec du matériel d'analyse moderne, mais il a l'énorme inconvénient de ne pas
coïncider avec un témoignage oculaire.
Bien que le comité ait été impressionné par l'étude minutieuse de la
photographie menée par M. Haines, il était aussi préoccupé par la possibilité
qu'une anomalie ou une imperfection se soit glissée pendant le développement
de la pellicule.
Il y eut un important débat sur le point capital suivant : un objet
peut-il apparaître sur une photographie à l'insu du photographe et de son
entourage ?
La photographie fut prise avec un appareil réflex, ce
qui implique que l'objet devait se trouver dans le champ de vision de
l'objectif quand la photo fut prise.
M. Haines expliqua qu'il existe des travaux montrant comment peut se produire
un "aveuglement" empêchant de percevoir des objets bien visibles dans
l'environnement.
M. Louange souligna également qu'un objet petit, angulaire, stationnaire et
dont la présence n'est pas prévue a moins de chances d'être remarqué qu'un
objet en mouvement.
Le comité déclara que l'analyse détaillée des preuves photographiques
ne suffisait pas en soi pour convaincre un scientifique de la réalité d'un nouveau
phénomène étrange, sauf si un certain nombre de conditions supplémentaires étaient
remplies ( voir appendice 2 ).
Il s'inquiéta aussi du fait que, les techniques numériques modernes étant
maintenant facilement accessibles aux laboratoires photo, la possibilité d'un
canular ne puisse jamais être éliminée sans témoignages oculaires confirmant
les images.
Pour plus d'informations sur les cas de preuves photographiques, voir
la 15° partie et l'appendice 2.
4. Evaluations de luminosité
D'après M. Vallée, lorsque les témoins d'objets volants non-identifiés
sont interrogés par les enquêteurs, l'une des déclarations les plus étonnantes
concerne la luminosité des phénomènes.
Il est courant d'entendre des expressions comme "ça a illuminé tout le
paysage" ou "on distinguait clairement chaque objet dans le secteur",
mais il est en général difficile de dépasser ces déclarations subjectives pour
obtenir des estimations quantitatives fiables de la luminosité du phénomène.
M. Vallée a récapitulé les données concernant six cas de phénomènes aériens
inexpliqués, signalés par des observateurs qualifiés pendant une période de
vingt ans, en vue d'établir des estimations de puissance lumineuse.
M. Vallée juge qu'elles varient de quelques kilowatts à plusieurs mégawatts.
Le cas n°1 se produisit le 27 août 1956, près de McCleod, Alberta,
Canada.
Les témoins étaient deux pilotes de la Royal Canadian Air Force qui volaient
dans une formation de quatre F-86 Sabre.
Les avions survolaient les Canadian Rockies, cap à l'ouest, à 36 000 pieds
d'altitude, une heure environ avant le coucher du soleil.
Un des pilotes remarqua "une lumière brillante, aux contours nets et en forme
de disque" qui ressemblait à "un dollar en argent, brillant et posé
horizontalement", localisée sous les avions et au-dessus d'une épaisse
couche nuageuse.
Cela semblait beaucoup plus brillant que la réflexion du soleil sur les nuages.
Le phénomène fut observé pendant une période variant de 45 secondes à 3 minutes
selon les estimations.
Le premier pilote à avoir aperçu l'objet rapporta l'observation au chef de
patrouille, puis prit une photo avec une pellicule diapositive couleur
Kodachrome.
Par la suite, le Dr. Bruce Maccabee ( Maccabee, 1996 ) analysa le
compte rendu et la diapositive.
M. Maccabee réfuta les thèses selon lesquelles le phénomène provenait, soit de
la réflexion du soleil sur les nuages, soit de la foudre.
D'après les données disponibles, M. Maccabee évalua la luminosité de l'objet
( la puissance émise dans les limites du spectre enregistré par la
pellicule ) à plusieurs mégawatts.
Le cas n°2 se produisit à la fin du mois de septembre 1965 à
Fort-de-France ( Martinique ).
Deux sous-marins français escortés d'un ravitailleur revenaient de Norfolk,
Virginia, et rentraient en France en faisant escale en Martinique.
Selon le rapport, alors que le ciel était sombre et le temps clair ce soir-là,
un grand objet lumineux arriva lentement et silencieusement, de l'ouest vers
le sud, exécuta deux loopings dans le ciel au-dessus des vaisseaux et disparut,
comme une ampoule s'éteignant brusquement.
Un barreur expérimenté observa l'objet du pont d'un des sous-marins.
Il prit six paires de jumelles dans le kiosque et les distribua à ses compagnons.
Il y eut en tout 300 témoins, dont quatre officiers du sous-marin Junon,
trois officiers du sous-marin Daphné, une douzaine de marins français et des
membres du personnel de l'observatoire météorologique de Martinique.
L'objet ressemblait à une grande boule de lumière ou à un disque posé sur la
tranche.
Il avait la couleur d'un tube fluorescent et sa luminosité s'apparentait à
celle de la pleine lune.
Il se déplaça lentement, horizontalement, à une distance estimée à 10
kilomètres et laissa une trace blanchâtre dans le ciel semblable à la
brillance d'un écran de télévision.
Après la disparition de l'objet, son halo resta visible une minute entière.
Quelque temps après, le halo réapparut et l'objet surgit comme si
"on l'avait allumé".
Après avoir exécuté d'autres manœuvres il disparut au loin.
D'après la description des témoins, M. Vallee estima que la
luminosité de l'objet était de l'ordre de 2 mégawatts.
Le cas n°3, qui se produisit à Voreppe, France, le 5 novembre
1976 à 20h10, fut étudié par le GEPAN/SEPRA ( GEPAN 1976 ;
voir aussi l'appendice 1 ).
Le directeur d'un laboratoire de physique du Centre de recherche Nucléaire
de Grenoble aperçut un disque lumineux dans le ciel alors qu'il était au
volant de sa voiture.
Plusieurs autres témoins rapportèrent une observation analogue le même jour.
Le témoin principal, considéré comme un scientifique sérieux, donna une
description précise du disque concernant sa position ( en face des
montagnes ), sa taille, sa vitesse et sa luminosité ( comparée
à celle de la lune ).
Il signala que le paysage était plus illuminé que lorsque la pleine lune
brille à son zénith.
En se basant sur ces données et sur des études géométriques appropriées,
l'enquêteur du GEPAN/SEPRA évalua l'énergie lumineuse transmise à 6 kW
pour une altitude estimée à 500 m ou à 24 kW pour une altitude de
1 000 m.
Le cas n°4, qui fut également examiné par le GEPAN/SEPRA, se
produisit à Gujan-Mestras, France, le 19 juin 1978 aux environs d'une heure
du matin.
Le GEPAN/SEPRA fut averti par la gendarmerie que trois témoins avaient signalé
un grand objet lumineux qui avait produit un gros bruit.
Ils indiquèrent également que l'éclairage public de la ville s'était éteint
pendant quelques minutes comme si son extinction avait été déclenchée par la
lumière du jour.
Les enquêteurs du GEPAN/SEPRA réalisèrent une investigation sur place et
effectuèrent des mesures du seuil de déclenchement des cellules photo-électriques
qui contrôlent le système d'éclairage public.
Les résultats les amenèrent à estimer la valeur de l'énergie émise entre
40 kW et 5 MW.
M. Vallée présenta brièvement deux autres cas : le cas n°5 se produisit
le 30 décembre 1966 à Haynesville, Louisiane, et le cas n°6 se produisit le 24
août 1990 à Greifswald, Allemagne.
M. Vallée avertit le comité que les estimations de luminosité présentées lors de
l'atelier étaient des approximations grossières, basées d'une part sur la
comparaison de l'intensité estimée de l'objet, dans la bande visible, avec
l'intensité de sources connues, comme la pleine lune et les phares d'automobiles,
et d'autre part sur l'appréciation des distances et peut-être de la taille de
la source.
Le comité nota que l'œil humain est un bien piètre instrument pour
mesurer la luminosité absolue : le mécanisme d'adaptation de l'œil à
l'obscurité affecte la quantité de lumière touchant la rétine et les
différentes zones de la rétine réagissent différemment à la lumière.
En outre, les estimations de luminosité évoquées plus haut se basèrent
apparemment sur l'hypothèse d'une émission isotrope.
Cela se justifie pour un phénomène naturel, mais pourrait s'avérer complètement
inadapté pour un dispositif technologique.
Par exemple, les feux d'atterrissage des avions sont fortement anisotropes.
Une source lumineuse d'1 kW diffusée sous un angle de 3,6 degrés a la même
intensité qu'une émission isotrope d'1 MW.
De plus, les appréciations de distance pourraient être assez incertaines.
Donc, les évaluations de puissance déduites des cas précédents doivent être
envisagées avec précaution.
Les cas les plus intéressants seront ceux qui comportent une interférence
physique ( telle une altération du système d'éclairage public ),
mais leur analyse devra être effectuée par des spécialistes.
Pour plus d'information sur les estimations de luminosité,
voir la 15° partie.
Traduction S.M.
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ou bien, "Society for Scientific Exploration"
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