Mise à jour le 10/10/00
        

Le colloque de Pocantico.

29 septembre - 4 octobre 1997


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Participants

Participants ( de la gauche vers la droite ) :
T. Holzer, V. Eshleman, M. Rodeghier, J. Schuessler, H. Melosh, J. Jokipii, H. Puthoff, D. Pritchard, P. Sturrock, C. Tolbert, F. Louange, L. Rockefeller, J.J. Velasco, I. von Ludwiger, H. Diamond, M. Sims, J. Vallée, B. Haisch, B. Veyret, R. Haines, M. Swords, J. Papike, G. Reitz, E. Strand



 

1- Rapport du Comité d'Etude Scientifique

V.R. ESHLEMAN, T.E. HOLZER, R. JOKIPII, F. LOUANGE, H.J. MELOSH, J.J. PAPIKE, G. REITZ, C. TOLBERT, ET B. VEYRET

Du 30 septembre au 3 octobre 1997, le comité d'étude scientifique et les enquêteurs se sont rencontrés lors de l'atelier organisé au Centre de Conférence Pocantico à Tarrytown, New York.
Le comité et le directeur d'atelier se sont également rencontrés à San Francisco du 28 au 30 novembre 1997.
Les participants ont abordé la question des comptes rendus d'OVNI, qui persistent à travers le monde depuis au moins 50 ans.
Les enquêteurs ont été invités à présenter au comité leurs données les plus probantes.
Il est apparu à la suite de ces présentations, qu'au moins quelques-uns des phénomènes sont difficilement explicables.
Le comité s'est concentré sur l'étude d'incidents comprenant une preuve matérielle, tout en étant à la fois pleinement conscient des risques de s'appuyer exclusivement sur les témoignages, et attaché à l'importance des mesures physiques pour analyser les différentes hypothèses.

Il peut s'avérer utile d'étudier soigneusement les comptes rendus d'OVNI pour découvrir des informations sur des phénomènes inhabituels actuellement ignorés par la science.
Cependant, pour être crédible auprès de la communauté scientifique, de telles recherches doivent être menées dans un souci d'objectivité et une volonté d'examiner les hypothèses contradictoires.

L'histoire de la science compte différents exemples de phénomènes qui furent d'abord rejetés et assimilés à des fables, puis finalement acceptés : il y a deux siècles, les météorites ( considérées alors comme des pierres tombant du ciel ) appartenaient à cette catégorie.
Ce n'est que depuis peu que l'existence de phénomènes éphémères tels la foudre en boule et les farfadets n'est plus mise en doute.

Il est manifeste qu'au moins quelques incidents ont été dus à des phénomènes rares mais spécifiques : de l'activité électrique au-dessus des orages ( les farfadets par exemple ) ou des cas inhabituels de propagation des ondes radar.
Mais aucune des preuves présentées n'a convaincu le comité qu'il s'agissait là d'un phénomène physique actuellement inconnu ou dû à une intelligence extraterrestre.
Quelques cas pourraient être liés à des activités militaires secrètes.

Il s'avère que la plupart des enquêtes sur les OVNI sont menées avec une rigueur très insuffisante eu égard aux critères de la recherche scientifique.
Toutefois, le comité a salué l'esprit d'initiative et le dévouement dont ont fait preuve les enquêteurs qui se sont efforcés d'aborder de manière méthodique un problème complexe, longtemps négligé par la communauté scientifique, et qui ont soigneusement archivé et analysé les données recueillies.

Le comité a conclu qu'il était peu probable qu'une étude plus approfondie des éléments présentés lors de l'atelier permettrait d'élucider la ou les causes des comptes rendus.
Néanmoins, le comité considère que l'étude et l'analyse scientifique de nouvelles données, ( en particulier pour des évènements récurrents et bien décrits ), pourraient mener vers de nouvelles découvertes.
Dans ce cas, les scientifiques pourraient contribuer à résoudre le problème OVNI.

Le comité a formulé les remarques suivantes :

  • Le problème OVNI est complexe, et il est peu probable qu'une solution unique existe.
  • L'étude scientifique de toute observation inexpliquée permettrait d'accroître nos connaissances.
  • Les recherches devraient se concentrer sur les cas offrant le plus grand nombre de preuves matérielles et les témoignages les plus fiables.
  • Des rencontres officielles et régulières entre les ufologues et les scientifiques pourraient s'avérer fructueuses.
  • Il serait souhaitable que les institutions aident la recherche dans ce domaine.
  • Le GEPAN/SEPRA du CNES ( Centre National d'Etudes Spatiales ) constitue depuis 1977 une référence, modeste mais efficace, en matière de collecte et d'analyse des comptes rendus d'OVNI.
  • Au vu des preuves présentées lors de l'atelier sur les radiations subies par certains témoins d'OVNI, le comité attire l'attention du corps médical sur un risque de santé éventuel lié aux OVNI.

Le comité a également révisé quelques conclusions exposées en 1968 par le Dr. Edward U. Condon, directeur du Projet Colorado.
Il avait affirmé que " depuis les 21 dernières années, aucune étude d'OVNI n'a fait avancer la science " et qu' " on ne peut justifier la poursuite de l'étude des OVNI par l'espoir de faire progresser la science."
Le comité approuve la première conclusion, qui est toujours d'actualité, mais juge que l'étude d'un phénomène inexpliqué offre toujours l'opportunité d'améliorer les connaissances scientifiques.

Le comité considère que les progrès scientifiques et techniques actuels rendent plus probables, de nos jours, de telles avancées qu'en 1967 et s'appuie sur le modèle GEPAN/SEPRA pour l'organisation du traitement des données.


 

2- Introduction

P.A. STURROCK

Au cours des cinquante dernières années, le public du monde entier est devenu familier des comptes rendus d'OVNI.
De nombreuses explications ont été avancées pour expliquer ces observations, parmi lesquelles les canulars, les hallucinations, les planètes, les étoiles, les météores, les formations de nuages, la foudre en boule, les prototypes d'avions secrets et les vaisseaux extraterrestres.
Malgré l'abondance des rapports et le grand intérêt du public, la communauté scientifique a singulièrement dédaigné le sujet.
Cette attitude a plusieurs origines : d'une part, aucun financement public ne soutient la recherche dans ce domaine, ensuite, l'idée selon laquelle il n'existe pas de données méritant d'être étudiées persiste, puis la conviction que l'étude Colorado, qui a rédigé le Rapport Condon ( Condon & Gillmor, 1969 ), a définitivement résolu le problème, enfin le sentiment que, quelque part, le sujet n'est "pas sérieux".
Il semble probable que chacun de ces motifs, à des degrés divers, contribue à décourager l'intérêt de la communauté scientifique pour le sujet.

Le sentiment général de la communauté scientifique est que, si les rapports d'OVNI constituent un problème digne d'étude, il a plus à voir avec la psychologie et les problèmes de perception qu'avec les sciences physiques.
De fait, la plupart des rapports se composent uniquement de la description de ce qu'une personne a vu, ou cru voir, dans le ciel.
Quelquefois, les rapports impliquent plusieurs témoins et parfois l'événement est observé d'au moins deux endroits différents.
Cependant, le fait est que les scientifiques ne peuvent s'occuper du problème OVNI en l'absence de preuves matérielles.
Le but de cet atelier a été d'évaluer si de telles preuves existent.
Si la réponse est négative, les scientifiques ne peuvent, en aucune manière, contribuer à résoudre le problème.
Si, par contre, la réponse est positive, ils pourraient participer à la découverte de sa solution.

Il faudrait aussi souligner qu'un comité de neuf scientifiques, se réunissant seulement quelques jours, ne peut qu'établir une estimation préliminaire touchant une catégorie limitée de preuves relatives à un sujet complexe et controversé.
Il serait complètement absurde de demander au comité d'élucider, en quelques jours, un problème resté sans réponse depuis cinquante ans.
La science progresse en réalisant un consensus justifié à propos de questions bien définies ( voir par exemple, Ziman, 1968 ), mais les scientifiques n'arrivent à ce résultat que si (1) des recherches suffisantes ont été menées et si (2) les résultats de ces recherches ont été présentés et évalués par la communauté scientifique.
En ce qui concerne les OVNI ces deux étapes restent encore à franchir.

Un atelier, chargé d'étudier les preuves matérielles supposées liées aux rapports d'OVNI, fut réuni au Centre de Conférence de Pocantico à Tarrytown, New York, du 29 septembre au 4 octobre 1997.
La Société d'Exploration Scientifique procéda à son organisation pour répondre à la requête de M. Laurance S. Rockfeller, président de la Fondation LSR.
Le projet d'atelier fut remis au Dr. Peter A. Sturrock, Professeur de Physique Appliquée à l'Université de Stanford, qui en assuma la direction.
Pour l'aider à développer ce projet, Sturrock reçut l'assistance d'un comité directeur comprenant : le Dr. Thomas E. Holzer de l'Observatoire de la Haute Atmosphère du Centre National de Recherche Atmosphérique, le Dr. Robert Jahn, Professeur d'Ingénierie Aérospatiale à l'Université de Princeton, le Dr. David E. Pritchard, Professeur de Physique à l'Institut de Technologie du Massachusetts, le Dr. Harold E. Puthoff, Directeur de l'Institut d'Etudes Supérieures d'Austin, le Dr. Yervant Terzian, Professeur d'Astronomie et Président du Département d'Astronomie à l'Université Cornell, et le Dr. Charles R. Tolbert, Professeur d'Astronomie à l'Université de Virginie. M. Henry Diamond, de Washington, DC, apporta conseils et assistance pour la partie administrative. Puthoff et Pritchard animèrent les débats scientifiques.

Sept enquêteurs, spécialistes des OVNI, furent chargés d'examiner certaines catégories de preuves. Le Dr. Richard F. Haines de Los Altos, Californie, entreprit d'étudier les preuves photographiques et les anomalies affectant les équipements d'avions, le Dr. Illobrand von Ludwiger, de Feldkirchen-Westerham, Allemagne, analysa les preuves radar, le Dr. Mark Rodeghier, du Centre d'Etude des OVNI de Chicago étudia les dysfonctionnements des moteurs automobiles, M. John F. Schuessler, d'Houston, examina les blessures des témoins, le Dr. Erling Strand, d'Ostfeld, Norvège, présenta des preuves contenant des enregistrements vidéo et des données spectroscopiques, le Dr. Michael D. Swords, Professeur à l'Université du Michigan Est, Département d'Etudes Générales Scientifiques, analysa les effets inertiels, le Dr. Jacques F. Vallee de San Francisco fournit des estimations d'énergie et examina également des preuves matérielles, et M. Jean-Jacques Velasco, du CNES à Toulouse, France, présenta des preuves incluant des enregistrements radar, des traces au sol et des dommages occasionnés à la végétation.

Les preuves présentées lors de l'atelier furent étudiées par un Comité d'Etudes Scientifiques comprenant : le Dr. Von R. Eshleman, Professeur Honoraire d'Ingénierie Electrique à l'Université de Stanford, Holzer, le Dr J. R. (Randy) Jokipii, Membre du Conseil d'Administration de l'Université d'Arizona à Tucson et Professeur de la section Astronomie et Planétologie, le Dr. François Louange, Directeur Général de Fleximage à Paris, France, le Dr. H. J. (Jay) Melosh, Professeur de Planétologie à l'Université d'Arizona à Tucson, le Dr. James J. Papike, Responsable de l'Institut d'Etudes des Météorites et Professeur de Planétologie à l'Université du Nouveau Mexique à Albuquerque, le Dr. Guenther Reitz du Centre Aérospatial Allemand, Institut de Médecine Aérospatiale à Cologne, Allemagne, Tolbert, et le Dr. Bernard Veyret du Laboratoire de Bio électromagnétique de l'Université de Bordeaux, France.
Eshleman et Holzer assurèrent la coprésidence du comité.
Le comité d'étude et le directeur se retrouvèrent en séance à San Francisco du 28 au 30 novembre 1997.

Les sections 3 à 13 contiennent un résumé succinct des documents présentés lors de l'atelier, ainsi qu'un bref commentaire du comité.
La section 14 présente un résumé des propositions des participants à l'atelier sur la façon de mettre en application quelques suggestions du comité.
Les appendices contiennent des informations et des analyses complémentaires.
Des documents annexes sont disponibles dans les articles cités en référence et sur le site Internet [HTTP://WWW.JSE.COM] ( voir section 15 ).

Le programme officiel de recherche française créé en 1977, le "GEPAN", remplacé en 1988 par le "SEPRA", est fréquemment mentionné ( voir appendice 1 ).
Afin d'éviter toute confusion, nous le nommerons toujours "GEPAN/SEPRA" ( sauf dans l'appendice 1 ).


Traduction S.M.

Suite


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Pour en savoir un peu plus, le site du
" Journal of Scientific Exploration"
ou bien,
"Society for Scientific Exploration"


A voir également...
Le SEPRA     CRIDOVNI     RIAP     CEFAA     Le rapport COMETA      Les Associations Ufologiques     



Pourquoi les scientifiques ne s'intéressent pas aux OVNI ?      Où en est la recherche officielle      Les Déclarations      Le Problème des Preuves      Les Phénomènes Naturels      Les Debunkers      L'Histoire Officielle      Les OVNI dans l'Histoire     



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