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Articles et interview ayant précédé la création du GEPAN.

Extraits de l'article du capitaine
Kervendal et de Charles Garreau, publié en 1971,
dans la revue d'études et d'informations de la gendarmerie nationale
(n°87).
S'appuyant sur les enquêtes de Valensole, dans les Alpes
de Haute-Provence, en juillet 1965 et de Marliens, en Côte d'Or,
en mai 1967, l'officier de gendarmerie concluait :
"Le phénomène OVNI est un problème sérieux. Il mérite d'être étudié
sérieusement."
"Les soucoupes volantes n'existent pas et pourtant le
phénomène existe.
Il ne paraît plus possible de le nier."
"Les objets volants non identifiés semblent devoir être pris
au sérieux ; même si certains comptes rendus de presse citant des
observations fleurant bon le soufre ou le canular ou, tout simplement,
relevant de la psychiatrie, pourraient laisser penser aux personnes non
averties que tout est de la même veine.
Il faut souligner en passant que les mystifications sont généralement
détectées dès le début des enquêtes par les gendarmes.
Le phénomène OVNI existe. Il n'est pas toujours explicable par la foudre en
boule, le plasma globulaire, le gaz des marais, l'hystérie collective, les
mésinterprétations d'objets bien connus ou de phénomènes naturels.
Le problème est, avant tout, d'origine scientifique. Déjà depuis une
vingtaine d'années, de nombreux chercheurs tentent de cerner
l'intelligence qui se cache derrière ces manifestations et pensent qu'une
exploitation systématique de notre planète est en train de se produire.
"
"Phénomène naturel ou d'origine extraterrestre, il
mérite d'être étudié avec la plus grande rigueur.
Tant qu'aucune preuve palpable de l'existence des OVNIs n'aura été présentée
aux gouvernants et scientifiques du monde, cette existence ne pourra être
que controversée.
Tant qu'une soucoupe volante made in Magonia ou un petit être de l'espace,
nanti d'un message officiel pour les habitants de la planète Terre, ne pourra
être présenté au grand public, il n'y aura que scepticisme.
Tant que toutes les observations n'auront pas été "expliquées" il y aura doute,
et les "ufologues" continueront à s'intéresser aux OVNIs."
"En attendant, l'approche de la solution ne peut se faire que
par une étude statistique appuyée par le calcul des probabilités.
Mais cette approche ne peut se réaliser que si les chercheurs ont à leur
disposition toujours plus d'informations, de faits observés et surtout de
faits aussitôt étudiés, selon des méthodes rigoureuses nettement codifiées,
par des enquêteurs fiables obéissant à des règles précises quel que soit le
temps ou le lieu, et quelles que soient les circonstances."
"En effet, même les observations apparemment causées par des
phénomènes naturels, même les observations expliquées, ne doivent pas être
pour autant négligées ou éliminées.
Tout n'est pas encore connu sur les causes et conséquences de certaines
manifestations atmosphériques.
Un phénomène naturel peut très bien être pris pour une manifestation OVNI,
une observation OVNI peut aussi se présenter sous l'apparence d'une trombe,
d'une mini-tornade."
"Il faut donc que l'enquêteur fasse preuve d'ouverture
d'esprit, que toutes les observations, même les plus insolites, fassent
l'objet d'enquêtes systématiques.
Ceci suppose que les témoins trouvent auprès des enquêteurs une confiance
entièrement dénuée d'esprit de moquerie.
Il faut également que les témoins soient persuadés que leur témoignage
servira à quelque chose même si ce quelque chose n'a rien à voir avec les
soucoupes volantes et les "petits bonhommes verts"."
"Par crainte du ridicule, les témoins évitent parfois de
se confier, même à leurs proches.
Il est nécessaire qu'ils sachent qu'ils seront toujours écoutés et pris au
sérieux, et que, s'ils le désirent, leur anonymat sera préservé."
"L'enquête étant ouverte, il est souhaitable qu'elle puisse
se poursuivre dans de bonnes conditions et aboutir.
Elle doit, dès le départ, avoir des chances sérieuses d'être menée dans des
conditions optimales et non pas arrêtée faute de moyens.
Ces moyens quels sont-ils ?
Ils doivent être :"
"d'abord légaux :
les enquêteurs ou organismes d'enquête doivent être officiellement mandatés,
quels que soient les lieux.
Une unité de doctrine doit être proposée.
Il ne faut négliger aucune piste.
Aucune hypothèse de travail ne doit être écartée.
L'enquête doit être en mesure de répondre à toutes les questions des
chercheurs officiels ou privés ."
"des moyens en personnel ensuite :
il est évident que dans certaines affaires importantes, ou jugées telles,
des directives doivent pouvoir être immédiatement données aux enquêteurs se
trouvant sur le terrain.
Seule l'existence d'un véritable état-major, en liaison constante avec les
chercheurs et parfaitement au courant de l'évolution des théories et des
recherches en matière d'OVNI, et en mesure de se porter éventuellemnt sur
les lieux, peut permettre d'éviter un échec ."
"des moyens matériels et financiers enfin :
les enquêtes ne peuvent, dans certains cas, être complètes, sans analyses de
laboratoires spécialisés.
Dans d'autres cas, il paraît nécessaire de faire appel à des moyens
d'investigation plus modernes que ceux généralement utilisés dans les enquêtes
judiciaires : hélicoptère, film à infra-rouge, compteurs Geiger, etc.
L'enquête une fois terminée, les renseignements recueillis doivent servir à
quelque chose.
Ils doivent, d'abord, servir de base à une étude statisque du phénomène,
ensuite, dans certains cas bien précis, pouvoir être utilisés par l'organisme
officiel habilité pour mener à son terme l'étude scientifique."
"Même si la commission américaine "Condon" a conclu que les
OVNIs n'existent pas, la gendarmerie ne peut se désintéresser du phénomène
qui, lui, est réel.
Fidèle aux missions qui lui ont été confiées par le décret du 20 mai 1903,
le gendarme ne peut rester passif lorsqu'un automobiliste, en proie à la plus
vive émotion, vient sonner à sa porte pour lui signaler qu'un engin, en forme
de soucoupe ou de ballon de rugby, ne faisant aucun bruit, vient de le survoler
à très faible altitude."
"Le problème des OVNIs n'est ni une énigme judiciaire, ni une
simple affaire d'ordre administratif, la gendarmerie se sent pourtant
concernée.
Elle doit renseigner les autorités administratives de ce qui se passe sur le
territoire national, mais elle peut, en outre, apporter sa contribution dans
le domaine des investigations en apportant, à l'organisme qui pourrait être
désigné pour conduire l'étude scientifique du problème, les informations
qu'il ne pourrait obtenir autrement."
"Les objets volants non identifiés constituent, peut-être,
l'une des plus grandes énigmes de tous les temps.
Il s'agit de ne pas manquer l'enquête."
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SEPRA
Interview de M. Robert Galley,
ministre des Armées, par M. Jean-Claude Bourret, en1974.
-- Monsieur le Ministre, vous avez accordé pour France-Inter une
interview qui va certainement faire date parce que je crois que c'est la
première fois qu'un ministre des Armées accepte de parler du problème des
OVNIs.
Avez-vous des éléments vous permettant d'apporter une réponse aux questions
que les auditeurs se posent, des éléments dont nous n'aurions pas
connaissance ?
-- "Je ne le sais pas parce que j'ai passé un temps
relativement limité sur cette question, bien qu'elle m'ait toujours intéressé.
Par conséquent, je ne peux savoir tout ce qui a été dit au cours de vos
émissions, mais je sais que certaines personnes du ministère des Armées les
suivent assidûment.
Ce que je crois profondément c'est qu'il faut adopter vis-à-vis de ces
phénomènes une attitude d'esprit extrêment ouverte.
Un certain nombre de progrès ont été réalisés dans l'humanité par le fait
qu'on a cherché à expliquer l'inexplicable.
Or, dans ces phénomènes aériens, ces phénomènes visuels, je n'en dis pas plus,
que l'on a rassemblés sous le terme d'OVNI, il est certain qu'il y a des
choses que l'on ne comprend pas et qui sont, à l'heure actuelle, relativement
inexpliquées ; je dirai même qu'il est irréfutable qu'il y a des choses
aujourd'hui qui sont inexpliquées ou mal expliquées.
En 1954, a été créée au ministère des Armées une section de réflexion et de
recueil de témoignages sur ces apparitions d'objets non identifiés.
J'ai parcouru un certain nombre de témoignages ; ceux-ci, une
cinquantaine, se sont développés jusqu'en 1970.
On y trouve, parmi les premières choses, un compte rendu d'observations
personnelles du lieutenant Jean Demery, de la base aérienne 107, à
Villacoublay, en date du 20 novembre 1953.
On y trouve des rapports de gendarmerie ; on y trouve quelques comptes
rendus d'observations de pilotes, de personnels qui sont des chefs de centres
aériens, pas mal d'éléments dont la convergence est tout à fait troublante
- au cours de l'année 1954.
Par conséquent, je crois que l'attitude d'esprit que l'on doit adopter
vis-à-vis de ces phénomènes doit demeurer ouverte - c'est à dire qu'elle ne
consiste pas à nier à priori.
Nos ancêtres des siècles précédents ont nié des quantités de choses qui
nous paraissent aujourd'hui parfaitement élémentaires, qu'il s'agisse de
la piézzo-électricité, de l'électricité statique, sans parler d'un certain
nombre de phénomènes liés à la biologie.
En fait, tout le développement de la science consiste à ce qu'à un instant
déterminé on s'aperçoive que cinquante ans auparavant on ne savait rien
et qu'on ne comprenait rien à la réalité des phénomènes.
"
-- Monsieur le Ministre, y a-t-il eu des cas où des avions Mirage
ont poursuivi des OVNIs en France ?
-- "En France, après le dépouillement de multiples rapports,
je ne le crois pas.
Mais, nous avons eu un certain nombre d'observations radar.
En particulier, dans les années cinquante, nous avons eu une observation
radar qui se situait en Aquitaine.
Nous avons eu pendant dix minutes un écho radar inexplicable et encore
inexpliqué.
En revanche, d'autres échos radar jugés mystérieux ont pu être expliqués par
des phénomènes de brouillage.
Mais, il en reste un faible reliquat, et ces observations sont inexpliquées.
A l'étranger, des phénomènes similaires existent.
Ils sont assez bien connus.
Il ya des phénomènes aux Etats-Unis, il y a le récent phénomène de Turin.
Mais, pour répondre précisément à votre question, le nombre de témoignages
de pilotes militaires français sur ces OVNIs est relativement modeste par
rapport à ce que l'on trouve à l'étranger.
Il y en a tout de même quelques-uns qui sont consignés.
"
-- Etes-vous en relation, Monsieur le Ministre, avec d'autres
organisations militaires internationales ?
-- "Non. Nous avons, depuis 1970, retransmis au Groupement
d'Etudes des Phénomènes Aériens l'ensemble des témoignages et nous continuons,
chaque fois que quelque chose d'extraordinaire se passe, à le leur envoyer.
Il s'agit d'observations de pilotes, ou d'enquêtes de la gendarmerie.
L'armée de l'Air a, en effet, considéré depuis 1970 que les OVNIs ne
représentaient pas un péril quelconque - donc ce n'était pas sa mission
d'étudier ces phénomènes sur le plan scientifique.
Nous considérons que c'est le rôle du Centre National d'Etudes Spatiales où
des gens comme M. Poher font un travail qui nous paraît tout à fait
intéressant.
Nous n'avons donc pas de contact direct.
Mais, je le répète, chaque fois que quelque chose d'insolite apparaît, nous
l'envoyons à cet organisme qui travaille au fond pour le compte de la nation.
"
-- Pourtant, Monsieur le Ministre, des phénomènes spatiaux non
identifiés dans le ciel de France intéressent, semble-t-il, la Défense
nationale ?
-- "Oui, cela intéresse la Défense Nationale, et c'est la
raison pour laquelle nous suivons cette question pour essayer de voir s'il
peut s'établir des corrélations.
Personnellement, je me suis intéressé à ce phénomène des corrélations,
qu'a expliqué M. Poher, entre les variations du champ magnétique et le
passage des objets volants non identifiés.
Il y a là un ensemble de phénomènes relativement troublants qui
peuvent un jour recevoir une explication qui ne soit pas celle d'un objet
spécifique, qui peuvent être des phénomènes magnétiques.
Mais, pour l'instant, on est bien forcé de reconnaître qu'il y a quelque
chose que nous ne comprenons pas.
Il y a aussi la mutiplication, tout à fait impressionnante, des observations
visuelles de phénomènes lumineux tantôt sphériques, tantôt ovoïdes et qui se
traduisent par des déplacements extraordinairement rapides.
Tous ces phénomènes sont des phénomènes auxquels on doit prêter une certaine
attention.
Mais, je dois répéter que, dans l'Armée de l'Air, ils ne nous paraissent
pas relever de la défense aérienne.
"
-- Si l'on vous demandait de mettre à la disposition des
scientifiques des observations faites par les radars militaires, que
répondriez-vous ?
-- "Si des anomalies intervenaient sur les radars de la défense
aérienne, il n'y aurait aucune raison pour que nous ne communiquions pas ces
observations.
C'est d'ailleurs ce que nous faisons à l'heure actuelle.
J'ai là, d'ailleurs, toutes les observations qui viennent de l'Armée de l'Air
et de la gendarmerie, et nous les transmettons directement aux scientifiques
qui s'en occupent."
-- Vous avez parlé de la gendarmerie, Monsieur le Ministre.
Or les auditeurs de France-Inter ont écouté, à de nombreuses reprises,
les conclusions d'enquêtes menées par vos gendarmes, conclusions
spectaculaires : lorsqu'un témoin affirme avoir vu atterrir une
soucoupe et qu'il a vu auprès de cette soucoupe des petits humanoïdes,
très souvent, les gendarmes concluent à la bonne foi des témoins.
Qu'en pensez-vous ?
-- "Alors, là, je serai infiniment plus prudent.
Mais, je dois dire que si vos auditeurs pouvaient voir l'accumulation des
renseignements venant de la gendarmerie de l'air, de la gendarmerie mobile,
de la gendarmerie chargée des enquêtes territoriales qui ont été transmis
au CNES par nos soins, c'est effectivement assez troublant.
Ce que je crois, c'est que les gendarmes sont des gens sérieux.
Les gendarmes quand ils font un rapport, ne le font pas au hasard.
S'il n'y en avait qu'un ou deux, on pourrait imaginer que leur bonne foi ait
été surprise.
Mais je dois dire qu'il y a tout de même un grand nombre de rapports de
gendarmerie, qui sont très disparates.
Tout ceci est assez fragmentaire encore.
Je crois, pour conclure, que, dans cette affaire des OVNIs, il faut adopter
une attitude extrêmement ouverte.
Il ne faut pas mettre en doute la bonne foi de témoins qui sont sincères de
toute évidence, mais, à l'heure actuelle, il est extrêmement prématuré de
tirer la moindre conclusion de tout ceci."
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