Mise à jour le 21/11/00
        

Articles et interview ayant précédé la création du GEPAN.


Interview de M. Robert Galley par M. Jean-Claude Bourret



Extraits de l'article du capitaine Kervendal et de Charles Garreau, publié en 1971, dans la revue d'études et d'informations de la gendarmerie nationale (n°87).

S'appuyant sur les enquêtes de Valensole, dans les Alpes de Haute-Provence, en juillet 1965 et de Marliens, en Côte d'Or, en mai 1967, l'officier de gendarmerie concluait :
"Le phénomène OVNI est un problème sérieux. Il mérite d'être étudié sérieusement."

"Les soucoupes volantes n'existent pas et pourtant le phénomène existe.
Il ne paraît plus possible de le nier.
"

"Les objets volants non identifiés semblent devoir être pris au sérieux ; même si certains comptes rendus de presse citant des observations fleurant bon le soufre ou le canular ou, tout simplement, relevant de la psychiatrie, pourraient laisser penser aux personnes non averties que tout est de la même veine.
Il faut souligner en passant que les mystifications sont généralement détectées dès le début des enquêtes par les gendarmes.
Le phénomène OVNI existe. Il n'est pas toujours explicable par la foudre en boule, le plasma globulaire, le gaz des marais, l'hystérie collective, les mésinterprétations d'objets bien connus ou de phénomènes naturels.
Le problème est, avant tout, d'origine scientifique. Déjà depuis une vingtaine d'années, de nombreux chercheurs tentent de cerner l'intelligence qui se cache derrière ces manifestations et pensent qu'une exploitation systématique de notre planète est en train de se produire.
"

"Phénomène naturel ou d'origine extraterrestre, il mérite d'être étudié avec la plus grande rigueur.
Tant qu'aucune preuve palpable de l'existence des OVNIs n'aura été présentée aux gouvernants et scientifiques du monde, cette existence ne pourra être que controversée.
Tant qu'une soucoupe volante made in Magonia ou un petit être de l'espace, nanti d'un message officiel pour les habitants de la planète Terre, ne pourra être présenté au grand public, il n'y aura que scepticisme.
Tant que toutes les observations n'auront pas été "expliquées" il y aura doute, et les "ufologues" continueront à s'intéresser aux OVNIs.
"

"En attendant, l'approche de la solution ne peut se faire que par une étude statistique appuyée par le calcul des probabilités.
Mais cette approche ne peut se réaliser que si les chercheurs ont à leur disposition toujours plus d'informations, de faits observés et surtout de faits aussitôt étudiés, selon des méthodes rigoureuses nettement codifiées, par des enquêteurs fiables obéissant à des règles précises quel que soit le temps ou le lieu, et quelles que soient les circonstances.
"

"En effet, même les observations apparemment causées par des phénomènes naturels, même les observations expliquées, ne doivent pas être pour autant négligées ou éliminées.
Tout n'est pas encore connu sur les causes et conséquences de certaines manifestations atmosphériques.
Un phénomène naturel peut très bien être pris pour une manifestation OVNI, une observation OVNI peut aussi se présenter sous l'apparence d'une trombe, d'une mini-tornade.
"

"Il faut donc que l'enquêteur fasse preuve d'ouverture d'esprit, que toutes les observations, même les plus insolites, fassent l'objet d'enquêtes systématiques.
Ceci suppose que les témoins trouvent auprès des enquêteurs une confiance entièrement dénuée d'esprit de moquerie.
Il faut également que les témoins soient persuadés que leur témoignage servira à quelque chose même si ce quelque chose n'a rien à voir avec les soucoupes volantes et les "petits bonhommes verts".
"

"Par crainte du ridicule, les témoins évitent parfois de se confier, même à leurs proches.
Il est nécessaire qu'ils sachent qu'ils seront toujours écoutés et pris au sérieux, et que, s'ils le désirent, leur anonymat sera préservé.
"

"L'enquête étant ouverte, il est souhaitable qu'elle puisse se poursuivre dans de bonnes conditions et aboutir.
Elle doit, dès le départ, avoir des chances sérieuses d'être menée dans des conditions optimales et non pas arrêtée faute de moyens.
Ces moyens quels sont-ils ?
Ils doivent être :
"

  • "d'abord légaux :
    les enquêteurs ou organismes d'enquête doivent être officiellement mandatés, quels que soient les lieux.
    Une unité de doctrine doit être proposée.
    Il ne faut négliger aucune piste.
    Aucune hypothèse de travail ne doit être écartée.
    L'enquête doit être en mesure de répondre à toutes les questions des chercheurs officiels ou privés .
    "

  • "des moyens en personnel ensuite :
    il est évident que dans certaines affaires importantes, ou jugées telles, des directives doivent pouvoir être immédiatement données aux enquêteurs se trouvant sur le terrain.
    Seule l'existence d'un véritable état-major, en liaison constante avec les chercheurs et parfaitement au courant de l'évolution des théories et des recherches en matière d'OVNI, et en mesure de se porter éventuellemnt sur les lieux, peut permettre d'éviter un échec .
    "

  • "des moyens matériels et financiers enfin :
    les enquêtes ne peuvent, dans certains cas, être complètes, sans analyses de laboratoires spécialisés.
    Dans d'autres cas, il paraît nécessaire de faire appel à des moyens d'investigation plus modernes que ceux généralement utilisés dans les enquêtes judiciaires : hélicoptère, film à infra-rouge, compteurs Geiger, etc.
    L'enquête une fois terminée, les renseignements recueillis doivent servir à quelque chose.
    Ils doivent, d'abord, servir de base à une étude statisque du phénomène, ensuite, dans certains cas bien précis, pouvoir être utilisés par l'organisme officiel habilité pour mener à son terme l'étude scientifique.
    "

"Même si la commission américaine "Condon" a conclu que les OVNIs n'existent pas, la gendarmerie ne peut se désintéresser du phénomène qui, lui, est réel.
Fidèle aux missions qui lui ont été confiées par le décret du 20 mai 1903, le gendarme ne peut rester passif lorsqu'un automobiliste, en proie à la plus vive émotion, vient sonner à sa porte pour lui signaler qu'un engin, en forme de soucoupe ou de ballon de rugby, ne faisant aucun bruit, vient de le survoler à très faible altitude.
"

"Le problème des OVNIs n'est ni une énigme judiciaire, ni une simple affaire d'ordre administratif, la gendarmerie se sent pourtant concernée.
Elle doit renseigner les autorités administratives de ce qui se passe sur le territoire national, mais elle peut, en outre, apporter sa contribution dans le domaine des investigations en apportant, à l'organisme qui pourrait être désigné pour conduire l'étude scientifique du problème, les informations qu'il ne pourrait obtenir autrement.
"

"Les objets volants non identifiés constituent, peut-être, l'une des plus grandes énigmes de tous les temps.
Il s'agit de ne pas manquer l'enquête.
"

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Interview de M. Robert Galley, ministre des Armées, par M. Jean-Claude Bourret, en1974.

-- Monsieur le Ministre, vous avez accordé pour France-Inter une interview qui va certainement faire date parce que je crois que c'est la première fois qu'un ministre des Armées accepte de parler du problème des OVNIs.
Avez-vous des éléments vous permettant d'apporter une réponse aux questions que les auditeurs se posent, des éléments dont nous n'aurions pas connaissance ?

-- "Je ne le sais pas parce que j'ai passé un temps relativement limité sur cette question, bien qu'elle m'ait toujours intéressé.
Par conséquent, je ne peux savoir tout ce qui a été dit au cours de vos émissions, mais je sais que certaines personnes du ministère des Armées les suivent assidûment.
Ce que je crois profondément c'est qu'il faut adopter vis-à-vis de ces phénomènes une attitude d'esprit extrêment ouverte.
Un certain nombre de progrès ont été réalisés dans l'humanité par le fait qu'on a cherché à expliquer l'inexplicable.
Or, dans ces phénomènes aériens, ces phénomènes visuels, je n'en dis pas plus, que l'on a rassemblés sous le terme d'OVNI, il est certain qu'il y a des choses que l'on ne comprend pas et qui sont, à l'heure actuelle, relativement inexpliquées ; je dirai même qu'il est irréfutable qu'il y a des choses aujourd'hui qui sont inexpliquées ou mal expliquées.
En 1954, a été créée au ministère des Armées une section de réflexion et de recueil de témoignages sur ces apparitions d'objets non identifiés.
J'ai parcouru un certain nombre de témoignages ; ceux-ci, une cinquantaine, se sont développés jusqu'en 1970.
On y trouve, parmi les premières choses, un compte rendu d'observations personnelles du lieutenant Jean Demery, de la base aérienne 107, à Villacoublay, en date du 20 novembre 1953.
On y trouve des rapports de gendarmerie ; on y trouve quelques comptes rendus d'observations de pilotes, de personnels qui sont des chefs de centres aériens, pas mal d'éléments dont la convergence est tout à fait troublante - au cours de l'année 1954.
Par conséquent, je crois que l'attitude d'esprit que l'on doit adopter vis-à-vis de ces phénomènes doit demeurer ouverte - c'est à dire qu'elle ne consiste pas à nier à priori.
Nos ancêtres des siècles précédents ont nié des quantités de choses qui nous paraissent aujourd'hui parfaitement élémentaires, qu'il s'agisse de la piézzo-électricité, de l'électricité statique, sans parler d'un certain nombre de phénomènes liés à la biologie.
En fait, tout le développement de la science consiste à ce qu'à un instant déterminé on s'aperçoive que cinquante ans auparavant on ne savait rien et qu'on ne comprenait rien à la réalité des phénomènes.
"

-- Monsieur le Ministre, y a-t-il eu des cas où des avions Mirage ont poursuivi des OVNIs en France ?

-- "En France, après le dépouillement de multiples rapports, je ne le crois pas.
Mais, nous avons eu un certain nombre d'observations radar.
En particulier, dans les années cinquante, nous avons eu une observation radar qui se situait en Aquitaine.
Nous avons eu pendant dix minutes un écho radar inexplicable et encore inexpliqué.
En revanche, d'autres échos radar jugés mystérieux ont pu être expliqués par des phénomènes de brouillage.
Mais, il en reste un faible reliquat, et ces observations sont inexpliquées. A l'étranger, des phénomènes similaires existent.
Ils sont assez bien connus.
Il ya des phénomènes aux Etats-Unis, il y a le récent phénomène de Turin.
Mais, pour répondre précisément à votre question, le nombre de témoignages de pilotes militaires français sur ces OVNIs est relativement modeste par rapport à ce que l'on trouve à l'étranger.
Il y en a tout de même quelques-uns qui sont consignés.
"

-- Etes-vous en relation, Monsieur le Ministre, avec d'autres organisations militaires internationales ?

-- "Non. Nous avons, depuis 1970, retransmis au Groupement d'Etudes des Phénomènes Aériens l'ensemble des témoignages et nous continuons, chaque fois que quelque chose d'extraordinaire se passe, à le leur envoyer.
Il s'agit d'observations de pilotes, ou d'enquêtes de la gendarmerie.
L'armée de l'Air a, en effet, considéré depuis 1970 que les OVNIs ne représentaient pas un péril quelconque - donc ce n'était pas sa mission d'étudier ces phénomènes sur le plan scientifique.
Nous considérons que c'est le rôle du Centre National d'Etudes Spatiales où des gens comme M. Poher font un travail qui nous paraît tout à fait intéressant.
Nous n'avons donc pas de contact direct.
Mais, je le répète, chaque fois que quelque chose d'insolite apparaît, nous l'envoyons à cet organisme qui travaille au fond pour le compte de la nation.
"

-- Pourtant, Monsieur le Ministre, des phénomènes spatiaux non identifiés dans le ciel de France intéressent, semble-t-il, la Défense nationale ?

-- "Oui, cela intéresse la Défense Nationale, et c'est la raison pour laquelle nous suivons cette question pour essayer de voir s'il peut s'établir des corrélations.
Personnellement, je me suis intéressé à ce phénomène des corrélations, qu'a expliqué M. Poher, entre les variations du champ magnétique et le passage des objets volants non identifiés.
Il y a là un ensemble de phénomènes relativement troublants qui peuvent un jour recevoir une explication qui ne soit pas celle d'un objet spécifique, qui peuvent être des phénomènes magnétiques.
Mais, pour l'instant, on est bien forcé de reconnaître qu'il y a quelque chose que nous ne comprenons pas.
Il y a aussi la mutiplication, tout à fait impressionnante, des observations visuelles de phénomènes lumineux tantôt sphériques, tantôt ovoïdes et qui se traduisent par des déplacements extraordinairement rapides.
Tous ces phénomènes sont des phénomènes auxquels on doit prêter une certaine attention.
Mais, je dois répéter que, dans l'Armée de l'Air, ils ne nous paraissent pas relever de la défense aérienne.
"

-- Si l'on vous demandait de mettre à la disposition des scientifiques des observations faites par les radars militaires, que répondriez-vous ?

-- "Si des anomalies intervenaient sur les radars de la défense aérienne, il n'y aurait aucune raison pour que nous ne communiquions pas ces observations.
C'est d'ailleurs ce que nous faisons à l'heure actuelle.
J'ai là, d'ailleurs, toutes les observations qui viennent de l'Armée de l'Air et de la gendarmerie, et nous les transmettons directement aux scientifiques qui s'en occupent.
"

-- Vous avez parlé de la gendarmerie, Monsieur le Ministre. Or les auditeurs de France-Inter ont écouté, à de nombreuses reprises, les conclusions d'enquêtes menées par vos gendarmes, conclusions spectaculaires : lorsqu'un témoin affirme avoir vu atterrir une soucoupe et qu'il a vu auprès de cette soucoupe des petits humanoïdes, très souvent, les gendarmes concluent à la bonne foi des témoins. Qu'en pensez-vous ?

-- "Alors, là, je serai infiniment plus prudent.
Mais, je dois dire que si vos auditeurs pouvaient voir l'accumulation des renseignements venant de la gendarmerie de l'air, de la gendarmerie mobile, de la gendarmerie chargée des enquêtes territoriales qui ont été transmis au CNES par nos soins, c'est effectivement assez troublant.
Ce que je crois, c'est que les gendarmes sont des gens sérieux.
Les gendarmes quand ils font un rapport, ne le font pas au hasard.
S'il n'y en avait qu'un ou deux, on pourrait imaginer que leur bonne foi ait été surprise.
Mais je dois dire qu'il y a tout de même un grand nombre de rapports de gendarmerie, qui sont très disparates.
Tout ceci est assez fragmentaire encore.
Je crois, pour conclure, que, dans cette affaire des OVNIs, il faut adopter une attitude extrêmement ouverte.
Il ne faut pas mettre en doute la bonne foi de témoins qui sont sincères de toute évidence, mais, à l'heure actuelle, il est extrêmement prématuré de tirer la moindre conclusion de tout ceci.
"

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